Delvaux Paul, Marie, Joseph catholique
né en 1839 à Rochefort décédé en 1916 à Rochefort
Représentant entre 1892 et 1900, élu par l'arrondissement de Dinant(Extrait de La Chambre des représentants en 1894-1895, Bruxelles, Société belge de Librairie, 1896, pp. 293-294)
DELVAUX, Paul-Marie-Joseph, représentant catholique pour l’arrondissement de Dinant, né à Rochefort, le 14 octobre 1859.
M. Delvaux est docteur en médecine et bourgmestre de sa ville natale depuis 1870 jusqu'à ce jour, sauf une interruption de six ans : de 1884 à 1890; il est aussi président de l’Association conservatrice du canton de Rochefort.
Il fut élu une première fois membre de la Chambre des représentants par l'arrondissement de Dinant le 24 mars 1892, en remplacement de M. Thibaut ; il fut réélu le 14 octobre 1894 par 17,660 voix, contre 14,956, obtenues par la liste libérale.
M. Delvaux ne néglige aucune occasion de défendre les intérêts de ses commettants : les cantons de son arrondissement lui sont déjà redevables de maints travaux de grande utilité, notamment de voies ferrées facilitant les communications avec le chef-lieu.
M. Delvaux est officier de l’Ordre de Léopold.
(Extrait de L’Ami de l’Ordre), du 14 juin 1916)
On nous annonce la mort de M. le docteur Paul DELVAUX, ancien député catholique de Dinant et ancien bourgmestre de Rochefort, né à Rochefort le 15 octobre 1836, y décédé le.13 juin courant, administré des Sacrement de N. M. la Sainte Eglise. L'enterrement aura lieu vendredi 16 courant, à 12 h. en l'église de Rochefort.
C'est une figure bien distinguée qui disparaît en la personne du regretté défunt.. M. Paul Delvaux incarnait parfaitement les traditions de foi, de piété, de travail et de dévouement en honneur dans nos vieilles familles chrétiennes. Chrétien, il l'était dans toute l'acception du terme. Il l’était avec une conviction profonde, sans forfanterie et sans respect humain. Ce fut aussi un champion du parti catholique, qu'il fut appelé durant plusieurs années au sein de notre Parlement.
Là, comme dans les autres sphères de son action, il conquit l'affection et la confiance de ses amis, le respect de ses adversaires, par sa grande loyauté, par la noblesse et la sincérité de ses intentions et par le zèle et le tact qu'il apportait dans l'accomplissement de ses diverses charges et devoirs professionnels.
Ses concitoyens lui montrèrent à différentes reprises la vive et respectueuse sympathie dont ils l'entouraient. De son côté, il était attaché de cœur et d'âme à sa chère ville natale. II en fut le bourgmestre de 1870 à 1884 et de 1890 à 1913. Toujours il se dépensa sans compter pour les intérêts moraux et matériels qui lui étaient confiés. Et comme il estimait au-dessus de tout l'éducation chrétienne de l'enfance, il fut personnellement le fondateur et le soutien des écoles catholiques, aujourd'hui en pleine prospérité.
Les brillants services qu'il rendit la chose publique furent reconnus par S. M. le Roi, qui le créa Officier de l'Ordre de Léopold et commandeur de l'Ordre de la Couronne et lui décerna la Croix civique de première classe.
Dieu réservera à son bon et fidèle serviteur la récompense due à ses mérites et à ses vertus. Nous nous inclinons respectueusement devant la tombe de cet homme de bien, de ce grand chrétien. de ce grand citoyen, el nous présentons à sa famille, récemment encore éprouvée par un deuil cruel, nos plus sincères condoléances