(Annales parlementaires de Belgique, chambre des représentants, session 1862-1863)
(page 3) (Présidence de M. le Bailly de Tilleghem, pdoyen d'âge.)
M. de Smedt fait l'appel nominal à 2 heures et un quart, et lit le procès-verbal de la séance précédente ; la rédaction en est approuvée.
Il donne ensuite lecture d'une lettre de M. Dechamps, qui demande un congé pour cause d'indisposition.
- Accordé.
« M. Carlier-Dautrebande demande un congé pour affaires de famille. »
- Accordé.
Nombre de votants, 69.
Billets blancs, 3.
Bulletins valables, 66.
Majorité absolue, 34.
M. Vervoort obtient 48 suffrages,
M. de Naeyer 15.
M. E. Vandenpeereboom 3.
En conséquence, M. Vervoort est proclamé président de la Chambre.
Nombre de votants, 70.
Billets blancs, 2.
Bulletins valables, 68.
Majorité absolue, 35.
M. E. Vandenpeereboom obtient 47 suffrages.
M. de Naeyer, 20.
M. Moreau, 1.
En conséquence, M. E. Vandenpeereboom est proclamé premier vice-président.
Nombre de votants, 72.
Bulletins blancs, 9.
Bulletins valables, 60.
Majorité absolue, 31.
M. Moreau obtient 48 suffrages.
M. de Naeyer, 15.
En conséquence, M. Moreau est proclamé second vice-président.
Nombre de votants, 67.
Billets blancs, 7.
Bulletins valables, 60.
Majorité absolue, 31.
M. de Florisone a obtenu 59 suffrages.
M. Thienpont 54.
M. de Boe 51.
M. de Moor 43.
M. de Smedt 12.
MM. de Florisone, Thienpont, de Boe et de Moor ayant réuni la majorité des suffrages, sont proclamés secrétaires.
M. le Bailly de Tilleghem, président d'âge. - Messieurs et honorables collègues de la Chambre, je vous demande la permission de dire quelques mots pour vous remercier de votre bienveillant concours pour m'aider à remplir les fonctions de président d'âge et pour vous en témoigner toute ma gratitude.
Le bureau définitif étant constitué, j'invite l'honorable M. Vervoort, président, et MM. les secrétaires, à venir occuper leurs sièges.
- M. Vervoort, après avoir donné au président d'âge l'accolade d'usage, prend place au fauteuil.
M. le président. - Messieurs et chers collègues, je suis profondément touché et reconnaissant du témoignage éclatant de confiance et d'estime que vous venez de me donner pour la troisième fois.
Cet honneur, messieurs, est une digne récompense du zèle que je ne cesserai de déployer dans l'exercice de mes éminentes fonctions et de la rigoureuse impartialité dont je ne m'éloignerai jamais.
Vous avez pu remarquer qu'en dirigeant vos travaux, j'ai pris surtout pour guide mon respect pour la liberté de la tribune. Cette liberté, messieurs, est la base et la force du gouvernement représentatif. Elle en devient aussi la gloire quand elle est exercée avec ce sentiment d'élévation qui préserve des abus, et quand elle s'inspire de ce pur patriotisme que vous possédez tous, et dont les manifestations rayonnent d'ici sur tout le pays.
La liberté de la tribune, ce noble privilège des peuples investis de tous leurs droits, n'existe réellement toutefois que lorsque les règles protectrices de cette liberté sont loyalement et exactement observées.
C'est par la sévère pratique de ces règles que l'assemblée tout entière s'associe à la direction de ses propres débats.
C'est là, messieurs, mon appui, c'est là ma force, et j'y compte.
La présidence n'est pas un commandement. Le président doit être l'organe ferme, puissant et respecté de votre esprit d'ordre, de discipline et de dignité.
Voilà comment je comprends mes hautes fonctions et votre grand rôle.
La session dans laquelle nous entrons sera courte, et cependant de nombreux et importants travaux appellent votre attention et vos soins.
Que nos délibérations donc poursuivent une marche active ; qu'elles soient dégagées de ces questions de personnes, de ces discussions, de ces incidents superflus ; qu'elles revêtent enfin le caractère de modération et de majesté qui convient aux mandataires d'un peuple libre que les autres nations considèrent comme un modèle d'ordre et de sagesse.
J'ai l'honneur de vous proposer, messieurs, de voter des remerciements à notre vénérable doyen d'âge et aux autres membres du bureau provisoire. (Applaudissements.)
Je déclare, messieurs, la Chambre constituée. Il en sera donné avis au Roi et au Sénat.
M. le président. - J'ai reçu du président du Sénat le message suivant :
« Nous avons l'honneur de porter à la connaissance de la Chambre que le Sénat s'est constitué dans la séance de ce jour. »
- Pris pour notification.
M. le président. - Le 7 octobre dernier, M. Dautrebande a adressé au président de la Chambre, une lettre dont le premier paragraphe est ainsi conçu :
« Je m'acquitte d'un devoir bien douloureux en vous faisant part, en mon nom et en celui de mes frères et sœurs, de la mort de mon excellent père, votre collègue, votre digne et respectable doyen d'âge. »
J'ai l'honneur de proposer à la Chambre de charger le bureau d'écrire une lettre de condoléance à la famille Dautrebande.
- Adopté.
M. le président. -L'ordre du jour appelle la nomination des commissions permanentes.
- Plusieurs voix. - A demain !
M. le président. - La Chambre paraît d'accord pour lever la séance.
Nous pouvons, demain, procéder au tirage au sort des sections, à l'examen des prompts rapports et des naturalisations.
M. de Brouckere. - Il y a aussi un projet de loi spécial de naturalisation.
- La séance est levée à 4 heures.