Van den Bemden Jacques (1828-1900)

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(Extrait de La Chambre des représentants en 1894-1895, Bruxelles, Société belge de Librairie, 1896, pp. 409-410)

Vanden Bemden, Jacques-Édouard-Eugène, représentant catholique d’Anvers. Né à Anvers, le 21 février 18-28.

M. Vanden Bemden est un armateur anversois.

Tout jeune encore, il était employé chez MM. Riche et Cie, entrepreneurs à Anvers, lorsque ceux-ci furent déclarés adjudicataires des travaux à effectuer en 1848 à l'ancienne enceinte. Il ne tarda pas à se faire remarquer par son activité et son intelligence des affaires.

Afin de mieux compléter son éducation commerciale M. Vanden Bemden s'intéressa aux affaires de sa famille et se mit à voyager : en 1856, il parcourut l'Angleterre et l'Ecosse. Ces pérégrinations ne manquèrent jamais d'attraits pittoresques, bien faits pour séduire un esprit aussi primesautier que le sien.

A Aberdeen surtout, la situation était tendue : M. Vanden Bemden ne connaissait pas encore l'anglais et n'avait que l'unique secours d'un dictionnaire de poche ; il ne pouvait cependant Interrompre son voyage et il ne fallait pas songer à se faire accompagner d'un interprète. Grâce à certaine analogie entre l'accent flamand et le dialecte écossais, il put poursuivre sa route, mais non sans encombre. Deux ans après, il fit dans des conditions analogues une tournée commerciale en Norvège. Ces traits révèlent une volonté peu commune, et c'est à ce titre que nous en faisons mention.

On lui doit, dans un autre ordre d'entreprises, la construction du Grand Théâtre et du Cirque anversois, ainsi que l'établissement d'un atelier de photographie, monté d'après les derniers progrès et qui reçut la visite des plus éminentes personnalités artistiques, entre autres de Gallait.

Il débuta dans la vie politique comme flamand et antimilitariste ; il a été membre de la Société « Voor Taal en Kunst » en même temps que Conscience, De Laet, Van Ryswyck, De Vleeschouwer et d'autres champions du mouvement flamand; il fut l’un des initiateurs du « Meeting » et fit partie de la commission du « Nederduitsche Bond » dès 1861 , - cette vigoureuse association qui aida si puissamment De Laet, Coremans et Gerrits à entrer triomphalement à la Chambre.

A cette époque (1868), M. Vanden Bemden fut élu conseiller communal. Il fonda aussi et préside la Société « Niemand gedwongen soldaat », qui réclame l'abolition du service militaire forcé et le volontariat.

En 1884, il accepta une candidature pour le Sénat, et dans cette assemblée, pour la première fois depuis 1830, on entendit quelques paroles en flamand par lesquelles il établissait les droits des Flamands. Il fit partie de la Chambre haute jusqu'au 29 janvier 1889.

M. Vanden Bemden est membre de la Commission directrice de la Caisse de secours et de prévoyance établie en faveur des marins naviguant sous pavillon belge.

Il fut élu membre de la Chambre des représentants le 26 février 1889, en remplacement de M. le baron Osy, démissionnaire. Réélu en 1892, il obtint le 14 octobre 1894, 60,792 voix.

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(Extrait de La Réforme, du 17 avril 1900)

Mort de M. Van den Bemden, député d’Anvers

M. Jacque Van den Bemden, représentant pour l'arrondissement d'Anvers. est mort hier à Anvers des suites d'une bronchite dont il souffrait depuis quelque temps.

Né à Anvers. le 21 février 1828, M. Van den Bemden avait d'abord dirigé son activité vers les Affaires ; il débuta dans la vie politique comme Flamand et antimilitariste et fut un des initiateurs du « Meeting. » C'est ainsi que dès 1861, il faisait partie de la commission du « Nederduischen Bond. » En 1868, M. Van den Bemben fut élu conseiller communal. Il fonda bientôt et présida la société « Niemand gedwongen soldaat. »

Elu sénateur en 1884, il le resta jusqu’au 20 janvier 1889. Le 25 février de cette année, il fut élu membre de la Chambre de représentants en remplacement de M. le baron Ose de Zegwaert, nommé gouverneur. Réélu en 1892, en 1894 et en 1896, M. Van Bemden comptait se retirer de la vie politique.

M. Van den Bemden était membre de la commission directrice de la Caisse de secours et de prévoyance étable en faveur des marins navigant sous pavillon belge.

A la Chambre, M. Van den Bemden a joué un rôle peu important. Fidèle au « Niemand gedwongen soldaat », il intervenait chaque année au cours du budget de la guerre. Ses discours n’étaient pas très écoutés, car M. Van den Bemden n'était pas un orateur bien agréable à entendre.

Au surplus, M. Van den Bemdem était estimé de tous ses collègues ; sa mort est une perte très sensible pour le parti clérical anversois.