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Note
d’intention
VAN
RENYNGHE Charles (1803-1871)
VAN RENYNGHE Charles, Louis, Cornil, né en 1803 à Poperinge, décédé en 1871 à
Poperinge
Catholique. Elu par l’arrondissement d’Ypres de
1847 à 1868.
Interventions
sessions : 1847-1848 (1848-1868)
DONNEES BIOGRAPHIQUES
(Extrait de J.L. DE PAEPE – Ch.
RAINDORF-GERARD, « Le Parlement belge 1831-1894. Données
biographiques », Bruxelles, Commission de la biographie nationale, 1996)
Docteur en droit de l’université de l’Etat à Gand (1826)
Juge de paix suppléant du canton de Poperinge (1845-1871)
Conseiller provincial de Flandre Occidentale (1835-1847)
Echevin (1830-1833) puis bourgmestre (1833-1871)
Lieutenant-colonel de la garde civique de Poperinge (1830-1848)
Membre de la commission provinciale d’agriculture de Flandre occidentale
(1846-1871)
_________________________
(Extrait de : BOCHART, Biographie des membres des deux chambres
législatives, Bruxelles, 1858)
M. Van Renynghe, issu d’une des
familles les plus honorables de Poperinghe, a fait
ses études universitaires à Gand, et y a obtenu en 1826 le diplôme de docteur
en droit.
Quoiqu’il eût été nommé, par le
gouvernement des Pays-Bas, capitaine de la garde communale, il ne s’en dévoua
pas moins tout entier à la conquête de notre nationalité, et vint à Bruxelles,
en 1830, porteur d’un don de trois mille francs, offert par ses concitoyens en
faveur des blessés de septembre.
Nommé alors lieutenant-colonel
commandant la garde civique du canton de Poperinghe,
il répondit noblement à l’appel de la patrie en danger, et conduisit ses frères
d’armes à la défense de la frontière.
Après que le calme fut rétabli,
M. Van Renynghe ne cessa de s’occuper des affaires communales. Echevin depuis
1830, il dut aux suffrages de ses concitoyens l’honneur de siéger comme
bourgmestre en 1833, et fut toujours maintenu dans ces fonctions par arrêté
royal, depuis les changements apportés par la loi de 1836 au mode de nomination
des bourgmestres.
Un autre honneur civique était
réservé à M. Van Renynghe : en 1836, il entra au conseil provincial de
En 1847 le mandat de représentant
lui fut déféré par les électeurs de l’arrondissement d’Ypres : c’était la
digne et juste récompense de ses nombreux services.
L’honorable M. Van Renynghe a en
effet largement contribué à doter sa ville natale d’institutions
essentiellement utiles. C’est sous son administration qu’ont été érigées
l’école primaire communale, l’école moyenne patronnée par la ville, l’académie
de dessin et d’architecture ; c’est à ses soins qu’est due l’organisation
du corps des sapeurs-pompiers. Il a, par ses efforts incessants, obtenu pour
ses concitoyens de nouvelles routes, un chemin de fer, et l’intervention du
gouvernement dans la restauration des monuments, qu’un plus long abandon, faute
de ressources suffisances, exposait à une ruine certaine.
Depuis un grand nombre d’années,
M. Van Renynghe est suppléant à la justice de paix du canton de Poperinghe, membre de la commission provinciale
d’agriculture de
Si, dans ces diverses positions,
M. Van Renynghe a su se rendre éminemment utile, nous pouvons dire aussi que,
comme représentant, l’honorable membre a été fidèle aux paroles de modération
qu’il a prononcées à son entrée à la chambre :
« Messieurs, j’ai écouté
avec une vive satisfaction les judicieuses paroles prononcées, dans la séance
du 16, par l’honorable M. De Decker. Les pensées que cet orateur a si bien
exprimées, sont les miennes, je les partage entièrement.
« Le ministère a fait un
appel aux hommes modérés, je me fais gloire d’avoir toujours été un de ces
hommes. Aussi ne suis-je venu dans cette chambre avec aucune idée d’hostilité
préconçue, ni d’opposition systématique.
« Je sais gré au ministère
des mesures qu’il a prises dans l’intérêt de l’agriculture, et de celles, plus
importantes encore, qu’il se propose de prendre dans l’intérêt des classes
pauvres de nos Flandres, si malheureuses.
« Partisan sincère de toutes
les libertés, mais principalement de la plus précieuse de toutes, la liberté
des cultes, j’ai vu avec peine un conflit s’élever entre le nouveau cabinet, et
la magnanime pontife qui dirige si noblement les destinées de l’Eglise. Je fais
des vœux pour que le ministère sorte le plus tôt possible de cette positon
critique.
« Je suis fâché d’être
contraint de blâmer ces destitutions politiques par lesquelles le cabinet a cru
devoir inaugurer son règne.
« Je n’en voterai pas moins
l’adresses, en me réservant, toutefois, bien formellement l’indépendance
complète de mes votes ultérieurs sur les lois que le ministère pourrait nous
proposer. Pour ce moment, il me suffit qu’i ait promis de mettre dans tous ses
actes cette modération et cette tolérance que réclament l’esprit
essentiellement pacifique de notre pays et l’esprit essentiellement libéral de
nos institutions. »
Partisan sincère de tous les
droits que nous tenons de la constitution, défenseur de l’agriculture, de la
liberté de l’enseignement, de celle des cultes, et de tous les intérêts
spéciaux de l’arrondissement qu’il représente, l’honorable M. Van Renynghe, qui
appartient au parti conservateur, s’est acquis, dans sa longue et laborieuse
carrière, des droits incontestables à l’estime publique.
(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre
nouvellement élu (élection non contestée) (11/11/1847)
(01) Adresse en réponse au discours
du trône. Equilibre général enre
recettes et dépenses, incident diplomatique avec le Saint-Siège (20/11/1847)
(02) Chemin de fer de l’Etat (31/01/1848)