Accueil Séances Plénières Tables des matières Biographies Livres numérisés Note d’intention

Au temps de l'unionisme
DE BUS DE WARNAFFE Charles - 1944

Retour à la table des matières

Charles DU BUS DE WARNAFFE, Au temps de l’unionisme

(Paru en 1944 à Tournai et Paris, chez Casterman)

Chapitre XVI. Les couloirs de la Chambre

Le palais de la Nation - Le petit musée - Esquisses au crayon dur - Décorations et habits brodés - Parlementaires rimailleurs

(page 315) L'ancien Palais érigé sous Marie-Thérèse pour abriter le chancelier et le conseil souverain de Brabant fut inauguré en 1783. Sous la domination française, il accueillit le tribunal civil, la cour d'appel et la cour impériale. Mis par la ville de Bruxelles à la disposition du Prince d'Orange « jusqu'au moment où le palais qui lui avait été voté par la loi du 27 septembre 1815 serait en état d'être habité par lui », il devint, en 1818, le siège des sessions alternées des Etats-généraux du royaume des Pays-Bas.

C'est dans ce « Palais des ci-devant Etats-généraux » que le 10 novembre 1830, à neuf heures du matin, s'ouvrit le Congrès national. « Palais de la Nation », porte aussi le programme d’ouverture de la séance : « Volkshuis », dans la traduction officielle flamande de l'époque.

La salle des séances où se fit l'ouverture du Congrès n'existe plus, un incendie l'a détruite en 1883, et c'est sur son emplacement que fut reconstruit l'hémicycle actuel de la Chambre.

L'architecture du Palais de la Nation a subi de notables transformations depuis 1830, mais dès cette date, outre l'hémicycle et les salles de commissions, il y avait des couloirs.

(page 316) Les couloirs ne sont pas ce qu'un vain peuple pense : des boyaux savamment aménagés pour canaliser les courants d'air.

Les couloirs du Palais de la Nation sont une annexe capitale de l'hémicycle. C'est l'endroit où, après les empoignades de la séance publique, les adversaires se tapent sur l'épaule, rient ensemble d'un bon mot, en attendant qu'un journaliste indiscret tâche d'en extraire des bribes de révélations, dans l'espoir de corser les échos parlementaires de son canard.

Les couloirs, c'est le recoin des confidences, le repaire où s'élaborent de prestes manœuvres ; c'est le déversoir des tumultes après la suspension de séances orageuses. Les couloirs, c'est ce que le public ne voit pas ; c'est ce que la vertu facilement effarouchable des non-initiés gagne le plus souvent à ne pas connaître : le décor est moins beau, vu du côté des praticables, que de celui de la salle, si tant est que de cette dernière le spectacle soit immanquablement édifiant.

Les couloirs de la Chambre, c'est aussi un embryon de musée, fort atteint par l'incendie de 1883, mais qui se reconstitue honorablement en attendant de s'enrichir un jour de quelque opime dépouille des honorables provisoirement en vie. Les numismates peuvent y admirer quelque trois mille médailles ; les tailleurs, un uniforme de cour porté par M. Zoude ; les carillonneurs, une réduction de la « Liberty Bell » les refoulés politiques, des insignes de conseillers provinciaux et communaux.

Parmi ces souvenirs métalliques ou mitogènes, il manque une irremplaçable chose ; le croquis psychologique et moral de tant de figures qui ont hanté le Palais de la Nation, et qui fasse revivre l'éternel humain dans tous ces morts.

Député, membre et président de commissions, vice-président de la Chambre d'une ponctualité (page 317) poussée jusqu'au scrupule, François du Bus exhale dans ses lettres une plainte soutenue sur l'absentéisme.

Rigoureux envers lui-même, il est exigeant pour les autres. Ennemi du panache, modeste et simple jusqu'à l'austérité, il excelle à noter les travers qui l'exaspèrent, et ne se fait pas faute de les buriner en deux traits. Il a une singulière horreur de la vanité, des vanités et des vaniteux, des titres, des dorures et des plumes.

Le voici qui, la cimaise des couloirs de la Chambre, accroche quelques esquisses au crayon dur.

Il est trop spirituel pour ne pas commencer par y pendre un article du « Charivari » (janvier 1840), le traite de sophiste artificieux et sans conviction. » « Procurez-vous cette pièce, elle vous amusera. »

Puis viennent ses collègues, en gros :

« Il y a toujours des paresseux qui n'arrivent jamais que lorsque la séance est commencée de quelque tems. » (12 mai 1837).

« Ceux qui n'ont plus rien à faire comme rapporteurs, s'en retournent chez eux, et en attendant leur départ ne se donnent même pas la peine de venir prendre part aux travaux des commissions dont ils sont membres. » (10 août 1833).

Il ne digère pas les motifs de certains votes, entres autres l'attitude des « 31 députés qui ont voté contre la loi électorale, dont beaucoup parce qu'ils sont mécontents du nombre de représentants assignés leur district. » (3 mars 1831, - mais on pourrait en dire autant au sujet du vote de certain projet de loi de 1936 portant réduction du nombre des parlementaires...)

L absentéisme est, dans ses lettres, un objet de lamentations constantes. Innombrables sont celles où il relate que, la liste de présence n'ayant pas révélé que cinquante-deux députés fussent à leur (page 318) poste, la Chambre ne s'est pas trouvée en nombre et la séance a dû être levée. Ailleurs, il se plaint de ce que des membres signent la liste de présence et restent introuvables, parce qu'ils ont fui le Palais de la représentation nationale après avoir satisfait à cette formalité. Il ne se borne pas à gémir ; il essaie de remédier au mal qu'il déplore ; comme vice-président, il pousse et arrive à ce que le nom des absents figure au Moniteur, espérant ainsi que la publication des défaillances incitera ses collègues à cette assiduité dont, sans le dire, il est l'exemple. Mais autant en emporte le vent...

« Il est des cas d'absentéisme grave, qui méritent d'être nommément dénoncés. Et ceci est pour le député Lecocq, représentant pour Tournai : « Il est déjà retourné ; il est beaucoup plus chez lui qu'à son poste, où il ne fait que de courtes apparitions de loin en loin. Il valait mieux ne pas accepter le mandat, que le remplir ainsi. » (3 mars 1831).

Parfois l'expression de l'indignation est plus crue :

« Cinquante-et-un membres seulement étaient présens. J'ai proposé le renvoi de la séance à jeudi. Un Legrelle qui vient à la Chambre une ou deux fois par mois pour donner un coup de gueule en faveur de la ville d'Anvers, a eu l'impudeur de s’y opposer. » (28 mars 1835).

Rayon des ambitieux. Type : Le Hon. Voici pour lui, ou plus exactement pour son ménage : « Un portefeuille est ce pour quoi il a, depuis quelques années, une grande vocation, et sa femme aussi. » (3 mars 1831).

Secteur des fiers-à-bras, comme eût dit F. de Mérode. Type : A. Gendebien. A son adresse : « Cet homme ne voit que lui en tout, et il ne peut supporter de voir d autres que lui faire montre d'énergie ou de patriotisme » (5 décembre 1838).

Catégorie des vaniteux. Type : le baron de Stassart. « Voici une anecdote qui peint l'homme. Il a fait cadeau à quelqu'un de son buste, et l'envoi (page 319) était accompagné d'une lettre par laquelle il s'excusait de n avoir pas eu le tems d'effacer deux vers à sa louange, improvisés par Van Hasselt, et écrits au crayon par celui-ci au bas du buste ; or pour effacer ces deux vers, il suffisait de passer le doigt dessus, et il avait eu le tems d'écrire un billet d'envoi et de formuler son excuse, qui n'avait d'autre but que d'attirer l'attention sur les deux vers. » (23 novembre 1838).

On dira peut-être qu'il vise des adversaires politiques. Mats il n'épargne pas ses amis ; que dire, son meilleur ami, Dumortier. Il est vrai qu'à l'époque où il va prendre sa température et publier son bulletin de santé, François du Bus est en froid avec lui. Cela finira par se raccommoder, mais en 1839-1840, cela ne « colle » plus du tout. Dumortier n'admet pas la séparation du Limbourg et du Luxembourg ; après avoir vitupéré les ministres pervers et les « hommes d'Etat misérables », il a laissé pousser contre eux, et spécialement contre de Theux, une dent qui se porte bien. François du Bus, comme Dumortier, a voté contre la séparation ; mais il admet l'attitude des ministres, et reconnaît combien leur situation fut délicate en l'occurrence. Irrémissible faute, aux yeux de Dumortier. (en note de bas de page : La différence de tempérament entre François du Bus et Dumortier éclate fréquemment après 1839. Dumortier reste un perpétuel exalté ; François du Bus sait laisser dominer ses impulsions par la raison d'Etat : « C'est surtout lorsqu'il est question de candidats catholiques que Dumortier est d'avis formel d'exclure systématiquement tous ceux qui ne se sont pas ralliés au mouvement national de 1830. Je ne partage pas du tout cette manière de voir. » (18 février 1842).)

François du Bus lui met le thermomètre, et mande à son frère les progrès ascensionnels de la colonne de mercure :

« Dumortier est d'une véhémence incroyable. » (13 mars 1840).

« Dumortier est un fou furieux, dont j'ai (page 320) personnellement beaucoup à me plaindre » (5 avril 1840).

« Dumortier a traité Bernard du Bus littéralement comme un nègre, à cause de l'appui qu'il a donné au ministère de Theux. Je ne sais si et quand cette fièvre chaude passera. » (26 avril 1840).

« Dumortier n'a pas changé ; il met encore ses rancœurs personnelles au-dessus de tous nos intérêts les plus précieux. » (23 décembre 1840).

Ce sont des amis politiques que vise François du Bus quand il écrit :

« Il y a eu trois scrutins en commission, et Verhaegen s'est donné lui-même trois fois sa voix pour être rapporteur : chaque fois, il a eu deux voix, la sienne comprise, et comme tous les autres membres de la commission sont catholiques, j'ai voulu savoir qui lui avait donné la deuxième. J'ai appris que c'était D., et que celui-ci a même quêté des voix pour Verhaegen ; son motif avoué est que M. Verhaegen veut augmenter les traitements de l'ordre judiciaire : Or, M. D. est juge à B... Dites-moi maintenant ce qu'il y a à présager en faveur des catholiques représentés par de tels hommes ? » (28 novembre 1840).

« Nombre d’individus (et il parlait de certains collègues) - considèrent, dans toutes les questions, leur intérêt personnel ou leurs convenances particulières », notait-il déjà le 28 mars 1832.

Lui-même était intransigeant cet égard. A un négociant de Tournai qui, au cours de la discussion d'une loi de douanes, lui demandait s'il fallait spéculer sur le café ; à une personnalité qui le pressait d'intervenir en faveur d'une institution particulière, il répondait de même encre : « je n'ai pas mission de défendre des intérêts particuliers. » (Note de bas de page : Ses réponses aux candidats qui sollicitent son appui le dépeignent au naturel, et mériteraient de servir de formule-type aux parlementaires qui encombrent les antichambres des ministères : » Je n'ai pas besoin de vous dire que si mon avis m'est demandé dé sur les requêtes qui auront été au Roi pour cette place, j'y rappellerai avec impartialité vos titres et ceux de concurrents. » (21 août 1842).)

(page 321) Même rigueur, mais tempérée du sourire amusé du philosophe, à l'égard des « hochets et colifichets. »

Ayant, le 10 mai 1837, assisté en qualité de vice-président de la Chambre à la cérémonie du baptême du Prince héritier à Laeken, il relève :

« J'ai remarqué une particularité, c'est que sur plus de soixante personnes, une seule était en habit de ville, en habit noir, et cette personne-là, c'était moi. Il est vrai que cet habit noir est le costume de Cour de 1831 et 1832, le costume du joyeux avènement de Léopold à la Couronne, le costume du Congrès. Tant pis pour ceux qui l'ont abandonné. Le Hon, le comte Le Hon, était en grand costume et en grand cordon ; il en était de même de Van de Weyer, du baron Van de Weyer, naguère encore quasi républicain. En général les grands cordons prennent faveur, et je crains même qu'ils ne deviennent communs. Quant à des croix, même celles de commandeurs ou d'officiers, il y en a tant que véritablement on n'y fait plus la moindre attention. Une croix de fer isolée est chose beaucoup plus rare ; il n'y en avait qu'une, et elle n'était pas sur un habit de Cour... »

Soutenant, et avec raison, que l' « uniforme » des députés est l'habit noir, jamais il ne prétendra se vêtir de l'habit de Cour. Il raille gentiment son ami Doignon de n'avoir pas résisté à la tentation de s'en faire tailler un :

« Au bal de Cour d'hier soir, cet honorable ami avait un habit français orné d'une broderie en or ; cette broderie, me dit-il, était fort simple : toute simple qu'elle fût, Dumortier et moi lui disons qu'il a sacrifié à Baal. Dumortier lui disait encore (page 322) qu'il est allé là par suite d'un acte de contrition, qu'il y a fait un acte d'adoration et qu'il en est sorti en faisant un acte d'espérance. Vous sentez fort bien que nous ne lui adressons ces plaisanteries que dans le tuyau de l'oreille et que nous serions bien fâchés de les voir propager par la malignité publique. Au reste je souhaite de tout mon cœur que le gouvernement répare l'injustice criante commise à son égard, et que cette réparation ne lui coûte pas plus que cette prise d'habit) (11 février 1835.)

Peu de jours plus tard, nouvelle sortie contre les habits brodés. Notre La Bruyère écrit :

« La fureur des costumes est portée plus loin qu'on ne l'espérait et même qu'on ne l'eût voulu. Parmi ceux qui veulent que leur habit les fasse valoir, - et le nombre en est grand - c'est à celui qui choisira la broderie la plus élégante, la plus large, la plus éclatante, la plus riche : ce ne sont que guirlandes d'or ; les sénateurs, dont le costume date de 18 mois, ne paraissent plus et ne sont plus regardés, de quoi ils enragent. Les secrétaires et directeurs des ministères effacent les membres du corps diplomatique étranger. Comme on enchérit les uns sur les autres, l'avantage est aux derniers venus et je suppose que l'on ne s'arrêtera que lorsque quelqu’un sera assez osé pour porter une broderie aussi large que celle du Grand Maréchal. Comme c'est lui qui a excité ce zèle pour les habits de Cour, on le verra alors chercher à le comprimer et à établir un règlement somptuaire par lequel la largeur de la broderie sera déterminée en raison des quartiers de noblesse et du rang des fonctions. » (25 février 1835.)

Sur quoi Edmond du Bus enchaîne :

« Votre paragraphe sur les broderies nous a fait rire ; il me semble qu'un plaisant devrait aller à la Cour avec un habit absolument couvert de broderies, de manière à enfoncer le Grand Maréchal. (page 323) Et ces pauvres sénateurs ! Force leur sera d'émettre une seconde édition du règlement qui a fixe leur costume, et d'ajouter une guirlande de chardons à la guirlande de chêne qui décore déjà leur habit... »

François du Bus est-il Cassandre en tout cela ? Peut-être un peu. Mais certainement pas Tartufe. Il mourra sans avoir porté de broderies, et quand on lui offrira la couronne comtale, il la refusera : « frivole distinction », à son avis.


Les couloirs, agrémentés des tableautins dont François du Bus vient de les compléter, c'est aussi, un peu, ce que la cour de récréation est pour les potaches, après les longues contentions des heures de classe : on joue aux billes et, - en langage parlementaire - on rigole un bon coup.

Lorsqu'ils sont en séance, quelques députés encouragent l'orateur en feignant de l'écouter ; d'autres écrivent ; tel paraît plongé dans un sérieux ouvrage, qui dévore un roman policier ; quelques-uns silhouettent leurs collègues, ou tracent sur un grand papier des arabesques hermétiques.

Il y a cent ans les députés ne lisaient pas de romans policiers ; mais les plus espiègles faisaient des bons mots ou des vers. On se les répétait ou se les passait de banc en banc ; ils faisaient les frais des anodines conversations de couloirs.

De Trentesaux, député libéral de Tournai, on disait qu'il refusait de s'attabler au restaurant avec son collègue catholique Dumortier, si Doignon, le colistier de ce dernier, n'était pas de la partie. Aux honorables représentants qui s'étonnaient de ce caprice, on essayait alors de faire comprendre que « Trentesaux n'aime pas dîner avec du mortier quand il n'y a pas d'oignons . » Et de la trouver « bien bonne. »

(page 324) Un jour apparaît dans l'enceinte parlementaire un député anodin, du nom de Sigard. Aubaine pour les faiseurs de calembours, annonçant que « la Chambre aura désormais de quoi fumer : elle ne sera jamais sans Sigard.

Et de rire encore, très innocemment.

Connaissez-vous M. de Laminne ?

Le 5 juillet 1834, il est à son banc, au cours de la discussion d'un projet de tarifs douaniers intéressant l'industrie linière. Il est très appliqué ; il prend force notes. Il prépare probablement un discours. Il passe son factum à François du Bus qui lit, en effet :

« Allez donc pendant tout un mois, Vous étendre ainsi sur la toile

« Sur les maux pour lesquels vous mitonnez des lois, Ne pouvant les guérir, jetez plutôt un voile.

« Je ne conçois ni l'intérêt Qu'on attache des brins d’étoupe,

« Ni tant de phrases qu'on nous fait Pour un simple produit qu'il faut voir à la loupe.

« C'est pourtant sur ce canevas Qu'on brode des discours à l'aune.

« Mais demain, quel que soit le remède qu'on prône,

« Je crois qu'en derniers résultats,

« Messieurs, nous n 'empêcherons pas

« (Et j'en gémis plus que personne),

« La toile d'être en de beaux draps. »

Plus tard, le 28 août 1842, François du Bus ne résiste pas au plaisir d'envoyer à son frère un portrait de son ennemi intime, Verhaegen.

« Pendant l'une de nos dernières séances, pendant que Verhaegen vociférait un de ses discours, tous jetés dans le même moule, comme vous savez, un député a écrit et fait circuler par fragments, à mesure qu'il les produisait, les vers suivants, qui ont beaucoup réjoui la plupart de ceux qui a les ont lus :

(page 325) « Lui toujours ! Lui partout !... De sa voix de tonnerre

« Où donc fuir l'éclat persécuteur ?

« Professeur, avocat, maçon, législateur,

« Il assourdit sans cesse et le ciel et la terre

« Le Vésuve, parfois, dans son large cratère,

« De Sa lave brûlante emprisonne le cours.

« Mais lui, volcan sans nom. n'a jamais su se taire ;

« Mais lui fume toujours!

« De poumons d'airain, admirable puissance !

« Lorsqu'un discours finit, un autre recommence,

« Car sa vie est, hélas, un éternel discours...

« Et si Dieu foudroyait le monde,

« Lui seul, armé de sa faconde,

« Debout sur les débris, il parlerait toujours ! »

Ce député qui écrivait des vers était Malou.

Comme un bibliophile se double souvent d'un amateur d'autographes, François du Bus garda par devers lui l'original de la première et de la dernière strophe.

« Ainsi s'explique que cet amusant manuscrit parmi d'autres archives que celles de la Chambre. « On l'y déposera peut-être un jour, car les couloirs du Parlement sont décidément fort pauvres de semblables fioritures. »

Retour à la table des matières