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d’intention
« Aperçus
de la part que j’ai prise à la révolution de 1830 »
(« Mémoires »), par A. Gendebien (1866-1867)
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C. LE GOUVERNEMENT PROVISOIRE.
XXXIX.
Le protocole du 9 janvier 1831. L'exaspération du congrès contre le
gouvernement provisoire et le comité diplomatique.
(page 414) Pendant la
discussion des budgets et à la fin de la séance du soir du 15 janvier, M. Le
Hon donna lecture du Protocole n° 10 daté du 9 janvier, et aussi de la lettre
de MM. Ponsonby et Bresson accompagnant ce protocole.
« La lecture de ces deux pièces causa, dit le compte rendu, la plus vive
agitation dans l'assemblée ; tous les membres se précipitent dans l'enceinte. »
Monsieur De Robaulx, dont la voix domine le tumulte, s'écrie : Il est de
la dignité du Congrès de renvoyer ce protocole ; c'est une intervention, il n'y
a plus de nation, plus d'indépendance ; il ne nous reste plus qu'à rentrer chez
nous. (Le tumulte est à son 'omble.)
M. le comte d'Aerschot croit qu'il faut se
conformer aux désirs de la Conférence et faire retirer les troupes à une lieue
et demie de Maestricht.
M. Ch. Rogier a la maladresse de contester la compétence du Congrès,
dans un moment où son appui et son énergique intervention étaient si
nécessaire.
« Il ne croit pas, dit-il, que le Congrès doive et puisse se constituer
(page 415) juge de ce qu'il faut
faire, dans cette occasion ; ce serait empiéter sur les attributions du Comité
diplomatique... En aucun cas le Congrès ne peut être appelé à voter pour ou
contre ce protocole. »
Il fit plus encore : en présence du protocole du 9 janvier et au milieu
de l'effervescence ct des légitimes colères du Congrès, il eut la maladresse de
vanter les succès de notre diplomatie !
M. Jottrand prononce un vigoureux discours.
« ... Remarquez une chose, Messieurs, c'est que chaque fois que le roi
Guillaume se trouve en mauvaise position, la Conférence intervient pour.se
rappeler cet armistice qu'elle avait oublié dans l'intervalle...
« La nation belge a été trop longtemps dupe de la mauvaise foi
hollandaise ; il faut en finir... »
Il n'était que trop vrai que nous étions dupes de notre bonne foi :
lorsque le Comité diplomatique réclamait l'exécution de l'armistice,
l'évacuation de la citadelle d'Anvers, la liberté de l'Escaut ; lorsqu'il se
plaignait des insolentes attaques des Hollandais, la Conférence faisait la
sourde oreille.
Pour obtenir la liberté de l'Escaut, le Gouvernement provisoire ne
pouvant faire le siège de la citadelle d'Anvers, ordonne le siège de
Maestricht. - L'investissement de cette place est à peu près complet ; le roi
Guillaume s'en effraie, non sans raison ; aussitôt la Conférence de Londres
ordonne aux Belges d'exécuter l'armistice que la Hollande n'avait jamais
respecté. Ce fut l'objet du protocole du 9 janvier dont la lecture provoqua la
trop légitime indignation du Congrès.
M. Jottrand termine son discours en ces teres :
« Au reste, nous avons donné assez de gages de notre bonne foi, que les
Hollandais en donnent un à leur tour ; qu'ils ouvrent l'Escaut, alors nous
débloquerons Maestricht ; mais jusque-là ce serait folie d'abandonner nos
avantages.» (Des applaudissements nombreux partis du sein du Congrès et des
tribunes accueillent la fin de ce discours.)
L'agitation de l'assemblée continue avec violence.
M. Charles Rogier commet une seconde fois la maladresse de contester
l'intervention du Congrès et provoque un nouveau blâme.
M. Lecocq ayant proposé de s'expliquer en famille, c'est-à-dire en
comité secret, M. Rogier répond :
« Nous avons déjà cherché à nous expliquer en famille (allusion au
comité secret du 5 janvier) et, après trois jours de discussion, nous ne sommes
arrivés à aucun résultat ; vous allez envahir le pouvoir exécutif ; prenez
garde d'avoir à vous repentir d'être entré avec trop d'ardeur dans ces
discussions. »
(page 416) « Il nous est
impossible, dit le compte rendu, de saisir les paroles de l'orateur, au milieu
des murmures qui accueillent son discours. »
Le Congrès accueille la proposition de M. Lecocq et décide, pour le
lendemain dimanche, à 2 heures, un comité secret ; il lève la séance à une
heure du matin....
Le Comité diplomatique présenta un long rapport qui provoqua de nouveaux
tumultes plus violents que ceux de la veille.
Ce rapport révéla le caractère d'intervention de la Conférence et ses
exigences d'autant plus irritantes qu'elles étaient accompagnées d'une note
verbale de MM. Bresson et Ponsonby, au nom des
plénipotentiaires de Londres, qui restituait, renvoyait avec dédain, la
note verbale du 3 janvier, par laquelle le Comité diplomatique protestait, en
bons termes, mais énergiques, contre le protocole du 20 décembre, qui avait la
prétention d'imposer à la Belgique une situation onéreuse et humiliante.
Le refus obstiné du Comité diplomatique de communiquer le protocole du
17 novembre et l'acte d'adhésion du Gouvernement provisoire exaspéra le
Congrès. Cette obstination était d'autant plus déraisonnable que le protocole
du 9 janvier révélait les dispositions les plus compromettantes de ces
documents.
Depuis mon retour de Paris, c'est-à-dire depuis le 10 janvier, j'avais
insisté plusieurs fois pour que cette communication fût faite, à la première
demande que le Congrès renouvellerait avec quelque insistance ; je ne pouvais
pas l'exiger, parce que, ayant repoussé ce protocole, ayant refusé de signer
l'acte d'adhésion du 16 décembre, j'étais considéré comme étranger à cet acte,
et je ne voulais pas qu'on pût croire que je me séparais de mes collègues, pour
satisfaire un sentiment de vanité ou d'amour-propre. .
Il n'y avait, à mon sens, aucun motif sérieux de refuser cette
communication. Le refus obstiné du Comité diplomatique avait plus d'une fois
soulevé des orages. S'il avait cédé aux premières exigences du Congrès, la
communication aurait soulevé des discussions, des protestations qui, peut-être,
auraient fait réfléchir la Conférence ; mais elle aurait, à coup sûr, tempéré
l'irritation produite par la communication simultanée du protocole du 17
novembre et de celui du 9 janvier, lequel était la conséquence logique du
premier et le commentaire le plus saisissant et le plus irritant. La cause et
l'effet réagissant l'une sur l'autre, devaient nécessairement produire les
colères, les récriminations qui se sont produites pendant les deux séances du
dimanche 16 janvier, c'est-à-dire (page
417) pendant huit heures ! La dernière s'est prolongée jusqu'à minuit
et demi !!!
Le journal Le Courrier, rédigé par trois membres du Congrès, a
été très discret.
Le journal L'Emancipation inspiré, disait-on, par M. de Robaulx,
a donné un compte rendu qui est loin d'être complet ; il est assez exact dans
ce qu'il rapporte, sauf en un point qui a été vivement contesté et blâmé au
Congrès. Le journal rapporte une proposition faite par M. de Robaulx ; le fait
est exact, mais le journaliste dit qu'elle a été agréée et votée par le Congrès
; cette affirmation est une erreur.
Ces deux comités secrets appartiennent à l'histoire, on peut, sans
indiscrétion, soulever une partie du voile qui, semblable à la précaution
inutile, n'a pas caché grand' chose. Deux jours après, on savait à Bruxelles
tout ce qui s'y était dit et fait et même beaucoup plus ! C'est là un des graves
inconvénients des comités secrets.
Pendant plus de huit heures, toutes les mauvaises passions d'égoïsme,
d'hypocrisie, d'ambitions mal déguisées, se produisirent, se heurtèrent,
abritées, encouragées par les réticences du Comité diplomatique.
Les patriotes sincèrement dévoués à la Révolution étaient débordés et
faisaient de vains efforts pour ramener la discussion sur les vrais et sérieux
intérêts de la nation. Les questions de personnes, les récriminations, les
accusations reprenaient sans cesse le dessus ; elles étaient elles-mêmes
dominées par la plus grave des questions : Ote-toi de là que je m'y mette !
Le Comité diplomatique, le Gouvernement provisoire étaient, on le
conçoit sans peine, le point de mire de toutes les récriminations et aussi de
beaucoup de dépits et d'envies, hélas ! bien imprudentes et presque téméraires.
Pendant huit grandes heures, j'acceptai une solidarité que j'aurais pu
décliner en quelques mots : « J'ai protesté contre le protocole de 17 novembre,
j'ai refusé de signer l'adhésion du 16 décembre.» Je n'ai pas
prononcé ce mot, parce que je ne voulais pas me séparer de mes collègues,
aggraver leur position, et celle du Comité diplomatique ; ils avaient commis
une faute, peut-être, mais ils avaient agi loyalement ; on ne pouvait, en
définitive, leur adresser que le reproche d'avoir été dupes de leur bonne foi,
de leur confiance dans la loyauté d'hommes haut placés dans la hiérarchie
sociale, et qui étaient considérés comme l'élite de la diplomatie.
Etranger aux actes qu'on attaquait avec la plus grande violence, j'avais
le droit de me retrancher dans mon for intérieur et de me dire : (page 418) La vérité sera connue, un
jour ; elle sera ma justification. Je me bornai à répéter plusieurs fois : « Si
vous croyez que les actes posés par le Gouvernement provisoire et par le Comité
diplomatique sont compromettants pour les intérêts et la dignité de la Patrie,
désavouez-les ; votre pouvoir souverain vous en donne le droit ; vous êtes les
élus, les représentants de la nation.
« Mais rien n'est compromis, vous pouvez, sans recourir à cette
fâcheuse extrémité, vous placer dans la position où étaient le Gouvernement
provisoire et le Comité diplomatique, avant leur adhésion aux protocoles et à
l'armistice ; en effet, le roi Guillaume s'étant jusqu'ici refusé à exécuter
l'armistice, vous avez le droit de le considérer comme nul et non avenu ; vous
pouvez vous déclarer libres de tout engagement, C'est ce que le Gouvernement
provisoire peut faire aussi et c'est ce qu'il s'empressera de faire, s'il est
encouragé par votre appui.
« C'est, dit-on, une question de paix ou de guerre, c'est aussi ce
que faisaient entrevoir les envoyés de la Conférence, pour obtenir l'adhésion
du Gouvernement provisoire et du Comité diplomatique.
« La guerre avec la Hollande est possible, l'entêtement du roi
Guillaume l'amènera fatalement. Mais je ne crois pas à la guerre générale ; les
rois ont intérêt à l'éviter ; ils savent bien qu'elle leur serait plus funeste
qu'aux peuples.
« La mauvaise foi, les duplicités du roi Guillaume, les mensonges
de ses représentants à Londres, vous donnent le droit d'exiger l'évacuation de
la citadelle d'Anvers et des garanties pour la liberté de l'Escaut, avant la
levée du siège de Maestricht. Vos droits sont aujourd'hui ce qu'ils étaient avant
la signature de l'armistice. »
Si ce n'est le texte, c'est au moins le sens exact des paroles que j'ai
fait entendre, à plusieurs reprises, pendant ces deux comités secrets.
M. de Robaulx déposa une proposition énergiquement motivée : « Le
Congrès proteste solennellement contre toute intervention des gouvernements
étrangers dans les affaires de la Belgique et ses relations avec la Hollande,
et, se confiant dans les sympathies des peuples pour les Belges et la cause
qu'ils défendent,
« Déclare que la nation se lèvera en masse pour conserver ses
droits et son indépendance. »
Cette proposition, quelque peu hardie, effraya les timides, contraria
les intrigants et les partisans de la famille déchue ; elle fut l'objet de
vives attaques, quoiqu'elle fût rédigée au futur et qu'elle fût une
protestation, une menace, plutôt qu'un parti pris d'agir immédiatement.
(page 419) Quelques députés
du Luxembourg et du Limbourg menacés d'ostracisme appuyèrent la
motion et firent entendre, pendant les néfastes comités secrets, de justes
plaintes et de vigoureuses interpellations et protestations.
M. Tieken De Terhove,
député du Limbourg, prononça une chaleureuse allocution qu'il termina en ces
termes :
« Ce qui m'affecte douloureusement, c'est de voir le cabinet français,
appelé à diriger la plus grande, la plus glorieuse des nations, se traîner à la
suite de la Sainte Alliance ; il sera, j'en suis certain, désavoué par ce noble
peuple qui sympathise avec nous et qui porte à la Belgique une amitié
fraternelle ; nous n'en doutons pas, ce peuple généreux volerait tout entier à
notre secours, si les rois nous menaçaient de leurs armes. Aujourd'hui on. nous
impose l'armistice, demain on nous imposera un prince que je ne dois pas nommer
et qui a été frappé d'anathème par la nation tout entière. Prenons une attitude
ferme, ne démentons. aucun des principes pour lesquels nous avons combattu ;
les peuples nous entendront. »
Le comité secret, terminé à cinq heures, a recommencé à sept heures et
s'est prolongé jusqu'à minuit ; il a, comme le précédent, tourné dans un
cercle vicieux, et, de guerre lasse, il s'est terminé, sans résoudre aucune des
questions soulevées. .
Les députés anversois réclamaient vivement et avec une insistance fort
naturelle et très légitime, la liberté de l'Escaut ; M. Legrelle, à la manière de Jérémie, répétait sans cesse
ces mots : Malheureuse ville d'Anvers, qui finirent par devenir un
heureux prétexte pour les timides et les intrigants, de concentrer la
discussion sur le blocus de l'Escaut.
Les partisans de la dynastie déchue soutenaient que la Belgique
n'obtiendrait jamais la libre navigation de l'Escaut ; qu'Amsterdam et
Rotterdam souffraient avec dépit la liberté de ce fleuve, pendant la réunion
des deux parties du royaume ; que le roi Guillaume ne pourrait consentir à
cette liberté en faveur de la Belgique Indépendante, sans s'exposer à perdre la
seconde partie de son Royaume.
Ils faisaient clairement entendre que l'Escaut ne serait libre qu'à la
condition de rétablir la dynastie et de reconstituer le royaume des Pays-Bas.
Cet espèce de défi donna à cette question l'importance d'un triomphe à
conquérir ; il fit oublier les autres questions et les irritations qu'elles
avaient soulevées.
Enfin, une manœuvre très habile, sans cesser d'être loyale, mit fin (page 420) à de longs et stériles débats
: profitant de la lassitude du Congrès et de l'importance qu'avait acquise la
question de la liberté de l'Escaut, M. Osy tira de sa poche une lettre du
Consul d'Angleterre à Anvers, qui lui transmettait copie d'une lettre adressée
au consulat d'Anvers, par ordre du ministre Palmerston. Cette lettre annonçait
officiellement ,que l'Escaut serait libre le 20 courant (janvier).
Cette communication opéra d'autant plus sûrement son effet, que M. Osy,
à la fin du comité secret de la matinée, avait exprimé des doutes sérieux sur
l'exécution de la promesse de la levée du blocus de l'Escaut.
Il avait, contre son habitude, traité durement le roi Guillaume et son
entêtement proverbial, c'était une tactique habile pour surexciter les désirs
d'obtenir cette liberté.
Cette tactique a été d'autant plus habile qu'il avait en poche le
précieux document dont il ajourna l'exhibition jusqu'au comité secret du soir
parce que l'agitation avait besoin de se calmer et il comptait sur la lassitude
pour en doubler l'effet et en assurer le succès.
On a dit le lendemain que M. Osy avait reçu la lettre du Consul Anglais
à la fin du comité secret du matin ; lui-même, quelques jours plus tard, me l'a
avoué.
Ce document, arrivant à point, produisit un effet magique ; on discuta
bien encore au milieu de l'inattention générale, mais chacun sentant le besoin
dé mettre un terme à des débats stériles, le Congrès, à une forte majorité,
décida que le Comité diplomatique serait invité officieusement à protester
contre la partie du protocole du 9 janvier qui soumit à l'arbitrage de la
Conférence, la reprise éventuelle des hostilités entre la Belgique et la
Hollande.
Le Congrès décida que le blocus de Maestricht serait levé le 20 janvier,
confiant dans la promesse donnée que l'Escaut serait libre à la même
date.
En résumé : le Gouvernement provisoire et le Comité diplomatique
reçurent un bill d'indemnité et même une approbation au moins tacite, puisque
la très grande majorité- du Congrès ne proposa qu'une invitation officieuse de
protestation et ne prit aucune résolution contraire à ce qui avait été fait par
le Gouvernement et par le Comité diplomatique.
Ils ne méritaient pas les colères, les sévérités dont ils avaient été
menacés ; ils avaient eu le tort de cacher obstinément le protocole du 17
novembre et leur adhésion du 16 décembre. Ils avaient eu, en cela, le tort
d'adopter les us et coutumes de l'ancienne diplomatie. L'un des membres
du Gouvernement provisoire avait même contesté au Congrès (page 421) le droit de s'immiscer dans les négociations, c'était un
double anachronisme et une imprudente maladresse. La diplomatie belge devait
procéder et avait intérêt à agir au grand jour, afin que les peuples dont nous
avons intérêt à conserver ou à conquérir les sympathies, connussent les
insolentes exigences, les turpitudes des rois et de leurs représentants. Second
anachronisme, ils avaient oublié que le Congrès était le véritable souverain ;
qu'on devait agir à son égard comme agissaient les diplomates envers leurs
gouvernements.
Ce qui les a absous et devait les absoudre : ils avaient agi de bonne
foi.
La majorité du Congrès mérite un blâme peut-être plus sévère : tant
d'agitations, tant de bruits, pour un résultat négatif ! en présence des
plus importantes questions et alors que la situation extérieure et intérieure
exigeait une attitude ferme et des résolutions énergiques. Les conclusions ressemblèrent à la montagne en
travail accouchant d'un souris.
Quand une assemblée, quelque respectable qu'elle soit, s'expose, à cette
déplorable comparaison, elle est bien près de faillir à sa mission et de
devenir un foyer d'égoïsme, de spéculations et d'intrigues.
Plusieurs membres étaient dès lors plus occupés de la recherche d'une
position sociale que des vrais intérêts et de la dignité du pays.
Les uns tournaient leurs regards vers la famille d'Orange dont ils
croyaient avoir mérité, ou dont ils espéraient obtenir sourires gracieux et
faveurs.
D'autres étaient en quête d'une clientèle royale, ils étaient à la piste
de toutes les combinaisons, de toutes les candidatures, regrettant de ne
pouvoir les adopter toutes à la fois, mais décidés à se vouer à chacune d'elles
successivement, dussent-ils appuyer chaudement et faire triompher le candidat
qu'ils avaient d'abord repoussé avec dédain et sarcasmes au profit d'un premier
candidat qui paraissait avoir chance de réussir.
Les élections au trône de Belgique, dont nous nous occuperons
incessamment, révèleront les petites misères qui font les grands hommes d'Etat.