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Powis de Tenbossche Louis (1826-1899)

Powis de Tenbossche Louis, Charles, Adolphe indépendant national/catholique

né en 1826 à Bruxelles décédé en 1899 à Bruxelles

Représentant entre 1888 et 1892, élu par l'arrondissement de Bruxelles

Biographie

(Extrait du Patriote, du 16 septembre 1899)

Le chevalier Louis-Charles-Adolphe-Ghislain Powis de ten Boosche vient de mourir âgé de 73 ans. Il était né à Bruxelles le 4 décembre 1826.

Président du conseil héraldique depuis 1881, il était bourgmestre d'Eppeghem depuis des temps immémoriaux.

Elu en 1858 au conseil provincial du Brabant par le canton de Vilvorde, il y passa de longues années.

II ne s’occupait que de questions administratives et d'intérêts locaux.

« C'était, dit un journal libéral, un galant d'humeur douce et bienveillante, d'attitude effacée, parlant peu, et qui ne songeait nullement à se mettre en relief. »

M. Powis représenta Bruxelles à la Chambre de 88 à 92.


(Extrait de L’Indépendance belge, du 16 septembre 1899)

Le chevalier Louis-Charles-Adolphe-Ghislain Powis de ten Bossche vient de mourir âgé de 73 ans. Il était né à Bruxelles le 4 décembre 1826.

Président du Conseil héraldique depuis 1881, il était bourgmestre d'Eppeghem depuis des temps immémoriaux.

Elu en 1858 au Conseil provincial du Brabant par le canton de Vilvorde, il y passa de longues années, et, bien qu'il 'appartint à la droite de cette assemblée, ses relations avec les membres de la gauche étaient des plus courtoises, d'autant que cet honorable conseiller n'intervenait guère dans les discussions politiques. Il ne s'occupait que de questions administratives et d'intérêts locaux.

C'était un parfait galant homme, d'humeur douce et bienveillante, d'attitude effacée, parlant peu, et qui ne songeait nullement à se mettre en relief. Et, au moment où il disparaît, chargé d'ans, et entouré de l'estime de tous, il n'y aurait pas autre chose à faire que d'exprimer les regrets légitimes qu'inspire la mort d'un honnête homme, s'il n'avait eu son jour de gloire, les circonstances, plus fortes que sa volonté, s'étant chargées de lui décerner les honneurs de la vedette.

Il y a de cela onze ans. L'épisode est quelque peu oublié, mais il est bon à rappeler.

La mort de M. Systermans, un des députés clérico-indépendants élus en juin 1884 par l'arrondissement de Bruxelles, ayant ouvert une vacance à la Chambre, les électeurs furent convoqués pour le 22 octobre 1888.

Les Indépendants, qui venaient de faire grand effort, aux élections du mois de juin précédent, pour maintenir leur situation à la Chambre et enlever au libéralisme la représentation sénatoriale de Bruxelles, avaient décidé l'abstention, en invoquant des considérations d'économie.

Mais la Ligue libérale ayant acclamé la candidature de M. Graux, à laquelle l'Association libérale opposait celle de M. Feron (M. Edmond Picard s'étant retiré), M. Woeste entama une vigoureuse campagne pour déterminer l'Association conservatrice à ne pas s'endormir sur ses lauriers. Oh ! si libéraux et radicaux s'étaient mis d'accord sur une candidature sans grande signification, il eût passé condamnation ; mais ni de M. de Graux, ni de M. Feron, il ne voulait à aucun prix, d'autant que leur compétition laissait à un candidat de droite quelque chance de passer entre les deux. Non seulement M. Woeste réussit à retourner l'Association conservatrice, et les Indépendants eux-mêmes ralliés à la lutte, mais l'événement prouva qu'il avait vu juste.

Il fallait un candidat. On ne chercha pas longtemps et on trouva le chevalier Powis de ten Bossche, qui se laissa faire.

Le 22 octobre, M. Graux obtint 5,349 voix sur 13,366 votes valables, M Powis, 5,108; M. Feron, 2,384; M. Van Bunnen 526, bien que ce candidat indépendant se fût désisté.

Et au ballottage du 29, bien que M. Paul Janson eût préconisé la concentration de tous les votes de gauche, en réservant la R.P. des nuances libérales, cette concentration fut insuffisante our assurer le succès du seul candidat libéral resté en lice. Sur 15,888 votes vaIables, M. Powis obtint 8,050 suffrages (2,942 de plus qu’au premier tour), distançant de 212 voix M. Graux, qui en obtenait 7,838.

L'élection de M. Powis avait coûté 75,000 francs à la caisse électorale du parti clérical

C'est ainsi que le chevalier Powis de ten Bosche entra à la Chambre, où il ne joua pas un grand rôle, et d'où il sortit en juin 1892, sans espoir de retour en octobre 1894.

Tout cela est bien loin ; mais il y a une moralité à tirer de ces souvenirs déjà fanés.

Nos lecteurs n'ont pas besoin de nos commentaires pour la préciser.