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Note
d’intention
Joseph DE RIQUET (prince de CHIMAY)
(1808-1886)
DE
RIQUET (prince de CHIMAY) Joseph, Philippe, François, né en
1808, décédé en 1886.
Catholique. Elu par l'arrondissement de Thuin de
1843 à 1856
(Extrait de J.L. DE PAEPE – Ch.
RAINDORF-GERARD, « Le Parlement belge 1831-1894. Données
biographiques », Bruxelles, Commission de la biographie nationale, 1996,
p. 215)
Comte de Caraman,
prince de Chimay (1827), puis prince de Caraman (1856)
Envoyé
extraordinaire et ministre plénipotentiaire à
Conseiller
communal (1846), échevin (1848), puis bourgmestre de Chimay (1849-1866 et
1872-1876)
Gouverneur de la
province de Luxembourg (1841-1842)
Eligible au
sénat.
En outre,
président de
Membre de
Voir aussi :
Histoire de Scourmont
____________________
(Le texte suivant est tiré des renseignements contenus dans le livre de
Marie CORNAZ, Les Princes de Chimay et la
musique, Tournai, Renaissance du Livre, 2002, pp. 99-138, plus
spécifiquement consacré au mécénat de la famille des prince de Chimay dans le
domaine musical).
« Le dixième prince de Chimay, fils aîné de François-Joseph et de Thérésia Cabarrus, est né à Paris le 20 août 1808. Après
une enfance partagée entre Paris et Chimay, Joseph a presque 19 ans lorsqu’il
reçoit le 4 avril 1827 l’autorisation de porter le titre de prince de Chimay du
vivant de son père. Il est lancé dans la carrière diplomatique par son père et
un ami de la famille, le baron Anton Reinhard Falck (1776-1843), homme
politique hollandais. Ce dernier obtient en 1827 pour le jeune prince une
nomination d’attaché de l’ambassade de Hollande à Londres. Falck étant à cette
date (de 1824 à 1832) l’ambassadeur en poste (…)
Le 30 août 1830, Joseph se marie à Paris avec Emile
Pellagra, née à Lyon le 11 novembre 1806, jeune veuve
de Louis, comte de Brigode-Kemlandt, qu’elle avait
épousé dans la capitale française le 8 avril 1825. La légende veut qu’elle soit
la fille naturelle de Napoléon Ier, mais les historiens savent qu’il n’en est
rien. En effet, s’il est exact que la mère d’Emilie, Françoise Marie Leroy, a
été une des maîtresses de Napoléon, l’enfant est né avant cette relation
extraconjugale. Elle est donc bien issue de l’union de cette femme avec Leu
Henri Pellabra, d’abord banquier à Lyon, puis
receveur des finances à Caen et enfin opulent affairiste à Paris, qui sera
impliqué dans le procès des ministres Jean-Baptiste Teste et Amédée-Louis Despans de Cubières, accusés
d’avoir détourné les biens de l’Etat. (…) Emilie elle-même semblait être
convaincue d’être la fille naturelle de Napoléon, puisqu’elle se faisait
appeler « l’Aiglonne ».
Ce mariage apporta à la famille de Chimay de grosses sommes d’argent ainsi
que deux biens immobiliers importants, d’une part l’hôtel particulier du Quai Malaquais à Paris (…) et d’autre par le château de Ménars, situé près de Blois, dans le département du
Loir-et-Cher. Le couple aura quatre enfants : Emilie, Joseph, Valentine et
Eugène.
Alors que son père a mis fin définitivement fin à sa carrière politique,
Joseph devient en 1831 l’homme de confiance du premier roi de la jeune
Belgique, Léopold 1er. Il est désigné en 1839 pour représenter ce dernier en
tant qu’ambassadeur à la cour de Hollande à La Haye, occupant ainsi le premier
ce type de poste depuis la Révolution de 1830. En 1841, il est nommé gouverneur
de la province du Luxembourg et à partir de 1843, il entame une carrière
politique à Chimay en tant que bourgmestre, qui sera momentanément interrompue
de 1846 à 1847, lorsqu’il représente officiellement le roi auprès du pape Pie
IX. (note du webmaster : en outre,
le prince de Chimay fut proposé en tant que ministre des Affaires étrangères
après la dissolution du gouvernement Van de Weyer, en avril 1846. Pour plus de
détail, voir JJ. Thonissen, La Belgique sous le règne
de Léopold Ier, note à la fin de la page xx, voir ici).
Joseph, qui occupera ensuite les postes d’ambassadeur auprès de Napoléon III de
1854 à 1859, de ministre plénipotentiaire et de membre de la Chambre des
représentants, sera appelé par ses contemporains « Le Grand Prince »
à cause de sa taille - il mesurait plus de deux mètres ! - mais surtout en
référence aux missions importantes qu’il sera amené à remplir dans la
diplomatie belge et au sein de sa ville. Bien qu’investi d’un grand rôle
politique, le prince, excellent violoniste comme son père, ainsi que
violoncelliste, trouvera néanmoins le temps de se consacrer à la musique,
perpétuant ainsi la tradition familiale.
Après son mariage en 1830, le couple princier s’installera non pas à
Chimay, habité par les parents de Joseph, mais au château de Ménars, propriété de la famille Pellapra.
(…) Bien que ses fonctions l’entraînent souvent loin de son foyer, le prince
veut, dès cette époque, consacré une partie de son temps et de sa fortune à des
œuvres utiles. Quelques mois après la naissance de leur premier enfant, Emilie,
née le 30 avril 1832 (future comtesse de Lagrange), le prince décide dans ce but
de transformer Ménars en une école d’Arts et Métiers
qui prend le nom de Prytanée. IL désire créer dans le même établissement des
sections d’Art et Métiers afin de mêler les gens du peuple et de la
bourgeoisie, en les mettant chacun sur un pied d’égalité, en instaurant un
uniforme commun. L’école est fondée en novembre 1832 et débute ses activités au
printemps suivant (…) En moins de trois ans, le prince dépense plus de deux
millions et trouve que l’initiative lui coûte cher malgré l’aide financière que
lui apporte Louis-Philippe, roi des Français (de 1830 à 1848), qui s’intéresse
à son œuvre. En février 1836, l’école cesse ses activités. L’expérience
princière de Ménars ne fut cependant plus inutile car
son plan et son organisation inspireront plus tard au gouvernement français la
création des écoles d’Arts et Métiers. Le couple donne naissance à Ménars à ses trois autres enfants, Joseph le 9 octobre
1836, Valentine le 15 février 1839 et Eugène le 8 janvier 1843.
Après le décès de son père, survenu le 2 mars 1843, Joseph quitte Ménars avec sa femme pour venir s’installer dans la demeure
chimacienne. (note
du webmaster : cette installation est contemporaine à son élection à la
chambre des représentants, qui fut contestée par suite de la question de
domiciliation du prince en 1830 : voir ici).
En tant que bourgmestre de Chimay, le prince se révèle un grand entrepreneur et
bâtisseur. Il inaugure l’année même de son installation un nouvel hospice pour
la ville, qui remplace celui qui prenait place dans le bas de la cité. En 1850,
il est l’initiateur avec l’abbé Jean-Baptiste Jourdain (1801-1862), curé de Virelles, de la fondation monastique de Notre-Dame de Scourmont ou la Trappe, non loin de la cité princière à
Forges, acceptant de confier le développement d’une parcelle de ses terres à
une communauté cistercienne de la Stricte Observance dont les premier moines
(…) arrivèrent au monastère le 25 juillet de cette année. L’église est ouverte
au culte en 1857 et, après un incendie, est reconstruite en style néogothique
en 1859 (la façade actuelle date de 1949). Toujours en 1850, Joseph est à
l’origine de l’inauguration de la statue en grès d’Ecaussinnes
qui représente le chroniqueur de la fin du XVème siècle Jehan Froissart (…) En
1852, le prince fait remplacer la fontaine endommagée de la Grand’Place
de Chimay par une stèle quadrangulaire en pierre bleue de style néogothique sur
les faces de laquelle figurent, dans des loges ogivales, quatre de ses
ascendants (…) Dans le but d’apporter une solution à l’isolement de la région,
qui se dote de plus de 80 km de routes entre 1846 et 1866, le prince décide
vers 1855 de créer une ligne de chemin de fer privée reliant Chimay à Mariembourg. Les statuts de cette société appelée
« Compagnie du Chemin de fer de Mariembourg à
Chimay » sont signés le septembre
1856. Le prince est également président de la Compagnie du Chemin de fer du
Centre en 1857-1858. Au rang des autres réalisations du Grand Prince dans sa
ville, citons le nouveau cimetière, l’abattoir, l’installation du gaz et la
station hydraulique. Quant à la fameuse brasserie trappiste de Chimay, elle
s’installera à la Trappe dès 1862.
(Le livre de Marie Cornaz détaille ensuite le
rôle important de Joseph de Chimay en matière d’encouragement musical. Citons
entre autres la composition par le prince lui-même de quelques pièces
musicales, les actions de soutien accordée à divers artistes et interprètes
(par exemple, Benoît-Constant Fauconier, Charles de
Bériot, lequel écrira notamment une Rêverie pour la fête de Madame la princesse
de Chimay), l’inauguration en 1863 d’un nouveau théâtral dans le château
familial, la constitution d’une bibliothèque musicale importante, la création
d’une école de musique à Chimay (1875), et un concours musical en 1874).
(…) Le Grand Prince voit les dernières années de sa vie marquées par de
nombreux problèmes financiers, l’entraînant petit à petit à la ruine. Il ne
possède plus Ménard, car sa fille Valentine, qui a divorcé du prince Paul de Bauffremont pour se remarier avec le prince Georges Bibesco en 1875, est contrainte de payer une astreinte pour
garder ses filles auprès d’elle, son ancien mari ayant obtenu la nullité de son
nouveau mariage. Cette lutte passionna d’ailleurs l’opinion publique qui
parlait d’« affaire Bauffremont. » La
demeure d’Emilie est donc vendue aux enchères le 16 juillet 1876. En 1885, une
autre trace de la déconfiture du prince est la vente d’une partie de ses biens
qui est organisée en avril dans son hôtel parisien du quai Malaquais.
(…) Joseph décède peu de temps après à Londres, le 12 mars 1886. Son corps est
inhumé au monastère de la Trappe qu’il a fondé.
(00)
Vérification de ses pouvoirs comme membre de la chambre Elections contestées,
notamment conditions de domicile et de nationalité (16/11/1843)
(02) Renvoi
d’une pétition relative aux droits d’entrée sur le bois (25/04/1844)
(03) Code
pénal militaire (21/11/1843)
(04)
Economies à réaliser sur le personnel diplomatique et consulaire et résultats
des négociations commerciales (18/12/1843)
(05) Retrait
des avantages douaniers accordés au grand-duché de Luxembourg (2/03/1844)
(06) Conclusions de la commission
d’enquête parlementaire (commission « de Foere ») et système des
droits différentiels. Politique commerciale du gouvernement (20/05/1844)
(07) Impôt sur le tabac (15/06/1844,
18/06/1844)
(01) Société de
colonisation de Santo-Thomas (15/02/1845)
(02) Chemin de fer d’Entre-Sambre-et-Meuse (27/02/1845)
(03) Projet de loi sur l’organisation de l’armée.
Portée générale du projet de loi et faits de gloire des soldats belges (08/04/1845) ; organisation de l’infanterie (11/04/1845) ; état-major général (14/04/1845) ; rapport sur les amendements
renvoyés à la section centrale (15/04/1845) ;
mise à la retraite forcée des militaires (15/04/1845)
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1845-1846
(01) Débat relatif à la formation du nouveau cabinet ministériel. Abandon de
la politique unioniste, formation d’un gouvernement homogène catholique et
antagonisme politique libéraux-catholiques, question sociale (29/04/1846)
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1846-1847
(00) Représentation diplomatique à
Rome (prince de Chimay) et indépendance des députés-fonctionnaires (notamment réélection
en cas de nomination salariée) (26/11/1846, 23/02/1847)
Aucune
intervention
INTERVENTIONS
AU COURS DE LA SESSION 1847-1848
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre
nouvellement élu (élection non contestée) (10/11/1847)
(01) Emission
d’un emprunt forcé (20/04/1848 (soir), notamment retenue sur le
traitement des fonctionnaires (22/04/1848)