Anpach-Puissant Armand, Louis libéral
né en 1856 à Bruxelles décédé en 1937 à Bruxelles
Représentant entre 1886 et 1895, élu par l'arrondissement de Thuin(Extrait de La Chambre des représentants en 1894-1895, Bruxelles, Société belge de Librairie, 1896, pp. 435-437)
ANSPACH-PUISSANT, Armand-Louis, ancien représentant libéral pour l’arrondissement de Thuin, ancien secrétaire de la Chambre, né à Bruxelles, 12 juin 1856
M. Anspach-Puissant fit ses humanités à l'Athénée royal de Bruxelles et ses études supérieures à l'Université libre, où il conquit, en 1876, le diplôme de docteur en philosophie et lettres, avec distinction, et, en 1879, celui de docteur en droit, avec la plus grande distinction.
D’abord membre du barreau de la Capitale, il demanda son inscription au tableau de l'ordre des avocats de Charleroi à la suite de son mariage avec Mlle Puissant, fille de M. Albert Puissant, grand industriel de Merbes-le-Château et ancien représentant de Thuin.
M. Anspach débuta dans la politique à Bruxelles, il y fonda et présida la Jeune Garde brabançonne, annexée à la Société Constitutionnelle des électeurs libéraux. Entré en 1878 à l'Association libérale, il en sortit pour contribuer à fonder la Ligue libérale en 1884. Deux ans après (8 juin 1886), il fut nommé député par l'arrondissement de Thuin, en remplacement de son beau-père ; il cessa, dès lors, de se mêler à la politique bruxelloise. Réélu depuis sans interruption, il recueillit 25,099 voix au scrutin de ballottage du 21 octobre 1894.
Dès le début de sa carrière parlementaire, il s'affirma comme antiprotectionniste, combattant les droits d'entrée sur les bestiaux et laviande.
Il prit une part prépondérante dans l'aride question des sucres et défendit énergiquement, à ce propos, les intérêts des cultivateurs. Il fut rapporteur du projet de loi pour la protection des enfants employés dans les professions ambulantes et déposa diverses propositions de loi, relatives notamment à une nouvelle péréquation cadastrale et à la réorganisation de la garde civique.
Mais l'œuvre principale de M. Anspach-Puissant consiste surtout à avoir amené la Chambre à reconstituer la section centrale de 1879, la section centrale à adopter la convention de milice avec la France, le gouvernement à négocier une nouvelle convention et enfin le Parlement de 1891 à sanctionner cette convention. Il ne se ménagea guère en cette circonstance et ses longs efforts furent couronnés de succès : à citer à ce sujet ses rapports de 1888 et 1891.
M. Anspach-Puissant est aussi l'auteur d'une proposition de révision de l'article 47 de la Constitution qui établissait le suffrage universel. mais subordonnait l'exercice de ce droit à l'obligation pour l'électeur de confectionner lui-même son bulletin de vote. Il prit également part à la discussion de la réorganisation sénatoriale.
Dans la séance du 3 avril 1895, pendant la discussion de la loi électorale communale, M. Anspach-Puissant fit part à l'assemblée de l'impossibilité où il se trouvait d'émettre un vote à la fois conforme à l'intérêt du pays et au programme qu'il avait défendu devant ses électeurs. Dans ces conditions, déclara-t-il, ma conscience me dicte de remettre mon mandat aux mains de ceux qui m'ont honoré de leur confiance !
M. Anspach-Puissant faisait partie du bureau de la Chambre en qualité de secrétaire depuis le mois de novembre 1888. Il est membre de plusieurs comités scolaires et charitables de Bruxelles et collaborateur de la Revue pratique de droit commercial belge.
Officier dans la 4ème légion de la garde civique de Bruxelles de 1878 à 1891, il fut nommé à cette date capitaine, puis major commandant le corps des chasseurs belges.
M. Anspach-Puissant est chevalier des Ordres de Léopold et de Charles III.
(Extrait de La Dernière Heure, du 7 juillet 1937)
M. Armand Anspach-Puissant est décédé ce mardi, à Bruxelles.
M. Armand Anspach-Puissant était né à Bruxelles le 2 juillet 1858. Avocat il avait voué les plus belles années de sa vie à la chose publique.
Il avait siégé à la Chambre, n qualité de député libéral de l’arrondissement de Bruxelles, de 1886 à 1895. Il avait été durant plus d'un quart de siècle conseiller communal de la capitale.
C’était un homme d'une grande érudition. Très connu dans le monde judiciaire, dans les milieux politiques et Intellectuels, il jouissait de l’estime générale.
Les Bruxellois se rappelleront qu'Il fut commandant des Volontaires belges (régiment Reine Elisabeth) de 1891 à la dissolution de la garde civique.
M. Anspach-Puissant était l’auteur de nombreuses publications sur : la protection de l'enfance, la procédure militaire, la convention avec la France relative aux obligations de milice, etc.
(Extrait du Soir, du 7 juillet 1937)
M. Armand Anspach-Puissant es décédé à Bruxelles mardi matin.
C'est une personnalité bruxelloise qui disparaît, une figure populaire, un homme courtois, d'un abord très sympathique.
M. Armand Anspach-Puissant, descendant du grand bourgmestre de la capitale, était né à Bruxelles le 2 juillet 1856. Il était donc âgé de 81 ans. Ceci étonnera tous ceux qui l'ont connu, car le défunt était toujours alerte et d'une grande activité.
Il consacra toute sa vie aux intérêts de la ville de Bruxelles. Il était, en effet, conseiller communal libéral de la capitale depuis octobre 1907. Il siégea pendant trente ans au conseil communal sans interruption.
M. Armand Anspach-Puissant, qui appartenait au barreau de Bruxelles, se consacra plus spécialement aux questions de l'enseignement et des beaux-arts. Il était membre de nombreux comités scolaires, de la commission de l'enseignement technique, de l’Académie des beaux-arts, du Théâtre flamand.
Il fut avant-guerre colonel des Chasseurs volontaires de la garde civique.