le Bailly de Tilleghem Philippe, Alexandre, Albert catholique
né en 1787 à Bruges décédé en 1873 à Bruges
Représentant entre 1848 et 1868, élu par l'arrondissement de Thielt(Extrait de : E. BOCHART, Biographie des membres des deux chambres législatives, session 1857-1858, Bruxelles, M. Périchon, 1858, folio n°68)
Baron LE BAILLY DE TILLEGHEM, Philippe-Alexandre-Albert
Chevalier de l’Ordre du Lion néerlandais et décoré de la médaille de Sainte-Hélène
Né à Bruges, le 10 novembre 1787,
Représentant, élu par l’arrondissement de Thielt.
M. le baron Le Bailly de Tilleghem a suivi d'abord la carrière militaire ; il fut mêlé aux luttes glorieuses de l'empire, et fut blessé en Espagne dans les rangs de l'armée française.
Après la chute du gouvernement impérial, M. le baron Le Bailly de Tilleghem demeura dans la vie privée. Ce fut seulement en 1848 que son nom apparut dans les affaires publiques. La nouvelle loi sur les incompatibilités parlementaires ayant nécessité des élections générales, M. le baron Le Bailly de Tilleghem fut nommé membre de la Chambre des représentants pour l'arrondissement de Thielt, en remplacement de M. le baron d'Huart.
A la session 1848-1849, le nouveau représentant, appartenant au parti catholique, soutint chaleureusement le Ministère libéral dans la question du paupérisme : la conscience des maux qui accablaient les Flandres, ainsi que les mesures efficaces présentées par le cabinet Rogier pour l’extinction de tant de misères, obtinrent les éloges et l’appui de l’honorable député de Thielt.
A la session suivante, M. le baron Le Bailly de Tilleghem se prononça en faveur d’une armée fortement organisée. Se rappelant les travaux de sa jeunesse, il saisit avec empressement l’occasion d’offrir un témoignage d’estime à notre jeune armée :
« Pour ce qui me concerne personnellement, et comme ancien militaire ayant pris part à des campagnes et des guerres de siège, où la bravoure et l’intrépidité individuelle étaient constamment mises à l’épreuve, je viendra apporter dans la solution de cette grave et importante question le contingent de mes convictions, et je serai heureux de pouvoir contribuer ainsi à fixer le sort de l’armée qui a toute ma sympathie. »
Depuis 1830, M. le baron Le Bailly de Tilleghem, a très rarement porté la parole dans les débats publics. Quelques rapports d’élection et plusieurs observations, une entre autre fort judicieuses sur la différence de moralisation et d’avenir entre les dépôts de mendicité et l’école de réforme de Ruysselede, composent à peu près tout son bagage parlementaire.
Vétéran du premier empire, arrivé tard dans les assemblées délibérantes, M. Le Bailly de Tilleghem n’a jamais eu la prétention d’être un homme d’action parlementaire. Juge du combat, il a vu les coups portés respectivement par les deux partis, et ses votes dans la majorité ou la minorité lui ont toujours été dictés par sa conscience et un amour sincère du pays.