Accueil Séances Plénières Tables des matières Législation Biographies Documentation Note d’intention

Debontridder Frédéric (1851-1926)

Portrait de Debontridder Frédéric

Debontridder Frédéric, François, Emile catholique

né en 1851 à Vilvorde décédé en 1926 à Bruxelles

Représentant 1894-1906 , élu par l'arrondissement de Bruxelles

Biographie

(Extrait de La Chambre des représentants en 1894-1895, Bruxelles, Société belge de Librairie, 1896, p. 271)

DEBONTRIDDER, Frédéric-François-Emile-Marie,

Représentant catholique pour l’arrondissement de Bruxelles, né à Vilvorde, le 24 février 1851

Industriel à Vilvorde, M. Debontridder est le beau-frère de M. Liebaert, représentant de Courtrai, et le neveu, par sa mère, de M. J. Portaels, directeur de l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, le célèbre artiste peintre que la Belgique vient de perdre tout récemment, et de M. Portaels, ancien bourgmestre de Vilvorde.

Il a été élu membre de la Chambre des représentants pour l'arrondissement de Bruxelles au ballottage du 21 octobre 1894, par 106,898 voix, contre 96,000, données à la liste libérale.


(Extrait du Peuple, du 12 juillet 1896)

Talent inconnu.

Il y a des députés qui n'ouvrent jamais le bec à la Chambre... et qui par contre se rattrapent dans les restaurants... au milieu d'un cercle d'amis ou de provinciaux avec qui l'on fait des affaires !

Ça n'est pas difficile, vous comprenez, là-bas... quand on est attablé au Saint-Jean... il n'y a pas de gauche socialiste dans le local pour vous rabrouer… puis il n'y a ni Annales, ni Compte-rendu analytique... la presse même n'entend pas les discours et ne peut les reproduire... exception faite cependant pour l'éloquent speech que prononçait il y a quelques jours au Saint-Jean du boulevard l’illustre et éloquent député Debontridder.

Jan Claes a entendu malgré lui et ne voudrait pas que les électeurs de ce foudre d'éloquence fussent privés d'un morceau si remarquable. Les compagnons de restaurant de M. Debontridder venaient d'acheter les portraits des députes socialistes.

Là-dessus l'éminent orateur s'emballe :

« Ah ! les députés socialistes, si vous saviez quelles gensses, ça est... ils sont tous très vulgaires, ça vous crache sur le parquet de la Chambre sans se gêner, ce sont des malappris. Figurez-vous que nous avons dû supprimer les grogs à la Chambre, les socialistes avalaient du cognac, et se soûlaient à chaque séance.

« Vous savez le jour où Demblon a tant crié contre le roi, eh bien ! il avait un paquet sous le bras ; je lui demande : « qu'est-ce ce paquet ?» et il me répond : « C'est ma flanelle, je l'ai ôtée, il fait trop chaud ! » N'est-ce pas dégoûtant, voyons, messieurs ?

Vandervelde qui avait l'air autrement que les autres, a perdu beaucoup d'estime depuis son discours sur les alcools. »

Les auditeurs de M. Debontridder n'avaient pas l'air très convaincus par le discours de leur ami.

Ils avaient probablement souvenance d'un certain Tartarin de Tarascon !

Jean CLAES