de Kerckhove Antoine, Joseph, François, Alexandre, Eugène catholique
né en 1817 à Anvers décédé en 1889 à Malines
Représentant entre 1867 et 1884, élu par l'arrondissement de Malines(H. Conninckx – J. Willequet, dans Biographie nationale de Belgique, Bruxelles, Académie royal de Belgique, 1956, col. 732-734)
Kerckhove (Antoine-Joseph-François-Eugène, vicomte DE) DE), diplomate et homme politique, né à Anvers le 6 décembre 1817,décédé à Malines le 19 septembre 1889.
Il était fils unique du comte Joseph-Romain-Louis de Kerckhove, ancien médecin en chef aux armées et hôpitaux militaires, et de dame Grégorine-Anne-Marie de Chapuis. Eugène de Kerckhove épousa à Bruxelles, le 12 avril 1853, Marie-Rosamonde-Thérèse-Émilie de Pénéranda de Franchimont et en eut quatre fils.
Docteur en droit sorti de l'université de Gand, il opta pour la carrière diplomatique et fut nommé attaché de légation à Stockholm en 1841. Rentré à Bruxelles, il passa, avec la plus grande distinction, l'examen de secrétaire de légation en septembre 1842. Nommé secrétaire de légation de deuxième classe en décembre 1842, il fut envoyé en cette qualité à Paris, en avril 1843.Il remplit ensuite les fonctions de secrétaire de légation de première classe, puis, de février 1848 à juillet 1849, celles de chargé d'affaires à Constantinople. Il quitta le service de l'État belge en septembre 1849. Grâce surtout à ses efforts, la Turquie établit une légation en Belgique et à la même date un arrêté royal autorisa Kerckhove à accepter, quoique Belge, le poste de chargé d'affaires ottoman à Bruxelles.En juin 1855, il fut nommé ministre et, en 1857, envoyé extraordinaire ottoman à Madrid.
De par ces fonctions et par ses mérites, Kerckhove fut honoré de multiples décorations, en même temps que les corps savants tinrent à l'admettre parmi leurs membres. C'est ainsi qu'il fut correspondant de l'Académie royale d'archéologie de Belgique et autres associations similaires. Il était, en effet, publiciste à ses heures. On connaît de lui : Lettres sur le voyage en Suède (dans Courrier d'Anvers, 1843) ; Considérations sur l'état actuel de l'archéologie et de son enseignement (deuxième volume des Annales de l'Académie royale d'archéologie de Belgique) ; Revue du Salon d'Exposition nationale de 1845 (Anvers, impr. Buschmann) ; Situation et avenir (Anvers, 1846, L. I. de Cort) ; Notice et rapport sur la Société de Saint-Vincent-de-Paul (1855) ; Considérations sur les tendances de l'époque (Anvers, Buschmann).
En 1860, de Kerckhove vint s'établir à Malines où s'amorça sa carrière politique. Il fut, avec Ed.Ducpétiaux, Arm. Neut et l'abbé Mommaerts, un des organisateurs des congrès catholiques de Malines. En 1867, il fut élu à la Chambre des représentants de Belgique, pour succéder au baron van den Branden de Reeth, décédé, et il en fit partie jusqu'en 1884. Aspirant au repos après une longue suite de luttes politiques ardentes, il ne se représenta plus.
Cependant, il accepta encore de siéger au conseil communal de Malines, envoyé par les électeurs, et fut nommé bourgmestre en janvier 1885. Son état de santé l'amena à résilier ses fonctions en 1889, l'année même de sa mort.
Il fut de la génération des grands lutteurs politiques de la seconde moitié du XIXème siècle et joua un rôle hautement apprécié par ses coreligionnaires catholiques.