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Note
d’intention
DREZE Pascal (1797-1881)
DREZE Pascal, né en
1797 à Grand-Rechain, décédé en 1881 à Liège
Age en 1830 : 33 ans
Congressiste (1831, Verviers)
Interventions au
cours de la session 1830-1831 (Congrès national)
(Extrait de J. VAN ERCK, Paschal-Joseph
Drèze, dans Les Gens de robe liégeois et la
révolution belge, Liège, G. Thone, 1930, pp. 289-290)
Paschal-Joseph
Drèze (1797-1881)
De Paschal-Joseph Drèze il ne reste
rien.
Rien
que les dates de sa naissance, et de sa mort. Entre ces deux hasards, se
placent quelques actes où sa volonté eut une plus grande part. Il fut juge au
Tribunal de Première Instance de Verviers, puis Président de ce siège et se
retira à Hodimont pour y mourir
Il
était né à Grand-Rechain, village assez bucolique, ma
foi, avec ses vergers, ses pâtures, ses horizons ondulés, mais qui ne nous
livre rien sur le caractère de notre héros, ce qui fait mentir les catégories
de Taine.
Vaut-il
vraiment la peine de naître, de vivre et de mourir, pour ne laisser après soi
qu'une fiche dans un Etat Civil ?
Oui,
sans doute, puisque c'est le sort commun des hommes. Et d'ailleurs, qu'y a-t-il
au monde de plus sage qu'un homme qui vit sa vie d'homme parmi les autres
hommes, qu'y a-t-il de plus conforme à toutes les lois de la nature, qu'y
a-t-il de plus conforme à toutes les lois de tout, l'homme qui vit comme tout
le monde.
Paschal-Joseph Drèze
était de ces gens si désintéressés, si humbles, si prévenants, qu'ils ne
veulent point accabler du souci de
leur gloire ceux qui doivent venir après eux. Encombrer les cours d'histoire,
fatiguer la mémoire des petits enfants, tous ces accessoires fastidieux de la
gloire les détournent d'entreprendre aucun geste héroïque.
Ils choisissent des métiers où la fonction prend le pas
sur l'homme. Magistrat ! On est la voix de
Au Congrès, Paschal-Joseph Drèze fit preuve des mêmes vertus de discrétion. Il prit la
parole une seule fois, et pas une ligne de son discours ne nous est parvenue.
Nous voilà loin de nos modernes parlementaires, discoureurs,
verbeux, bavards.
Entré au Congrès le 13 avril 1831 pour y remplacer David,
notre héros n'y eut même pas à se prononcer sur la candidature du Duc de
Nemours. Il était toutefois adversaire de Léopold de Saxe-Cobourg, puisque son
unique discours n'avait d'autre objet que de combattre son élection.
On sait encore qu'il réclama le rétablissement du jury et
qu'il vota contre les XVIII Articles.
Cette vie nous offre le parfait exemple du citoyen accompli
qui pense peu, parle moins encore, et n'agit qu'avec prudence.
(00) Vérification de ses pouvoirs
comme membre du Congrès (13/04/1831)
(01) Question du chef de l’Etat
(Léopold de Saxe-Cobourg) et propositions annexes (03/06/1831)