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Herry Georges (1851-1903)

Portrait de Herry Georges

Herry Georges, Gustave, Marie catholique

né en 1851 à Gand décédé en 1903 à Mariakerke

Représentant entre 1890 et 1894, élu par l'arrondissement de Gand

Biographie

(Extrait du Sénat belge en 1894-1898, Bruxelles, Société belge de Librairie, 1897, pp. 320-322)

HERRY, Georges-Gustave-Marie-Colette-Ghislain, sénateur catholique pour l’arrondissement de Gand, né à Gand le 2 juillet 1851

M. Herry fit ses études latines au Collège Sainte-Barbe, à Gand, et ses études de droit à l'Université de Louvain et à l'Université de Gand.

De bonne heure, il entra dans la vie publique; il devint, âgé de 28 ans, bourgmestre de la commune de Steenhuyse-Wynhuyse.

A diverses reprises, et notamment en 1886, un mandat de conseiller provincial pour le canton de Nederbrakel lui fut offert par les catholiques, mais il refusa, éprouvant peu d'attrait pour la vie politique.

Peu de temps après, il se trouva appelé à faire partie du Comité exécutif de l'Association conservatrice d'Alost.

Ayant quitté la commune de Steenhuyse-Wynhuyse, il s'installa, en 1888, dans sa propriété de Mariakerke, où il créa une ferme modèle qu'il cultive lui-même.

Deux ans plus tard, l'Association catholique constitutionnelle de l'arrondissement de Gand lui proposa un siège à la Chambre des Représentants, en remplacement de M. de Moerman d'Harlebeke.

Répondant aux sollicitations de ses amis politiques, il accepta ce mandat qui lui fut conféré définitivement le 10 juillet 1890.

Il se distingua par la part vigoureuse et incessante qu'il prit aux débats sur les questions agricoles.

Il prononça plusieurs discours, au cours desquels il préconisa nombre de mesures propres au relèvement de l’agriculture. Il intervint notamment dans les débats relatifs aux distilleries agricoles et déposa divers rapports touchant les mêmes questions. Il fit partie également de la commission des distilleries.

Ses aptitudes spéciales le tirent désigner comme membre de la Commission d'enquête chargée d'étudier la transformation de tout notre système fiscal.

Lorsqu'il fut question à la Chambre de l'indemnité à accorder aux paysans pour chaque tête de bétail abattue pour cause de maladie contagieuse. M. Herry prononça un discours très remarqué sur l'agriculture et la situation actuelle des paysans, et il insista vivement sur l'insuffisance des dédommagements accordés; c'est grâce à lui que cette indemnité fut majorée considérablement : en effet, du quart qu'elle était, elle fut portée aux deux tiers de la valeur.

Le 14 octobre 1894, lors du renouvellement intégral des Chambres, M. Herry fut élu sénateur par l'arrondissement de Gand, en remplacement de M. Soupart, qui avait décliné le renouvellement de son mandat. Il obtint suffrages 53,321 sur 83.910 bulletins valables.

A la haute Assemblée, il continue à s'occuper avec la même sollicitude des intérêts agricoles. Pendant la session de 1894-1895, il dépose plusieurs rapports, entre autres sur le budget des voies et moyens, sur le projet de loi relatif à l'interdiction des monnaies de billon étrangères et à la faculté d'échanger des monnaies de billon nationales, sur le projet de loi relatif aux cotisations fiscales en matière d'impôts directs. Dans la session suivante, il fait rapport sur le projet de loi concernant le chemin de fer du Congo, etc.

M. Herry n'est pas seulement un agronome distingué, c'est aussi un intellectuel délicat, admirateur de toutes les choses de l'art et de la littérature.

Il occupe ses moments de loisir en s'adonnant à des travaux historiques et littéraires.

La ville de Gand lui doit la création du Cercle des conférences, qui donne tous les hivers des soirées scientifiques et littéraires à l'hôtel du Gouvernement provincial.


(Extrait du Journal de Bruxelles, du 1 novembre 1903)

Nous apprenons de Gand le décès inopiné de M. Georges Herry, ancien représentant et ancien sénateur de l’arrondissement de Gand. Il a succombé vendredi matin à une affection des reins qui ne paraissait pas de si tôt devoir prendre une tournure inquiétante, mais qui s’est aggravée soudainement et l’a enlevé en quelques heures.

M. Harry était âgé de 52 ans à peine. Il avait été bourgmestre à Steenhuyze-Wynhuyze, puis conseiller provincial pour le canton de Nederbrakel. En 1890, les catholiques lui offrirent la candidature au siège devenu vacant à la Chambre par la mort de M. le vicomte de Moerman d’Harlebeke ; quatre ans après, il passa au Sénat, où il siégea jusqu’en 1890.