Ozeray Camille liberal
né en 1855 à Virton décédé en 1938 à Schaerbeek
Représentant 1894-1896 (Arlon) et 1908-1925 (Arlon-Marche-Bastogne) et 1929-1932 (Arlon-Marche-Bastogne)(Extrait de La Chambre des représentants en 1894-1895, Bruxelles, Société belge de Librairie, 1896, pp. 382-383)
Représentant libéral progressiste pour l’arrondissement d’Arlon, né à Arlon, le 24 septembre 1856.
Avocat et conseiller communal à Arlon, M. Ozeray a été élu membre du Parlement, le 14 octobre 1894, par 5,779 voix, contre 5,244 obtenues par le candidat catholique, M. Nothomb, ministre d'État et sénateur provincial du Luxembourg.
Le résultat de cette élection surprit beaucoup de monde, et particulièrement le nouvel élu, qui ne désirait nullement entrer dans la vie parlementaire : il fallut les nombreuses sollicitations de ses amis politiques pour avoir raison de ses hésitations et pour le décider à accepter le siège qui venait de lui être attribué.
A la Chambre, M. Ozeray défend le programme démocratique. A l'occasion de la discussion des budgets, il a combattu les privilèges dont jouissent les diplômés universitaires au point de vue de leur entrée dans les administrations publiques ; il s'est occupé, d'autre part, de certaines questions de voirie. Il collabora pendant un certain temps à L'Écho du Luxembourg
(Extrait du Soir, du 19 novembre 1938)
M. Camille Ozeray, ancien député, membre du Conseil d’administration de La Dernière Heure, est mort, vendredi matin.
M. Ozeray qui appartenait au parti libéral, était né à Arlon, le 24 septembre 1855.
Avocat, Il avait été juge suppléant de 1882 à 1897, près le tribunal de première instance d'Arlon ; professeur à l'Ecole industrielle de sa ville natale, de 1882 à 1897 ; membre de la Chambre des représentants, de 1894 à 1896, puis conseiller provincial du Luxembourg, de 1904 à 1908.
Il avait alors abandonné ce dernier mandat pour rentrer à la Chambre, le 24 juillet 1908, en remplacement de M. François.
Il y siégea jusqu'en 1925.
En 1929, Il fut réélu et siégea jusqu’à la dissolution des Chambres en 1932.
En matière linguistique, il avait défendu avec énergie la culture française à Arlon.
Il laisse le souvenir d'un homme probe, intelligent et profondément attaché aux intérêts du Luxembourg, qu'il n'a jamais cessé de défendre.
(Extrait de L’Etoile belge, du 25 novembre 1938)
Hommage à M. Ozeray
Jean Mosan, à l’Express, rend hommage au vieux « Papa Ozray » qui pendant de nombreuses années avait représenté à la Chambre l’opinion libérale de l’arrondissement d’Arlon-Marche-Bastogne.
Jamais peut-être aucun député ne fut plus fidèle à ses électeurs, plus dévoué à ses mandants, que le fut M. Camille Ozeray. Pas un ministère où il ne fit les plus insistantes démarches, dès qu’il s’agissait d’apporter à cette province déshéritée qu’est le Luxembourg, quelque amélioration. Partout il se démenait comme un beau diable pour obtenir la création de lignes de chemins de fer, l’aménagement des gares, l’adaptation des horaires, l’utilisation des bois de nos immenses forêts ardennaises, le développement de la propagande touristique, etc.
Un douanier était-il handicapé dans sa carrière, un cultivateur voyait-il son bétail décimé par l’épidémie, un fonctionnaire était-il en mal d’avancement, un facteur des postes avait-il à se plaindre du surmenage, un pêcheur à la ligne était-il mis injustement en contravention, un propriétaire avait-il à se plaindre des dégâts commis par le gibier, un chasseur avait-il par mégarde brûlé quelques cartouches en zone interdite ? M. Ozeray intervenait, plaidait sa cause, renouvelait inlassablement ses démarches, tant et si bien que ce qu’il n’avait pu obtenir du Parlement, il se le voyait accorder parfois par le ministre ou par quelque autorité compétente.
Il fut payé d’ingratitude : il y a une demi-douzaine d’années, il n’avait pas été réélu, et depuis lors d’ailleurs l’opinion libérale du Luxembourg, victime du système électoral, ne compte plus aucun représentant au Palais de la Nation.
(Extrait de La Dernière Heure, du 19 novembre 1938)
Mort de M. Camille Ozeray, ancien député
Homme de conviction libérale profonde et agissante, M. Camille Ozeray avait mis de bonne heure son intelligence, son activité et sa persévérance ordonnée, au service du parti libéral. Il lui resta attaché jusqu'à son dernier souffle.
Tolérant, affable, serviable, il ne comptait que des amis, et ses adversaires même, désarmées par sa si foncière probité, par toute la bonté qui émanait de sa personne, ne pouvaient lui refuser leur sympathie.
M. Camille Ozeray est mort fidèle aux convictions de toute sa vie.
Nos lecteurs verront par ailleurs la longue carrière parlementaire de ce libéral éprouvé que rien ne découragea jamais.
Depuis 1912, il apporta à La Dernière Heure le concours de son expérience et de ses fermes convictions en qualité de membre du conseil d'administration.
Nous perdons en lui le meilleur des conseillers et un ami dont nous garderons un vivant et cordial souvenir.
Nous ne pouvons mieux servir sa mémoire qu'en continuant à mettre notre journal au service de la défense de l'esprit libéral et de la probité professionnelle la plus scrupuleuse. Nous n'y manquerons pas.
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M. Camille Ozeray est mort, dans la nuit de jeudi à vendredi. Il était né à Arlon, le 24 septembre 1855.
Avocat, il avait été juge suppléant, de 1882 à 1897, près le tribunal de première instance d'Arlon ; professeur à l'école industrielle de sa ville natale, de 1882 à 1894 ; conseiller communal, de 1888 à 1897 ; membre de la Chambre des représentants, de 1894 à 1896, puis conseiller provincial du Luxembourg, de 1904 à 1908.
Il avait alors abandonné ce dernier mandat pour rentrer la Chambre, le 24 juillet 1908, en remplacement de M. François. Il y siégea jusqu'en 1925.
Après être demeuré l'écart des travaux parlementaires pendant une législature, il avait été réélu, en 1929. et avait siégé jusqu'à la dissolution des Chambres, en 1932.
M. Camille Ozeray était intervenu dans les débats relatif aux lois sur la milice, à l'instruction obligatoire, aux assurances sociales, aux impôts sur les revenus, aux loyers, au personnel des chemins de fer de l'Etat, aux barèmes des douaniers, etc.
Lors des discussions d'ordre linguistique, il avait défendu ardemment la cause de la culture française à Arlon.
Dans l'examen des budgets. des travaux publics, des chemins de fer et des finances, il avait revendiqué et obtenu pour sa province de nombreuses améliorations.
Il avait protesté, à maintes reprises, avec vigueur. contre le dumping des bois étrangers.
Bref, il avait consacré le meilleur de son existence aux intérêts du Luxembourg et lorsque, retraité et âgé, mais encore plein d'allant, il profilait sa silhouette familière dans les bureaux de la rue de la Loi, c'était encore pour servir la cause de sa province.