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Frère-Orban le crépuscule 1878-1896
GARSOU Jules, VAN LEYNSELLE Henry - 1954

Jules GARSOU - Henry VAN LEYNSEELE, Frère-Orban le crépuscule 1878-1896

(Paru à Bruxelles en 1954, chez La  Renaissance du Livre)

Avant-propos

(page 9) Le Baron Hankar a bien voulu me demander de parachever l'histoire de la vie de Frère-Orban, son arrière grand-père, à laquelle M. Paul Hymans avait consacré deux volumes et dont M. Jules Garsou avait continué l'œuvre.

Dans ses Parties essentielles, ce livre a été rédigé à l'aide de notes très complètes que ce dernier avait réunies et auxquelles la mort ne lui avait pas laissé le temps de donner une forme définitive.

En m'évitant de longues recherches, elles ont considérablement facilité ma tâche. Sauf pour certains chapitres, j'ai pu me borner ainsi à un travail de synthèse et de rédaction. En y procédant, je me suis efforcé de rester fidèle au point de vue qu'avait adopté M. Paul Hymans. Je ne pouvais oublier ce qu'il écrivait dans la préface qu'il datait du 8 septembre 1905 à Liblin, en Bohême : « Ai-je impartial ? le l'espère. Je crois an moins avoir véridique ; j'ai tâché de ne point déformer les faits ni les physionomies. Mais j’écrivais l'histoire de mon parti, celle de l'homme illustre qui, pendant un demi-siècle, porta sa fortune et prêta à ses doctrines le prestige d'une noble éloquence et d'une grande âme. »

(page 10) Sans me dissimuler ce qu'il y avait de présomptueux de ma part à tenter de parachever son récit, j'ai cru de mon devoir de tâcher tout au moins d'évoquer la fin de la carrière politique de Frère-Orban dans l'esprit où il avait, avec tant d'éclat, analysé et décrit la vie de l'homme d'Etat de 1812 à 1857.

Ne disait-il pas dans cette même préface : « Tout jeune, je l'approchai quand il était au faîte. J'ai goûté sa bienveillance. Je l'ai vu aux heures mélancoliques et fières du déclin jeter ses derniers rayons. Comment ne pas m'en souvenir, en racontant sa vie ? »

J'aurais à mon tour failli à une obligation élémentaire, si je ne m'étais efforcé d'apporter la même ferveur dans la narration des derniers combats qu'a livrés celui dont la haute figure a dominé l'histoire politique de notre pays pendant près d'un demi-siècle.

A l'époque heureuse où j'avais le privilège de collaborer avec lui, M. Paul Hymans, au cours de ses longues promenades dans le parc de Bruxelles, aimait à évoquer devant moi l'image de celui vers qui avait monté l'admiration de sa jeunesse et dont, en son âge mûr, il gardait intensément le venir.

Si l'on me reproche d'avoir trop ardemment défendu la mémoire de Frère-Orban, j'ai tenu tout au moins que l'on sache la raison qui m'y a conduit.

Bruxelles, septembre 1953.

Henry VAN LEYNSEELE.