Moyart Edmont, Prosper catholique
né en 1857 à Celles décédé en 1923 à Celles
Représentant 1894-1900 , élu par l'arrondissement de TournaiMOYART, Edmond-Prosper,
Représentant catholique pour l’arrondissement de Tournai, né à Celles le 16 novembre 1857
Brasseur et agriculteur, M. Moyart a été appelé aux fonctions de bourgmestre de la commune de Celles en 1890 ; la même année, il fut nommé conseiller provincial pour le canton de Celles, renversant les conseillers libéraux sortants, qui, de temps immémorial, détenaient ces sièges.
M. Moyart a été élu membre de la Chambre des représentants au ballottage du 21 octobre 1894, en opposition aux libéraux et aux socialistes ; il recueillit 26,863 suffrages.
Au Parlement, M. Moyart participa aux discussions des budgets de la gendarmerie, de l'agriculture, de l’industrie, du travail et des travaux publics, ainsi qu'aux débats relatifs au projet de loi portant exemption du droit de fanal, établissant un droit d'accise sur la margarine et modifiant les tarifs des douanes.
(Extrait de La Libre Belgique, du 8 octobre 1923)
M. Edmond Moyart, sénateur provincial, ancien député et ancien bourgmestre de Celles-Iez-Tournai, est décédé samedi. dans cette localité, après une maladie de courte durée. Le parti catholique de l'arrondissement de Tournai perd en M. Moyart un de ses anciens et en même temps un de ses plus dévoués mandataires.
M. Moyart fut un de ceux qui, avec MM. Hoyois, Hecq et Duquesne, firent une brillante entrée au Parlement en 1894 quand le régime électoral appelant tous les électeurs aux urnes entraîna la chute de M. Bara, qui avait été si longtemps le représentant libéral de Tournai. Travailleur infatigable, d'une compétence rare, M. Moyart fut à la Chambre le défenseur autorisé et dévoué des intérêts agricoles.
M. Moyart cessa de représenter Tournai à la Chambre quand le régime de la proportionnelle amena la réunion sur une même liste des représentants de l'arrondissement de Tournai et de ceux de l’arrondissement d'Ath.
M. Moyart continua néanmoins à donner l'appui de son nom et de son influence à la liste catholique.
Dans sa commune, M. Moyart apporta le même dévouement à travailler à la prospérité de ses administrés.
Après l'armistice, bien que l’âge eût pu l’inciter à prendre un repos bien mérité, M. Moyart entreprit une véritable croisade en faveur de la constitution des Unions professionnelles : grâce à son zèle et. son ardeur véritablement juvénile, celles-ci prirent un extraordinaire développement dans notre région. Aussi ne faut-il pas s'étonner de ce que lorsqu'elles se groupèrent en une puissante Fédération, M. Moyart en fut proclamé président sans opposition. Ce fut encore par esprit de dévouement à la classe agricole que le défunt, malgré son âge, consentit encore à représenter à l'élection législative de 1919 1'agriculture sur la listel catholique.
Les mêmes mobiles, aussi désintéressés que respectables, lui firent, l'an dernier. accepter d'être nommé sénateur provincial du Hainaut.
On peut dire que la mort de cet homme de bien, qui a consacré sa vie entière à la chose publique, sera universellement regrettée de tous ceux qui l’ont connu et apprécié.
(Extrait de La Libre Belgique, du 9 octobre 1923)
On nous écrit encore à propos de la mort de M. Edmond Moyart, sénateur catholique de Tournai :
C’est à la suite d’une opération que M. le sénateur Moyart est décédé samedi/ Ses funérailles seront célébrées jeudi prochain, à 10 heures 1/2. Il disparaît rapidement comme sa soeur, Mlle Flore Moyart, il y a un an : comme le docteur Henri Moyart, décédé il y a moins de deux ans. C’est dire combien la famille Moyart a été éprouvée ces derniers temps. Elle était entourée de sympathie dans tout le Tournaisis et M. Edmond Moyart en particulier, bourgmestre de Celle pendant de longues années, représentant, puis, dans ce dernier temps, sénateur, enfin président de l’Union professionnelle agricole du Tournaisis, avait acquis une grande influence dans toute la région. Son amour pour « la terre » l’avait fait le champion de la cause agricole, champion écouté, goûté, car il avait un talent admirable de parole, mais sa foi chrétienne profonde l’avait fait aussi le défenseur de la bonne cause, l’exemple de la pratique religieuse et l’ami dévoué de tous.