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D'Hoffschmidt François (1797-1854)

Portrait de D'Hoffschmidt François

D'Hoffschmidt François libéral

né en 1797 à Heinrichsrüche (act. Tchéquie) décédé en 1854 à Noville-lez-Bastogne

Représentant entre 1831 et 1839, élu par l'arrondissement de Bastogne

Biographie

(Extrait de : A. NEYEN, dans Biographie luxembourgeoise, Luxembourg, P. Bruck, 1860, pp. 249-250)

HOFFSCHMIDT, François-Henri D’, est né à Strasbourg le 25 juin 1797, fils de Ernest-François-Joseph d’Hoffschmidt, lequel fut notamment membre de la seconde chambre des Etats Généraux du royaume des Pays-Bas.

En 1827, François-Henri d’Hoffschmidt fut envoyé par son arrondissement aux Etats-Provinciaux du Luxembourg et fit partie de ce corps jusqu’à la révolution belge de 1830 dont il embrassa les principes. Dès qu’il eut connaissance des événements qui se préparaient à Bruxelles il y accourut et prit part aux affaires des journées de septembre. Par ses représentations, dit-on, et ses instances il contribua puissamment à associer le Luxembourg au mouvement des provinces belgiques, malgré les relations de ce Grand-Duché avec la confédération germanique. Il fut le premier administrateur belge dans le Luxembourg où le gouvernement provisoire l’envoya en qualité de commissaire général ; il y organisa les diverses branches d’administration et y maintint l’ordre et la tranquillité. Il exerça ces fonctions jusqu’à l’arrivée du gouverneur Thorn, à la nomination duquel il contribua beaucoup.

En 1831 François-Henri d’Hoffschmidt fut élu membre de la chambre des représentants pour le district de Bastogne, mandat qu’il conserva jusqu’à sa retraite volontaire en 1839. Il prit dans cette assemblée part à toutes les discussions importantes et y plaida toujours la cause des libertés publiques. De concert avec ses amis politiques il travailla à la consolidation de la nationalité belge et à la reconnaissance de cette nationalité par les puissances étrangères. Voulant que cette reconnaissance fût compatible avec l’honneur et les intérêts de son pays il fut l’un des plus grands adversaires du traité de Londres du 19 avril 1839, et il prononça dans cette circonstance un discours remarquable qui fut accueilli par les applaudissements de la salle et des tribunes.

A l’adoption du traité, François-Henri d’Hoffschmidt donna sa démission de membre de la chambre des représentants et se retira des affaires publiques. Cependant il consentit plus tard à accepter les fonctions de commissaire de l’arrondissement de Bastogne, fonctions qu’il conserva jusqu’à son décès arrivé le 23 février 1854.

En 1830 sa conduite lui valut la croix de fer ; et vers 1843 le gouvernement belge, qu’il avait plusieurs fois combattu pendant sa carrière parlementaire, lui a décerné l’Ordre de Léopold. Il avait épousé le 1er mai 1839 Léopoldine de Wauthier, du château de Rollé.