De Naeyer Jean, Ghislain libéral
né en 1808 à Meerbeke décédé en 1875 à Gand
Représentant entre 1843 et 1874, élu par l'arrondissement de Alost(Extrait de : E. BOCHART, Biographie des membres des deux chambres législatives, session 1857-1858, Bruxelles, M. Périchon, 1858, folio n°36)
(E. BOCHART, Biographie des membres des deux chambres législatives, session 1857-1858, Bruxelles, M. Périchon, 1858)
M. de Naeyer a été inscrit en 1832 au tableau des avocats près la cour d’appel de Gand. Son diplôme de docteur en droit lui avait été décerné par l’université de la même cille.
En 1830, il fut élu conseiller provincial pour le canton de Ninove et ne quitta ces fonctions qu’en 1843, lorsque l’arrondissement d’Alost lui donna son siège à la chambre des représentants.
Dans la première période parlementaire, si l’honorable M. de Naeyer a pris rarement la parole, il a soutenu avec vigueur diverses motions financières et s’est montré chaleureux partisan du projet de chemin de fer direct de Bruxelles à Gand.
Des motifs de santé forcèrent l’honorable membre à se retirer de la chambre en 1847.
Après cinq années de repos, il céda aux instances des électeurs qui l’avaient une première fois nommé et reprit sa place à la chambre en 1852.
La session 152-1853 fournit à M. de Naeyer l’occasion d’émettre ses idées en administration, en agriculture et en finances.
Lors de la discussion sur le budget de l’intérieur, il parla en faveur de la suppression des commissaires d’arrondissement :
« Ces commissaires, dit-il, ne rendent pas des services en rapport avec l’argent qu’ils touchent sur le budget. Les commissaires d’arrondissement sont des agents propres à représenter, à étendre l’influence du gouvernement et à combattre les influences contraires ou hostiles qui pourraient se manifester contre l’administration, voilà pourquoi le ministère désire les conserver. »
Dans la question des haras, son opposition à la demande de deux millions quarante mille francs par an fut basée sur ce que ces établissements « sont la partie luxueuse, la partie somptueuse de l’agriculture. »
Il trouva de l’écho dans plusieurs parties de la chambre, lorsqu’il s’écria que l’agriculture proprement dire ne s’occupe pas de l’élève des chevaux de nouvelle race.
Au budget des Affaires étrangères, il vota contre l’augmentation demandée de quarante et un mille francs pour le traitement des agents diplomatiques, et ces motifs furent que « les économies réalisées en 1848 avaient un caractère tout spécial qui se rattachait à un ensemble de mesures, à un système ayant pour objet pour l’objet l’établissement de notre équilibre financer. »
Depuis lors, la présentation des budgets donna lieu, chaque année, à des observations de l’honorable membre, et eurent pour but principal des économies à apporter dans le maniement des finances de l’Etat.
A la session 1855-1856, l’honorable M. de Naeyer porté par ses amis politiques fut élu premier vice-président de la Chambre, et conserva ces fonctions pendant la session 1856-1857.
La chambre ayant été dissoute, M. de Naeyer représenta devant les électeurs et reçut un nouveau mandat. En présence du ministère libéral qui arrivait au pouvoir, l’honorable député d’Alost rentra dans les rangs de la droite, à laquelle il a toujours appartenu.
Au fauteuil de la vice-présidence, comme sur son banc parlementaire, M. de Naeyer n’a jamais cessé d’être un digne et loyal représentant.
(Extrait de : E. BOCHART, Biographie des membres des deux chambres législatives, session 1857-1858, Bruxelles, M. Périchon, 1858)
M. de Naeyer a été inscrit en 1832 au tableau des avocats près la cour d’appel de Gand. Son diplôme de docteur en droit lui avait été décerné par l’université de la même cille.
En 1830, il fut élu conseiller provincial pour le canton de Ninove et ne quitta ces fonctions qu’en 1843, lorsque l’arrondissement d’Alost lui donna son siège à la chambre des représentants.
Dans la première période parlementaire, si l’honorable M. de Naeyer a pris rarement la parole, il a soutenu avec vigueur diverses motions financières et s’est montré chaleureux partisan du projet de chemin de fer direct de Bruxelles à Gand.
Des motifs de santé forcèrent l’honorable membre à se retirer de la chambre en 1847.
Après cinq années de repos, il céda aux instances des électeurs qui l’avaient une première fois nommé et reprit sa place à la chambre en 1852.
La session 152-1853 fournit à M. de Naeyer l’occasion d’émettre ses idées en administration, en agriculture et en finances.
Lors de la discussion sur le budget de l’intérieur, il parla en faveur de la suppression des commissaires d’arrondissement :
« Ces commissaires, dit-il, ne rendent pas des services en rapport avec l’argent qu’ils touchent sur le budget. Les commissaires d’arrondissement sont des agents propres à représenter, à étendre l’influence du gouvernement et à combattre les influences contraires ou hostiles qui pourraient se manifester contre l’administration, voilà pourquoi le ministère désire les conserver. »
Dans la question des haras, son opposition à la demande de deux millions quarante mille francs par an fut basée sur ce que ces établissements « sont la partie luxueuse, la partie somptueuse de l’agriculture. »
Il trouva de l’écho dans plusieurs parties de la chambre, lorsqu’il s’écria que l’agriculture proprement dire ne s’occupe pas de l’élève des chevaux de nouvelle race.
Au budget des Affaires étrangères, il vota contre l’augmentation demandée de quarante et un mille francs pour le traitement des agents diplomatiques, et ces motifs furent que « les économies réalisées en 1848 avaient un caractère tout spécial qui se rattachait à un ensemble de mesures, à un système ayant pour objet pour l’objet l’établissement de notre équilibre financer. »
Depuis lors, la présentation des budgets donna lieu, chaque année, à des observations de l’honorable membre, et eurent pour but principal des économies à apporter dans le maniement des finances de l’Etat.
A la session 1855-1856, l’honorable M. de Naeyer porté par ses amis politiques fut élu premier vice-président de la Chambre, et conserva ces fonctions pendant la session 1856-1857.
La chambre ayant été dissoute, M. de Naeyer représenta devant les électeurs et reçut un nouveau mandat. En présence du ministère libéral qui arrivait au pouvoir, l’honorable député d’Alost rentra dans les rangs de la droite, à laquelle il a toujours appartenu.
Au fauteuil de la vice-présidence, comme sur son banc parlementaire, M. de Naeyer n’a jamais cessé d’être un digne et loyal représentant.
(Extrait de l’Indépendance belge, du 28 décembre 1875)
M. J. de Naeyer, ancien vice-président de la Chambre des représentants, dont il était membre pour l'arrondissement d’Alost, est mort à Gand le 24 décembre, âge de 67 ans. C’était un homme de mérite, un économiste distingué. un orateur plein de verve, un esprit tolérant, et un cœur excellent. Membre de la droite, il partageait en toute sincérité les illusions, aujourd'hui déçus, du catholicisme libéral.
M. de Naeyer a pris une part importante à plusieurs grands débats, notamment à la discussion de la loi des octrois. à celle de la loi des coalitions. Nous nous rappelons qu'Il prononça dans cette discussion, en appuyant la réforme des dispositions relatives aux coalitions ouvrières : « Nous représentons ici les ouvriers sans eux ; tâchons de ne pas les représenter contre eux.
Les funérailles de M. de Naeyer ont été célébrées à Gand le 27 décembre.
(Extrait du Bien Public, du 24 décembre 1875)
Nécrologie.
Nous apprenons avec un vif sentiment de regret la mort d'un des membres les plus éminents du parti catholique dans notre pays, M. Jean de Naeyer, ancien député de l'arrondissement d'Alost.
M. de Naeyer est décédé cette nuit, à l’âge de 67 ans, en notre ville où il s'était fixé seulement depuis quelques jours. Sa mort, consolée par les secours de la religion dont il avait été le défenseur, a été pieuse comme sa vie tout entière.
Né à Meerbeek, près de Ninove, M. de Naeyer se voua de bonne heure à la chose publique, après de brillantes études faites au collège d'Alost et à celui de St-Acheul, où il fut le condisciple de M. Malou.
Il débuta dans la carrière en s'initiant, dans les bureaux du ministère de l'intérieur, à la pratique des affaires administratives. Excellente école, trop négligée aujourd'hui, et qui nous donnerait, si elle était mieux suivie, des législateurs plus expérimentés et plus au courant des réalités de besogne gouvernementale. Son chef, - à cette époque, M. de Theux - en faisait le plus grand cas et déploya de nombreux efforts pour le conserver à l'administration.
Mais M. de Naeyer était appelé par ses aptitudes et par la supériorité de ses talents à occuper un poste plus élevé. Envoyé d'abord par ses concitoyens au conseil provincial, il fut ensuite élu député de l'arrondissement d'Alost, et, pendant trente ans - sauf une interruption de quatre années, nécessitée par l'ébranlement de sa santé - il ne cessa de remplir ce mandat avec un zèle et une intelligence dont le pays entier a conservé le souvenir.
Il te distinguait par un jugement prompt et sûr, habile à découvrir le joint des questions les plus délicates et les plus épineuses. Sa parole était simple, mais lucide, ferme, allant droit au but, et c'était, uns l'un des orateurs les plus écoutés de la Chambre.
Jamais représentant ne remplit sa charge avec une exactitude plus consciencieuse. Il étudiait à fond toutes les questions de peur d'émettre un vote qui ne fût pas assez éclairé.
Ses brillantes qualités étaient rehaussées par une modestie sans égale. Honoré de tous, il semblait être seul à ignorer son mérite exceptionnel. Bien qu'il eût rendu au pays les plus éminents services, il ne voulut jamais recevoir de décoration. Il colorait ce refus par ce motif tout au moins assez spécieux : « Je ne comprends pas, disait-il, que les membres de la Chambre appelés à contrôler le gouvernement soient décorés par ce même gouvernement. Ce serait, tout au contraire, à la Chambre qu'il appartiendrait de décorer le. bons ministres ! »
M. de Naeyer était aussi un grand ami de la justice, et son caractère loyal était honoré de ses adversaires eux-mêmes. On a entendu un ministre libéral l'appeler « le plus honnête homme de la Chambre. »
Dans la vie privée, il était d'une simplicité et d'une bonhomie vraiment patriarcales. C'était un chrétien de' anciens jours, honorant Dieu et profondément dévoué à l'Eglise. Les catholiques belges se souviendront de ses exemples et ne l'oublieront pas dans leurs prières.
M. de Naeyer laisse deux enfants : un fils, M. le notaire de Naeyer de notre ville , et une fille, mariée à M. Van Vreckhem, membre de la députation permanente de la Flandre Orientale.