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VILAIN XIIII Philippe (1778-1856)

 

 

 

 

 

 

 

 

Vilain XIIII Philippe, Louis, Marie, Ghislain, né en 1778 à Gand, décédé en 1856 à Bruxelles

Age en 1830 : 52 ans

Congressiste (1830-1831, Saint-Nicolas)

 

 

Biographie

Interventions au cours de la session 1830-1831 (Congrès national)

 

 

BIOGRAPHIE

 

(Extrait de : Fr. VAN KALKEN, Biographie nationale de Belgique, t. XXVI, 1936-1938, pp. 749-751)

VILAIN XIIII (Philippe-Louis-Marie-Ghislain, comte), homme politique, né à Gand, le 17 décembre 1778, mort à Bruxelles, le 27 avril 1856.

Le comte Vilain XIIII était le petit­-fils du vicomte Jean-Jacques-Philippe Vilain XIIII, grand-bailli de Gand, et le fils de Philippe­-Mathieu- Ferdinand. Jean-Ghislain, vi­comte Vilain XIIII, né le 3 décembre 1753, qui fut, lui aussi, grand-bailli de Gand (1778-1794), Ce dernier avait fait partie de la délégation envoyée par les États des Pays-Bas à Vienne, pendant l'été de 1787, dans l'espoir de trouver un terrain d'entente avec le souverain. Durant la Révolution braban­çonne, il avait vécu en désaccord avec les autorités statistes ; il avait résidé à Lille dans une sorte d'exil et y avait publié, avec la collaboration de Hubert­-Eugène de Smet, lieutenant et grand­-bailli de la ville d'Audenarde, quelques mémoires et brochures. Il avait épousé, à Gand, le 18 mai 1777, Anne-Marie-­Colette de Ghellinck de Poteghem (née le 4 juillet 1758, décédée en 1779). Philippe-Mathieu était mort à Bruxelles le 19 décembre 1810.

Entièrement rallié à la cause de l'Em­pire, comme son père et son oncle Charles-Joseph, le comte Vilain XIIII parcourut une brillante carrière, sans que sa personnalité présentât un relief particulier. Il épousa, le 5 avril 1802 (15 germinal an X), la baronne Sophie­-Louise-Zoé de Feltz, fille du baron de Feltz (qui fut ministre d'Autriche à La Haye. auprès du roi Louis Bonaparte, conseiller d'État et président de l'Aca­démie royale des Sciences et des Belles-­Lettres de Bruxelles, de 1816 à 1820). Sophie-Louise était née à Bruxelles, en novembre 1780. Elle devint dame du palais de l'impératrice Marie-Louise et eut le privilège de tenir le roi de Rome sur les fonts baptismaux. Après 1831, elle fut également dame d'honneur de S. M. la reine Louise-Marie. Bonne, charitable et d'esprit distingué, elle administra l'Ecole de la Reine. Elle mourut au château de Basel, près de Termonde, le 2 juin 1853.

Philippe-Louis Vilain XIII fut maire de Gand et commandant de la garde d'honneur du département de l'Escaut sous le Premier Empire. Le 30 juin 1811, il reçut concession du titre de comte de l'Empire français. Le roi des Pays-Bas Guillaume I lui octroya, le 14 avril 1816, la reconnaissance de noblesse et le titre personnel de comte, lors de sa désignation comme membre du corps équestre de la Flandre orien­tale; il en fit aussi un de ses chambel­lans. De 1816 à 1828, il fut membre de la Seconde Chambre des Etats­ Généraux.

Les bienfaits de la Maison d'Orange n'empêchèrent pas le comte Vilain XIIII de protester contre la regrettable po­litique du gouvernement hollandais. L'accomplissement de ce devoir le désigna aux rancunes des hautes sphères politiques ; en revanche, il fut soutenu par les faveurs de l'opinion. Les milieux d'opposition firent frapper en son hon­neur, ainsi qu'en celui de M. De Mue­lenaere, une médaille avec l'inscription: « Le pouvoir les proscrit, le peuple les couronne ! »

A la révolution, le comte Vilain XIIII fut député de Saint-Nicolas au Congrès national, niais il démissionna dès le 26 novembre 1830 pour aller régler à Paris d'importantes affaires de famille. Courtrai, de 183l à 1847, puis Saint­-Nicolas, le déléguèrent au Sénat, assem­blée dont il fut le premier vice-président pendant dix-sept sessions successives.

 

En 1848, il se retira dans la vie pri­vée, habitant de préférence son magni­fique manoir gothique de Basel. La commune de Basel célébra, en 1851, le jubilé commémoratif de son bourgmestre qui, depuis cinquante ans, n'avait cessé de témoigner de sa sollicitude envers ses administrés.

Le 27 avril 1856, le comte Vi­lain XIIII mourait en son hôtel de la place Royale à Bruxelles (Note de bas de page : Cet hôtel fut habité plus atrd par le comte et la comtesse de Flandre, parents du roi Albert Ier. L’immeuble est actuellement occupé par la banque de Belgique. (Remarque pour cette version numérisée : depuis 1984, par la Cour des comptes)). De sa longue union avec Sophie de Feltz (1802-1853) il avait eu plusieurs en­fants, parmi lesquels nous citerons le vicomte Charles-Ghislain, membre de la chambre des représentants, Alfred, sénateur et bourgmestre de Rupelmonde (1810-1886) et enfin Amédée, conseiller de légation (1815-1857).

Frank van Kalken.

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1830-1831 (Congrès national)

 

(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre du Congrès  (10/11/1830) et démission (27/11/1830)

(01) Nomination d’une commission de constitution (15/11/1830)