Carpentier Emile, Désiré, Constant libéral
né en 1846 à Anvers décédé en 1899 à Anderlecht
Représentant entre 1892 et 1894, élu par l'arrondissement de Bruxelles(Extrait de La Réforme, du 28 juillet 1899)
Mort de M. Carpentier, ancien député de Bruxelles échevin de Cureghem-Anderlecht
Une sinistre nouvelle s’est répandue jeudi matin dan la commune de Cureghem-Anderlecht. M. l’échevin Carpentier, une des figures les plus populaires et sans doute les plus sympathique de cette commune, venait de mourir, succombant au mal qui avait terrassé sa vaillance physique et morale, sa remarquable énergie et son dévouement à la chose publique.
M. Carpentier avait été frappé, il y a un mois environ, d’un mal qui ne pardonne que rarement.
La vie de homme est toute de bien, de dévouement et d'abnégation.
M. Emile-Constant-Désiré Carpentier, qui succombe en pleine force de l'âge, était né à Anvers en 1846 : il était donc âgé de cinquante-trois ans. Son père étant receveur des contributions à Bruxelles, c'est dans cette ville que fit ses études et épousa plus tard Mlle Bisset, dont le père tut le fondateur de la compagnie des pompiers volontaires de Cureghem-Anderlecht. poste repris depuis par M. Carpentier, qui en a été pendant de longues années la plus active cheville. Nous rappellerons aussi que c'est chez lui qu'est remisé aujourd’hui encore tout le matériel de cette compagnie d'élite.
Elu conseiller communal d’Anderlecht du 1er janvier au 3 novembre 1879, il fut, à cette dernière date, nommé échevin et conserva ce siège jusqu'au 31 décembre 1884. Il redevint conseiller communal du 1er janvier 1885 au 31 décembre 1887, époque à laquelle il démissionna.
Réélu du 2 avril 1894 au 16 décembre 1895, il repris à cette dernière date, l'échevinat de l'instruction publique et des beaux-arts, qu’il occupait encore ainsi que son fauteuil de conseiller provincial du Brabant, dans lequel il siégeait depuis 1881.
En 1892. à l’époque de la Constituante, M. Carpentier avait été élu député de Bruxelles, en même temps que MM. Paul Janson, Emile Féron, Lepoutre. etc., et fut membre du groupe qui conquis le suffrage universel. Il ne s'était pas représenté aux élections suivantes. Trésorier et vice-président de l'Association libérale de Bruxelles, on se rappelle avec quel désintéressement il fit l'avance à cette occasion du reliquat de frais électoraux de 1884 dont le règlement n’eut lieu qu'en 1892 sous la présidence de M. Hanrez.
Nous avons dit déjà quel était le caractère de cet homme et quel était son cour. Voici un trait entre mille qui va confirmer nos dires :
C’était à l'époque où la commune de Cureghem ne possédait pas d'hôpital où les hôpitaux de la ville refusaient d'admettre les malades « étrangers » atteints d‘affections contagieuses.
M. Carpentier, qui remplissait momentanément les fonctions de bourgmestre, apprit qu’une malheureuse servante souffrait du typhus. Il fit ouvrir à la malade sa maison de campagne, et la fit soigner à ses frais. M. Carpentier était aussi un des premiers colombophiles du pays.
Propriétaire d’un des plus importants établissements industriels de la commune et peut-être de l’agglomération, M. Carpentier était pour ses ouvriers un véritable père.
« Le bien que cet homme a fait, nous disait-on, est immense, sa perte est un désastre pour notre commune. »
M. Carpentier, dont l’état s’était considérablement aggravé ces derniers jours, s’est éteint jeudi à huit heurs du matin après une nuit d’agonie atroce.
Le collège échevinal, réuni d’urgence à onze heures du matin, a décidé que les funérailles seraient faites aux frais de la commune et que le corps serait exposé à la maison communale. Ces funérailles sont fiées à dimanche après-midi.
Toutes les cérémonies de distributions de prix dont la série commençait jeudi même ont été retardées.
Les relations que nous avons eues avec M. l’échevin Carpentier nous ont permis d’apprécier hautement son caractère tout de franchise et de bonté et la droiture et la loyauté de son cœur.
Nous nous permettons, en ces douloureuses circonstances, d’adresser à sa famille, si cruellement éprouvée, l’expression du souvenir attendri que nous conservons de celui qu’elle vient de perdre et qui laisse, parmi tous ceux qui l’ont connu, d’unanimes et profonds regrets.
(Extrait du Peuple, du 28 juillet 1899)
Nous apprenons avec un véritable regret le décès de M. Carpentier, ancien député libéral, ancien échevin de l’instruction publique à Anderlecht. M. Carpentier est mort en son domicile de la chaussée de Mons, jeudi matin. à 8 h. 20.
C'était un démocrate sincère et convaincu qui, spontanément, se rangea parmi les premiers défenseurs du suffrage universel pour lequel il combattit sans cesse. Il fut pendant longtemps trésorier de l'Association libérale.
Sa mort sera regrettée par tous les démocrates.
Les funérailles auront lieu dimanche après-midi.
(Extrait de L’Indépendance belge, du 28 juillet 1899)
Nous apprenons la mort de M. Carpentier, conseiller provincial, échevin de l’instruction publique à Cureghem, président de l'Association libérale de cette commune, et président d'honneur des pompiers volontaires.
Malade depuis quelque temps déjà, A, M. Carpentier a succombé jeudi à 8 heures du matin.
M. Carpentier avait été vice-président de l'Association libérale de Bruxelles, et, l'époque de la scission Van Humbeeck et du dissentiment relatif aux dettes communales, réglé depuis, il avança de ses deniers la somme que l'Association demandait aux dissidents.
Il fut pendant deux ans représentant de Bruxelles.
Son influence et son action étaient surtout extraparlementaires.
Très apprécié de ceux qui le connaissaient pour la courtoisie et la sûreté de ses relations, le défunt était âgé de 53 ans. Sa mort est une perte sensible pour le libéralisme Cureghem.
Aussitôt connue la triste nouvelle, le Collège échevinal s'est rendu en corps à la maison mortuaire pour exprimer ses condoléances à la famille du défunt.
Les funérailles de M. Carpentier seront célébrées dimanche après-midi.