Brabant Jean-Baptiste catholique
né en 1802 à Namur décédé en 1872 à Namur
Représentant entre 1831 et 1848, élu par l'arrondissement de Namur Congressiste élu par l'arrondissement de Namur(Extrait de : A. DULIERE, dans Biographie nationale de Belgique, tome XXXI, 1961-1962, col. 113-115)
Homme politique, né à Namur le 29 août 1802 et y décédé le 4 avril 1872.
Après avoir fait ses humanités au collège d'Alost où son père, en qualité de brasseur, avait de nombreuses relations, il partit suivre les cours de philosophie chez les jésuites de Saint-Acheul (Amiens) où, sous le régime hollandais, de nombreux parents belges avaient envoyé leurs enfants. Docteur en droit de l'Université de Liège, Jean-Baptiste Brabant entra dans le journalisme politique en publiant des éditoriaux dans le Courrier de la Sambre (Namur), qui dénonçait les excès du régime orangiste et auquel collaboraient deux autres avocats appelés, eux aussi, à devenir bourgmestres de Namur : Charles Zoude et Xavier Lelièvre.
En 1830, Jean-Baptiste Brabant fit partie de la délégation namuroise qui, sous la conduite du baron de Stassart, se rendit à La Haye pour entamer les négociations avec le gouvernement hollandais. Rentré à Namur, Brabant prit part au soulèvement de la ville et, à 28 ans, fut nommé bourgmestre par le Gouvernement provisoire. Membre du Congrès national, il opta pour la monarchie constitutionnelle et, en 1833, déclina l'offre de Léopold 1er, qui lui proposait le portefeuille des Finances. En tant que député, il s'attacha spécialement à défendre les libertés provinciales et communales, qu'il considérait comme essentielles pour le fonctionnement d'une saine démocratie. Il fut, avec du Bus, l'auteur du projet de loi tendant à octroyer la personnalité civile à l'Université catholique de Louvain.
Pendant de nombreuses années, Brabant fut conservateur et traducteur des Annales parlementaires étrangères ; il avait été nommé à ce poste par Charles Rogier et s'intéressait particulièrement à tout ce qui concernait le développement de la démocratie anglaise.
En qualité de bourgmestre de Namur, Jean-Baptiste Brabant administra sagement sa cité natale, et c'est alors que fut fondée l'Académie de peinture qui, depuis, n'a cessé de prospérer. Il donna sa démission, le 24 octobre 1838, à la suite d'un conflit qui opposa l'administration communale au Ministère de la Défense nationale, à propos de l'expulsion manu militari d'une personne qui habitait un bâtiment militaire. Brabant fut alors remplacé par Charles Zoude, issu, comme lui, du groupe catholique.
Jean-Baptiste Brabant était le beau-frère d'Adolphe Borgnet, professeur d'histoire à l'Université de Liège, et de Jules Borgnet, fondateur de la Société archéologique de Namur.