Gérard Léon (1840-1922)

(Extrait de La Meuse, du 2 mai 1922)

Nous apprenons la mort d'une personnalité qui joua un grand rôle dans la vie communale. M. Léo Gérard, ancien bourgmestre.

M. Léo Gérard, ingénieur, siégeait depuis plusieurs années à l'Hôtel de Ville, comme conseiller, puis comme échevin des Finances, quand la maladie frappa M. d'Andrimont, en 1891. Il fit alors l'intérim des fonctions de premier magistrat. Cédant aux instances de ses amis, il accepta l'écharpe à titre définitif, lors du décès du mayeur, à la fin de la même année. Sa modestie l'avait incité d'abord à refuser, mais son sentiment du devoir, qu'il eut toujours à un haut degré, eut raison de ses scrupules.

II dirigea les affaires communales jusque 1900, au milieu de difficultés considérables : crise révisionniste, application de la R. P. communale, modification du Collège par suite de non-réélection d'échevins, ou de démission pour raisons personnelles.

Lorsqu'en 1900, la retraite de M. Hansens amena l'entrée d’élus des différents groupes au Collège, M. Gérard ne crut pas pouvoir continuer à assumer sa haute charge et remit sa démission au Roi. Il eut pour successeur M. Gustave Kleyer.

Aux élections communales suivantes, il ne sollicita pas le renouvellement de son mandat.

II avait aussi siégé quelque temps la Constituante. où il était entré lors d une élection partielle, remplaçant M. Magis, devenu sénateur. II compta parmi les fidèles de Frère-Orban.

Il laissera le souvenir d'un administrateur intègre, dévoué à la chose publique, d'une parfaite courtoisie.

Le défunt était le père de M. Max-L. Gérard, secrétaire du Roi, et le beau-père de M. le pasteur Rey.