De La Coste Edmond, Charles, Guillaume catholique
né en 1788 à Malines décédé en 1870 à Bruxelles
Représentant entre 1842 et 1859, élu par l'arrondissement de Louvain(Extrait de : E. BOCHART, Biographie des membres des deux chambres législatives, session 1857-1858, Bruxelles, M. Périchon, 1858, folio n°27à
De La Coste Charles-Guillaume-Ghislain, Chevalier de l’ordre de Léopold, Commandeur de l’ordre du Lion néerlandais, né à Malines, le 24 février 1788. Représentant élu par l’arrondissement de Louvain.
M. de la Coste, d’une noble et ancienne famille belge, a commencé sa carrière politique en 1810 sous l’Empire. Un décret de la fin de 1809 le nomme auditeur au Conseil d’Etat. En cette qualité, il devint successivement sous-préfet de Groeningue, puis d’Aix-la-Chapelle.
Le roi Guillaume l’appela au Ministère de l’intérieur le 13 décembre 1829, mais trop tard pour que la haute estime que lui avaient mérité ses talents, et les sympathies populaires inspirées par sa qualité de belge, pussent changer en rien les événements qui allaient s’accomplir.
La révolution consommée, M. de la Coste rentra dans la vie privée. Son nom reparut un instant à la formation du sénat. Elu membre de cette assemblée, le 29 août 1831, il refusa le mandat de ses concitoyens par un sentiment de convenance et de dignité, les difficultés n’étant pas encore aplanies entre la Belgique et la Hollande.
Les électeurs rendant justice à la loyauté de son caractère lui ouvrirent plus tard l’accès au parlement. Elu en 1842, M. de la Coste accepta, et entra à la chambre en qualité de représentant de l’arrondissement de Louvain.
Son expérience dans les affaires eut souvent occasion de se développement dans les travaux préparatoires et dans les débats publics.
L’honorable M. de la Coste fit partie de la commission permanente de l’industrie, et y rendit d’importants services.
Nous le voyons à la chambre prendre la parole en faveur de l’instruction publique, principalement en ce qui concerne l’enseignement supérieur ; réclamer comme un acte équitable l’augmentation du traitement des membres de l’ordre judiciaire, et s’expliquer avec une noble franchise sur l’organisation et la situation sanitaire de l'armée, sur la comptabilité de l’état et les prérogatives de la Cour des comptes dans la vérification de l’emploi des deniers publics.
L’organisation et l’administration communales, le régime de l’impôt, le tarif des douanes, les céréales, les sucres, les bières et les eaux-de-vie, et la réforme des octrois furent, de la part de l’honorable M. de la Coste, l’objet de sérieuses observations pratiques.
Les points de raccordement avec les principales voies ferrées, surtout ceux qui intéressaient l’industrie de l’arrondissement de Louvain, furent défendus avec beaucoup de convenance et d’habilité par l’honorable membre.
En 1846, M. de la Coste, nommé gouverneur de la province de Liége, fit preuve de vastes capacités administratives, mais les circonstances politiques l’éloignèrent de ces fonctions, l’année suivante. Membre de la droite il quitta le gouvernement de la province de Liége à l’avènement du ministère libéral, pour s’occuper exclusivement des travaux du parlement.
Les élections de 1848 vinrent en interrompre le cours : à cette époque, son mandat ne fut pas confirmé par la majorité.
Deux ans après, lors des élections du 11 juin 1850, ses amis politiques prirent leur revanche et il fut de nouveau proclamé membre de la chambre pour l’arrondissement de Louvain.
Plusieurs rapports soigneusement rédigés et quelques discours sur les budgets et les chemins de fer ont marqué cette seconde phase de la vie parlementaire de M. de la Coste.