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Meyers François (1836-1915)

Portrait de Meyers François

Meyers François, Guillaume, Marie catholique

né en 1836 à Ruremonde décédé en 1915 à Maestricht

Représentant entre 1882 et 1894, élu par l'arrondissement de Tongres

Biographie

(Extrait de Le Sénat belge de 1894 à 1898, Bruxelles, Société belge de Librairie, 1897, pp. 379-380)

MEYERS, François-Guillaume-Marie-Hubert. Sénateur catholique pour la province de Limbourg. Né à Ruremonde, le 4 novembre 1836.

M. Meyers fit ses études moyennes au Collège communal de Tongres et suivit ensuite les cours de l'Université de Louvain, où il obtint, en 1839, avec distinction, le diplôme de docteur en droit.

Né à Ruremonde (partie cédée du Limbourg), il opta, le 3 mai 1858, pour la nationalité belge, en vertu de la loi du 4 juin 1839.

Ses études supérieures terminées, il se fit inscrire au tableau de l'ordre des avocats de la Cour d'appel de Liége et s'établit à Tongres.

Il fut bourgmestre de cette dernière ville de 1876 à 1879 et de 1885 à ce jour.

Il fit partie de la Chambre en qualité de représentant de Tongres de 1882 à 1894 et il y prit part à de nombreux débats. Citons parmi ceux-ci ceux relatifs : aux budgets de l'intérieur et de l'instruction publique, de l'agriculture, des chemins de fer et des affaires étrangères ; au Code de procédure pénale, aux droits d'entrée sur les bestiaux et les viandes, au concordat préventif de la faillite, à la répression de l'ivresse publique, à l'assistance judiciaire et à la procédure gratuite, aux habitations ouvrières, aux grades académiques, à la répression du vagabondage et de la mendicité, à l'emploi de la langue flamande, à la propriété artistique, aux modifications des lois provinciales et communales, aux chemins de fer vicinaux, à la question des inondations de la vallée de la Meuse dans le Limbourg, etc.

Admirateur de l'enseignement libre catholique, M. Meyers n'a jamais manqué de s'en faire le champion ardent et convaincu dans les nombreuses occasions où il participa à la discussion du budget de l'instruction publique, comme aussi dans les violents débats soulevés par le dépôt des lois scolaires de 1884 et 1893.

Des divers budgets, c'est surtout celui de la justice qui a toujours sollicité le plus particulièrement son attention.

M. Meyers, lors de la discussion du budget de la guerre au Sénat, s'est déclaré partisan de l'augmentation de la rémunération des miliciens et adversaire du service personnel.

De par ses opinions personnelles et la volonté de ses commettants, qui forment une population essentiellement agricole, il a défendu les projets protectionnistes du gouvernement.

Disons encore que l'honorable sénateur du Limbourg est, de même que son collègue l'abbé Keesen, un admirateur fervent de l'œuvre civilisatrice du Roi Léopold II et qu'à ce titre il a défendu les crédits réclamés pour le Congo.

M. Meyers est officier de l'Ordre de Léopold.