Scheyven Jean, Godefroid, Hubert catholique
né en 1804 à Heythuysen (Pays-Bas) décédé en 1862 à Ixelles
Représentant entre 1835 et 1848, élu par les arrondissements de Ruremonde, Maeseyck et Malines(Extrait de : A. ROESCH, dans Biographie nationale de Belgique, t. XXI, 1911-1913, col. 711-712)
SCHEYVEN (Jean-Godefroid-Hubert), magistrat, homme politique, né à Heythuysen (Limbourg néerlandais), le 19 mars 1804, décédé à Ixelles, le 24 octobre 1862. Il était fils de Pierre-Thomas Scheyven, bourgmestre d’Heythuysen, et d’Elisabeth Houben et appartenait à une des familles les plus anciennes et les plus considérées de la contrée. Scheyven fit ses études à la faculté de droit de l’Université de Liége et y reçut le diplôme de docteur, le 21 juillet 1826, après avoir défendu une dissertation inaugurale intitulée : De delictorum probationibus ium secundum jus romanorum tum secundum jus hodiernum et rei naturam (Liége, A. Haleng, 1826 ; in 4°). Attaché à sa sortie de l’Université au parquet de Ruremonde, Scheyven fut nommé juge à Ruremonde par arrêté du Gouvernement provisoire du 24 février 1831 ; puis, après la cession du Limbourg hollandais, il fut appelé le 20 juin 1839, aux fonctions de procureur du roi à Malines, et, le 14 janvier 1854 à celles de greffier en chef de la Cour de cassation.
Scheyven entra de bonne heure dans la vie publique. Il fut élu représentant de Ruremonde le 9 juin 1835 ; puis de 1839 à 1848, il représenta successivement à la Chambre les arrondissements de Maeseyck et de Malines. Il siégeait sur les bancs de la droite. En 1848, il résigna son mandat après le vote de la loi sur les incompatibilités parlementaires : il avait pris une part active à l’élaboration de plusieurs lois importantes qui furent promulguées de 1835 à 1848. « L’époque la plus importante de sa carrière parlementaire », a-t-on écrit avec raison, « se place en 1839, à la cession d’une partie des provinces de Limbourg et du Luxembourg à la Hollande ; député d’un des arrondissements dont l’abandon était demandé à la Belgique, il fit partie avec la plus généreuse ardeur du mouvement qui s’organisa alors pour conjurer le péril et entraver l’accomplissement du sacrifice. » Dans la discussion mémorable qui s’ouvrit au parlement, le 4 mars 1839, à propos du traité de cession, Scheyven fut le premier orateur qui se leva pour combattre le projet imposé au Gouvernement par les puissances. Ses paroles émues, pleines à la fois de sagesse, de modération et de fermeté, produisirent grand effet et reçurent l’approbation générale.
BIBLIOGRAPHIE
J.-L. ROMEN, Notice biographique de J.-G.-H. Scheyven (Ruremonde, s.d., dans Publications de la Société historique et archéologique du Limbourg, t. XVIII, pp. 398-406).