De Jaer Camille, Jean, Joseph, Marie catholique
né en 1847 à Louvain décédé en 1907 à Bruxelles
Représentant 1894-1906 , élu par l'arrondissement de Bruxelles(Extrait de La Chambre des représentants en 1894-1895, Bruxelles, Société belge de Librairie, 1896, pp. 286-287)
DE JAER, Camille-Jean-Joseph-Marie,
Représentant catholique pour l’arrondissement de Bruxelles, né à Louvain, le 10 octobre 1847
Avocat à la Cour d'appel de Bruxelles et ancien membre du Conseil de discipline de l'ordre des avocats, M. De Jaer est le fils de l'ancien professeur de l'Université de Louvain, décédé récemment.
Il figura comme candidat de l'Association conservatrice sur la liste de l'alliance conservatrice, indépendante et ouvrière de Bruxelles et fut élu au ballottage du 21 octobre 1894 par 106,805 voix.
M. De Jaer prit part à différentes discussions et fit rapport sur divers projets de loi, concernant notamment l’interprétation de l'article 9 de la loi du 31 mai 1888 établissant la libération et les condamnations conditionnelles, le complément des articles 13 et 14 de la loi du 20 avril 1884 sur la détention préventive, l'augmentation de deux conseillers du personnel de la Cour d'appel de Bruxelles et la modification de la loi du 18 juin 1869.
Il a publié un discours sur La Réserve légale et la liberté testamentaire, prononcé, le 7 novembre 1876, à la séance de rentrée de la Conférence du jeune barreau, dont il devint plus tard président.
M. De Jaer est vice-président de l'Association constitutionnelle et conservatrice de l'arrondissement de Bruxelles et secrétaire de l'Association des anciens étudiants de l'Université de Louvain ; il est également membre du Conseil supérieur de l'État indépendant du Congo.
(Extrait du Petit Bleu du matin, du 8 novembre 1907
M. Camille De Jaer, avocat, ancien député clérical de Bruxelles, conseiller communal, vient de mourir à l’âge de 60 ans.
Né à Louvain, le 10 octobre 1847, M. De Jaer fut reçu docteur en droit le 18 août 1869, puis docteur en sciences politiques et administratives. Avocat à la cour d’appel de Bruxelles, et membre du conseil de discipline, M. De Jaer fut, en 1889, nommé président de la conférence du Jeune Barreau ; il fut élevé, il y a quelques années, au rang de bâtonnier de l’ordre des avocats.
C’st en 1894 que les électeurs de l’arrondissement l’envoyèrent à la Chambre. Il fut réélu jusqu’en 1906.
M. De Jaer était un brave homme et un avocat de talent. Il ne comptait, dans tous les partis, que des sympathies bien méritées,
Extrait du Matin, du 8 novembre 1907
Nous apprenons le décès de M. Camille De Jaer, avocat, conseiller communal et ancien député de Bruxelles.
M. De Jaer, qui était originaire de Louvain, avait soixante ans. Elu membre de la Chambre des représentants en 1894, il fit, pendant de nombreuses années, partie du banc de Bruxelles. Aux dernières élections, il ne songeait nullement à abandonner son mandat lorsqu'à la surprise générale il échoua au poll de la Conservatrice. Cet échec immérité, dû à des compétitions personnelles, l'affecta beaucoup.
Depuis 1895, c'est-à-dire depuis la suppression du ballotage et son remplacement par la R.P., M. De Jaer faisait partie du groupe catholique du conseil communal de Bruxelles. Il venait d’être réélu le 20 octobre dernier. Il sera remplacé par le premier suppléant, M. Moens, qui fit déjà partie du Conseil.
Ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, M. De Jaer était inscrit au barreau depuis 1869. Il présida ls fêtes du cinquantenaire de la Basoche.
Nature très droite, d’un caractère fort affable, il était très estimé au palais. Le défunt, on peut le dire, était dans toute l’acception du mot, un galant homme.
(Extrait du XXème Siècle, du 10 novembre 1907) J
M. Camille De Jaer laisse au barreau d’inoubliables souvenirs. On bâtonnat lui avait permis de faire valoir des qualités que d’aucuns ignoraient tant sa modestie était grande. Ferme, rigide même, mais toujours indulgent et paternel, il a rempli ses hautes fonctions professionnelles, admiré de tous.
A la Chambre, il prit une part distinguée à plusieurs débats juridiques. Laborieux et très instruit, son travail en sections fut en plus d’une circonstance, hautement apprécié. Nous n’avons pas besoin de rappeler quel zèle et quel dévouement il apportait à la défense des intérêts de la ville de Bruxelles.
Depuis plusieurs années, la maladie le minait sourdement et ce n’était qu’à force d’énergie et de courage qu’il parvenait à cacher ses souffrances.
Chrétien fervent, ami des humbles et des pauvres, il est mort dans les sentiments de la plus édifiante résignation.
(Extrait du Journal de Bruxelles, du 8 novembre 1907)
Une triste nouvelle qui sera vivement ressentie dans les milieux parlementaires et au barreau : M. Camille De Jaer, ancien représentant catholique pour l’arrondissement de Bruxelles, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats, est mort à Bruxelles mercredi soir, succombant à une phlébite.
M. De Jaer, qu les fatigues de la dernière campagne électorale avaient fortement déprimé, gardait la chambre depuis une quinzaine de jours. II se croyait en bonne voie de guérison et dans la matinée de mercredi encore, il avait exprimé aux siens toute la satisfaction qu'il éprouvait de son état. Ces pronostics optimistes devaient être bientôt, hélas ! démentis par les événements. A 4 heures de l’après-midi, M. De Jaer, se sentant mal. Dut s’aliter ; à 5 heures, la mort avait déjà accompli son œuvre.
Ce décès suscitera d'unanime regrets parmi les catholiques bruxellois qui ont pu apprécier au cours de ces dernières années surtout le zèle avec lequel M. D Jaer s’occupait de nos œuvres politiques. Vice-président de l’Association catholique et président de la cantonale, il suivait avec une grande assiduité les réunions et se prodiguait littéralement. Pendant les douze années qu’il passa au conseil communal il rendit au parti catholique des services très appréciés.
Né à Louvain le 10 octobre 1847, M. De Jaer fit ses études au collège des Joséphites, puis à l’Université de Louvain où il conquit tous ses grades avec la plus grande distinction : il fut reçu docteur en droit le 18 août 1869, puis docteur en sciences politiques et administratives. Avocat à la cour d’appel de Bruxelles et membre du conseil de discipline, M. De Jaer fut, en 1889, nommé président de la conférence du Jeune Barreau ; il fut élevé il y a quelques années au rang de bâtonnier de l’ordre des avocats.
C’est en 1894 que les électeurs de l’arrondissement l’envoyèrent à la Chambre. Il y prit part à de nombreuses discussions, et rapporta différents projets de loi concernant notamment la libération et la condamnation conditionnelle, ainsi que la détention préventive. Il fut réélu jusqu’en 1906. Le défunt siégeait au conseil communal depuis le 17 novembre 1895 et les électeurs e la capitale venaient de lui renouveler leur confiance le 20 octobre dernier.
Nous présentons à Mme De Jaer et à ses enfants, si douloureusement éprouvés, nos condoléances chrétiennes.