De Malander Ephrem, Prudent, Louis catholique
né en 1843 à Poperinghe décédé en 1929 à Ypres
Représentant entre 1887 et 1898, élu par l'arrondissement de Audenarde(Extrait de La Chambre des représentants en 1894-1895, Bruxelles, Société belge de Librairie, 1896, pp. 294-296) DE MALANDER, Ephrem-Prudent-Louis, représentant catholique pour l’arrondissement d’Audenarde, né à Renaix, le 18 septembre 1845.
Après avoir rempli à Renaix les fonctions de notaire de 1871 à 1887, M. De Malander est aujourd'hui industriel et s'occupe spécialement du tissage mécanique.
Entré au Conseil communal de Renaix le 2 juillet 1872 et nommé bourgmestre de cette ville le 20 août de la même année, il a rempli ces fonctions sans interruption jusqu'à ce jour. II fut également juge suppléant de 1876 à 1887 et, à diverses reprises, membre effectif du Conseil de milice de l'arrondissement d'Audenarde.
M. De Malander est président de l'Association et du Cercle catholiques de Renaix, premier vice-président de l'Association conservatrice de l'arrondissement d'Audenarde et membre du bureau de la Fédération des Associations et des Cercles catholiques de Belgique.
Il fut élu représentant pour l'arrondissement d'Audenarde le 30 avril 1887, en remplacement de M. Magherman, démissionnaire.
Sa nomination donna lieu à des incidents nombreux : elle fut suivie de la démission de son collègue, M. Devolder, alors ministre de la justice, aujourd'hui sénateur pour Neufchâteau.
M. Devolder expliqua à la Chambre que cette démission n'avait pas pour motif la personnalité de M. De Malander, dont il loua le caractère, les qualités et les services considérables rendus à sa ville natale et la chose publique. Des débats violents s'engagèrent à la Chambre sur une proposition de loi déposée par M. Bara et tendant à exclure du Parlement le nouvel élu.
Cette agitation avait pour cause la condamnation encourue par M. De Malander dans l'affaire Grawitz. Pour arracher des mains de la foule ameutée cet industriel, dont les revendications mettaient en péril le gagne-pain d'une grande partie de la population renaisienne, M. De Malander, après avoir mis, à différentes reprises, sa vie en danger, avait écrit la convention intervenue entre Grawitz et les fabricants de Renaix, ayant pour but la suspension de toutes revendications, en attendant décision judiciaire, et, bien que cette convention dût être ratifiée le lendemain à Audenarde, la Cour d'appel de Gand vit dans ce fait une extorsion de signature.
Une décision postérieure d'un tribunal français ayant prononcé la nullité des brevets sur lesquels Grawitz appuyait ses réclamations, M. De Malander attend que la réforme du Code de procédure pénale lui permette de demander la révision de l'arrêt qui l'a condamné.
M. De Malander a pris une part importante aux travaux parlementaires, notamment à la discussion des lois sur les conseils de prudhommes et sur l'assistance publique. II est l'auteur d'un projet de loi récemment déposé sur le bureau de la Chambre et tendant à organiser l'assurance ouvrière obligatoire : il préconise l'établissement d'un droit LA d'entrée sur les céréales, dont le produit servirait à couvrir les dépenses occasionnées par l'assurance; celle-ci procurerait des pensions d'invalidité et de vieillesse.
Il vient de publier, sous le titre suggestif : Un Mariage de raison, une étude et un projet de loi tendant à concilier le régime majoritaire avec la représentation proportionnelle intégrale des minorités.