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Note
d’intention
« Aperçus
de la part que j’ai prise à la révolution de 1830 »
(« Mémoires »), par A. Gendebien (1866-1867)
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C. LE GOUVERNEMENT PROVISOIRE.
XVII. La trop brève participation de Gendebien aux débats du Congrès.
(page 354) J'ai pris fort peu, trop peu
de part aux délibérations du Congrès : j'étais absorbé par les fonctions de
membre du Gouvernement provisoire, de ministre de la Justice (président du
.Comité de Justice). J'ai rempli à Paris, une mission diplomatique qui a duré
près d'un mois.
J'étais
absorbé par des relations suivies avec les meilleurs patriotes de Belgique.
J'étais en communication journalière avec les patriotes de Bruxelles qui
faisaient une police toute de dévouement. Je ne parlerai pas des solliciteurs
de toutes les catégories ; c'était la plaie de cette époque.
J'ai
longtemps reçu tout le monde, sans exception et à toute heure : il est arrivé,
quelquefois, que depuis la porte de ma chambre à coucher jusque dans mon
cabinet de travail, des visiteurs encombraient l'espace ; tous n'étaient pas
des solliciteurs, mais ceux-ci étaient toujours en grand nombre, des clients
s'obstinaient aussi à venir me parler de leurs affaires, quoiqu'ils fussent
bien convaincus qu'il m'était impossible de m'en occuper sérieusement. Ce sont
les premiers dont je me débarrassai.
On
comprendra facilement qu'il m'était impossible de suivre, avec assiduité, les
délibérations du Congrès ; je pris part néanmoins à ses actes les plus
importants.
Je
parlai peu dans le principe parce que les veilles et les fatigues des premiers
jours de la Révolution m'avaient donné des palpitations de cœur fort
inquiétantes...