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Loslever Auguste (1847-1910)

Portrait de Loslever Auguste

Loslever Auguste catholique

né en 1847 à Verviers décédé en 1910 à Floreffe

Représentant entre 1885 et 1900, élu par l'arrondissement de Verviers

Biographie

(Extrait de L’indépendance belge, du 2 septembre 1910)

Mardi soir, est mort, à Floreffe, où il était allé s’installer à la suite d’une maladie, M. Auguste Loslever, ancien député catholique de Verviers.

Enfant de Verviers, il débuta dans la vie publique alors qu'il avait à 21 ans, en 1868. En 1872, il entrait au Conseil communal, où il siégea jusqu'en 1884, et où son passage fut marqué par une ardente campagne contre la Société du Gaz. Le 2 mars 1885, l'arrondissement de Verviers l'envoyait à la Chambre, où il siégea jusqu'en 1890 ; réélu en 1892 (élection pour la Constituante), il siège deux ans. En 1894, première application du vote plural, les socialistes sont élus mais en 1898 il est réélu au ballottage du 29 mai, siège deux ans et devient secrétaire de la Chambre le 15 novembre 1898. Elu premier suppléant en 1900, il n'accepte plus de candidature dans la suite. Avocat très estimé, il fut bâtonnier à plusieurs reprises.


(Extrait du Journal de Bruxelles, du 2 septembre 1910)

De Floreffe nous arrive la nouvelle de la mort prématurée de M. Aug. Loslever ancien député catholique de l'arrondissement de Verviers,

M. Loslever, qui était né en 1847 et avait brillamment conquis ses diplômes de docteur en philosophie et en droit à l'Université de Liége, s'était, de très bonne heure. occupé de politique et dès 1872, à peine âgé de 25 ans, il allait siéger au conseil communal. Il y fit son éducation en matière d'administration publique et témoigna d'un jugement solide soutenu par un dévouement sans bornes aux intérêts de ses concitoyens.

L'arrondissement de Verviers sut reconnaître les qualités dont M. Loslever fit preuve au cours de ce premier mandat et quelques années plus tard, en 1885, à la suite du décès de M. Ortmans-Hauzeur, bourgmestre de Verviers, il fut investi d'un mandat législatif, renouvelé du reste eu 1886, pour un terme de quatre années. Il échoua aux élections de 1890, mais les élections de 1892 furent triomphales pour les catholiques verviétois et M. Loslever, comme député de l'arrondissement, prit une part active aux travaux de révision de la Constitution.

Ayant consacré le système du vote plural, à défaut d'un système de représentation des intérêts dont il se montra le défenseur très ardent, M. Loslever fut victime du régime nouveau et ce furent les socialistes alliés aux libéraux qui l'emportèrent aux élections de 1894. Mais les catholiques de Verviers prirent leur revanche en 1898 et M. Loslever se trouva pour la troisième fois investi d’un mandat de député.

Il remplissait son mandat avec une autorité remarquée, quand la fortune électorale, qui décidément ne lui était pas constante, le fit échouer aux élections de 1900, date de la première application en Belgique de la représentation proportionnelle. M. Loslever ne fut élu que comme premier suppléant.

Depuis cette date, il s'était à peu près retiré de la politique militante et s était consacré sans réserve au barreau - où il occupait une position en vue, consacrée à diverses reprises par l'honneur du bâtonnat - et aux œuvres catholiques, religieuses et scolaires, qui trouvaient en lui un guide averti et vigilant.

Les vicissitudes électorales que nous venons de rappeler n'auront peut-être pas permis à M. Loslever de donner la pleine mesure de son talent vigoureux, mais il sut faire apprécier la fermeté de ses convictions, la rectitude de son jugement, l'autorité de sa parole, la sûreté de ses relations et ses adversaires n'étaient pas les derniers à rendre hommage à l'élévation de son caractère et de ses sentiment.

M. Loslever était officier de l'Ordre de Léopold.

Il laise deux fils, MM. Auguste et Harmann Loslever, et deux gendres, MM. Michel Bodeux et e Dr Kaisin, auxquels nous présentons l'expression de nos chrétiennes condoléances.