Snoy Georges, Idesbalde, Marie, Ghislain catholique
né en 1823 à Paris décédé en 1908 à Braine-l'Alleud
Représentant entre 1884 et 1911, élu par l'arrondissement de Nivelles(Extrait de La Chambre des représentants en 1894-1895, Bruxelles, Société belge de Librairie, 1896, pp. 396-397)
SNOY, Georges-Idesbalde-Marie-Ghislain (baron),
Représentant catholique pour l’arrondissement de Nivelles, second vice-président de la Chambre, né à Paris le 21 mars 1844
M. Snoy a été nommé pour la première fois membre de la Chambre des représentants le 17 juin 1884. Il fut réélu depuis sans interruption. Arrivé, le 14 octobre 1894, au scrutin de ballottage, avec la liste catholique, par 25,577 suffrages contre 25,347 accordés au plus favorisé des libéraux et 6,719 au plus favorisé des socialistes, il fut élu le 21 octobre, seul de la liste catholique, par 28,815 voix, contre 28,536, obtenues par M. Xavier Olin, ancien ministre des travaux publics
M. Snoy a coopéré à la campagne protectionniste en faveur de l'agriculture avec MM. de Burlet, Ancion, H. Cartuyvels, etc., et a défendu les droits d'entrée sur les bestiaux et les céréales.
Plusieurs fois rapporteur du budget des affaires étrangères et de divers projets de loi, il a participé à la discussion du Code rural et des traités de commerce avec l'Allemagne et l'Autriche. Il s'est maintes fois prononcé en faveur du développement de l'enseignement du travail manuel dans les écoles primaires.
Il fut l'un des signataires de la proposition de révision de l'article 47 de la Constitution, ayant pour objet l'établissement du vote plural.
M. Snoy a occupé les fonctions de secrétaire de la Chambre depuis le 20 novembre 1888 jusqu'au 14 novembre 1894. A cette dernière date, il a été nommé second vice-président.
M. Snoy est chevalier de l'Ordre de Léopold.
(Extrait du Soir, du 4 décembre 1923)
Le baron Georges Snoy
Un homme tout à fait sympathique vient de disparaître sans bruit, après avoir joué, pendant tout un temps, un rôle parlementaire considérable : le baron Georges ancien député catholique de Nivelles.
Au plus tort des bagarres survenues au lendemain de l'entrée des socialistes au Parlement, cet homme courtois, distingué, d'une haute culture, occupait la place de premier vice-président de la Chambre, et il lui advint de devoir présider souvent des séances plutôt orageuses. A sa native distinction s'opposaient des violences, qui le désespéraient et qu'il ne parvenait pas à comprendre.
Aussi, découragé, il refusa le renouvellement de ses fonctions, et, quelques années plus tard, abandonna la politique.
On peut dire que, dans le pays de Nivelles, il fut également sympathique à tous : les libéraux et les socialistes, autant que les catholiques, ne cessèrent d'avoir pour lui la plus vive estime. Il emporte aussi celle de tous ceux qui l'on connu.
(Extrait de L’Etoile belge, du 4 décembre 1923)
Mort du baron Georges Snoy
Une figure parlementaire des plus sympathiquement connues dans notre monde politique vient de disparaître en la personne du baron Georges Snoy, ancien député catholique de Nivelles, et qui fit partie du bureau de la Chambre à une époque où les séances furent particulièrement orageuses.
La distinction de son caractère, sa culture aristocratique, sa courtoisie naturelle s’accommodèrent mal des manières nouvelles introduites dans l’assemblée qu’il fut à diverses reprises appelé à présider lors de l’entrée des éléments d’extrême-gauche au Parlement et, quelques années plus tard, il renonça au renouvellement de son mandat et finit par se retirer de la vie politique.
Mais il était resté attentif aux choses de la vie politique et tous ceux qui l’ont connu, amis ou adversaires, conserveront de lui le souvenir d’un homme de noble caractère et de commerce affable et distingué.