Accueil Séances plénières Tables des matières Biographies Livres numérisés Bibliographie et liens Note d’intention
D’ARSCHOT SCHOONHOVEN Philippe (1796-1846)
D’ARSCHOT SCHOONHOVEN Philippe, Jean, Michel, né en 1771 à Voordt, décédé à Bruxelles. en 1846
Age en 1830 : 59 ans
Congressiste (1830-1831, Bruxelles)
Interventions au cours de la session 1830-1831
(Congrès national)
(Extrait de : J. BOISEE, Biographie nationale de Belgique, t.
XXIX, 1956-1957, col. 156-160)
D’ARSCHOT SCHOONHOVEN (Philippe-Jean-Michel,
comte), homme politique, diplomate, premier grand maréchal de
En
1782, à peine âgé de dix ans, il entra comme page au service du prince-évêque
de Velbrück. qui, la même année, lui confia le baillage de Hesbaye devenu
vacant par la mort de son père. En 1789, lors de la fuite de l'évêque
Hoensbroeck, après avoir servi avec le grade de capitaine dans le corps de la
garde patricienne formée à Liège pour le maintien de l'ordre, il se rendit à
Cologne pour y faire son droit. En
Esprit ouvert aux idées
modernes, aussi bien scientifiques que politiques, il profita notamment de sa
charge de président du bureau de bienfaisance du canton de Looz pour combattre
habilement les préjugés populaires contre la vaccination.
En 1814, lorsque les armées
alliées eurent occupé
A la fin d'octobre le prince
d'Orange, désigné par
Il fut ensuite nommé
conseiller d'État, puis membre de l'ordre équestre de la province de Limbourg
et des États de la même province. Le 18 mars 1818, il se vit conférer la charge
de gouverneur du Brabant méridional. En peu de temps il parvint à y ramener
l'ordre dans l'administration désorganisée par l'invasion. Brusquement,
cependant, le 1er février 1823, le Roi le fit permuter avec le gouverneur de la
province d'Anvers. Considérant cette mesure comme une disgrâce, il refusa,
comme il refusa sa rentrée au Conseil d'Etat ou une pension qu'on lui offrait.
Sans doute la mise en pratique, dans son gouvernement, d'idées trop libérales
avait-elle déplu au souverain ?
L'année suivante, peut-être
avec l'espoir de rallier d'Arschot à sa politique, le Roi le nomma membre de
la première chambre. Dans cette assemblée, composée en grande partie de personnes
attachées à la cour ou au gouvernement, il fut bientôt à peu près seul à
marquer de l'opposition : son discours du 16 mai 1829 sur la nécessité de
l'usage de la langue française eut un grand retentissement et, dans un autre
du 29 mai 1830 sur la .liberté de la presse, il insista sur les dangers qu'une
politique de violence faisait courir au trône lui-même.
Le 7 septembre 1830, il fut
au nombre des sept notables qui allèrent à Vilvorde parlementer avec le prince
Frédéric. Il assista ensuite à La Haye à la courte session extraordinaire des
États Généraux qui décida la séparation administrative des deux parties du
royaume. Le 28 septembre, une trentaine de membres des deux Chambres se
donnèrent rendez-vous chez lui et proposèrent une adresse au Roi pour lui
demander d'envoyer à Anvers le prince d'Orange avec les pouvoirs nécessaires
pour régler la séparation et opérer la pacification des esprits. Ce ne fut que
le 5 octobre que le Roi se décida à envoyer son fils à Anvers ; il était trop
tard. Le 6, le prince nomma d'Arschot et dix autres personnes membres d'une
commission consultative : tous déclinèrent leur mission.
Les arrondissements de
Bruxelles et de Hasselt envoyèrent le comte d'Arschot au Congrès national ; il
opta pour la première de ces circonscriptions. Au congrès son rôle fut assez
marquant : il fut d'abord membre .puis vice-président du Comité diplomatique
qui devait tenir lieu de Ministère des Affaires étrangères et, qui fut chargé
de négocier avec les Puissances. Il fit partie de la délégation envoyée à
Quoique âgé déjà de soixante
ans, le comte d'Arschot ne se contenta pas de sa charge à
Peut-être à cause de son
attachement à l'unionisme ou aussi parce que certains, trop férus de la
séparation des pouvoirs, lui reprochaient d'être au Sénat le porte-parole du
Roi, son maître, le comte d'Arschot échoua aux élections de 1839.
Il
fut un des vingt-trois actionnaires fondateurs de
Il
mourut au Palais de Bruxelles en 1846, sans avoir quitté ses fonctions de grand
maréchal.
Il existe de lui plusieurs
portraits : un buste en marbre attribué à Fraikin, une lithographie de
Schubert, une de L. Severeyns, une,miniature de Johns et un grand portrait de
Delanghe.
J. Bolsée.
Autre référence : Comte
d'Arschot Schoonhoven, Histoire d'une famille. Les d'Arschot de Schoonhoven,
1600-1926, Bruxelles, 1927, p., 139.
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre du
Congrès (10/11/1830)
(01) Question de la priorité à accorder à la
proposition relative à l’exclusion des Nassau et à celle relative à la forme du
gouvernement (16/11/1830)
(02) Forme du gouvernement de
(03) Exclusion des Nassau de tout
pouvoir en Belgique (24/11/1830)
(04) Garde civique et statut des
volontaires (02/12/1830)
(05) Question du sénat (15/12/1830, 17/12//1830, 18/12/1830)
(06) Constitution.
Indépendance des cultes vis-à-vis des pouvoirs publics, notamment question de
l’antériorité du mariage civil sur le mariage religieux (22/12/1830)
(07) Cour
des comptes (29/12/1830)
(08) Communication diplomatique relative
à la reconnaissance par les Puissances de l’indépendance belge (03/01/1831)
(09) Question du choix du chef de l’Etat (Nemours-Leuchtenberg) (05/01/1831, 08/01/1831,
19/01/1831, 23/01/1831, 24/01/1831, 25/01/1831,
28/01/1831, 30/01/1831, 02/02/1831)
(10) Constitution. Période de renouvellement des assemblées
législatives (06/01/1831)
(11) Libre navigation de l’Escaut (08/01/1831, 13/01/1831, 15/01/1831)
(12) Constitution. Droit de déclarer la guerre et de signer des
traités (10/01/1831)
(13) Entraves à la navigation de
(14) Recouvrement anticipé de la contribution foncière pour 1831 (25/01/1831, 26/01/1831)
(15) Constitution. Publicité des séances des conseils
provinciaux et communaux (26/01/1831)
(16) Protestation contre le protocole du 20 janvier 1831 contenant
les bases de séparation entre
(17) Proposition visant à rendre constitutionnels les décrets sur
l’indépendance de
(18) Récompense nationale aux membres du gouvernement
provisoire pour services rendus (26/02/1831)
(19) Loi électorale (02/03/1831)
(20) Navigation
du Rhin (03/03/1831)
(21) Emprunt de 12,000,000 de florins et/ou situation diplomatique (04/03/1831)
(22) Question du chef de l’Etat (Léopold de Saxe-Cobourg) et
propositions annexes (02/06/1831)
(23) Préliminaires de paix (les dix-huit articles) (02/07/1831, 04/07/1831)
(24) Législation sur la presse et/ou établissement du jury (18/07/1831)
(25) Crédits pour les dépenses de l’Etat pendant le troisième trimestre de 1831. Budget des affaires étrangères (20/07/1831)