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De Mérode Werner (1797-1840)

Portrait de De Mérode Werner

De Mérode Werner catholique

né en 1797 à Brunswich décédé en 1840 à Everberg

Représentant entre 1831 et 1840, élu par l'arrondissement de Louvain Congressiste élu par l'arrondissement de Soignies

Biographie

(Extrait de : A. BEECKMAN, dans Biographie nationale de Belgique, tome XIV, 1897, col. 566-567)

MERODE (Jean-Baptiste – Werner, comte de), né à Braurchrug (Allemagne) le 24 janvier 1779, mort à Everberghe, le 2 août 1840. il était le dernier enfant du comte Charles-Guillaume de Mérode-Westerloo et de Marie, princesse de Grimberghe. Il partagea les opinions patriotiques et religieuses de ses trois frères, Henri, Félix et Frédéric, et déplorait comme eux la politique du gouvernement hollandais. En 1830 le comte Werner de Mérode fut envoyé au Congrès national par l’arrondissement de Louvain. Il fit partie de la délégation chargée de recevoir le régent et de l’introduire dans l’assemblée et vota pour l’élection du prince Léopold de Saxe-Cobourg comme roi des Belges. En 1831, les électeurs de Louvain l’envoyèrent siéger à la Chambre des représentants , dont il fit partie jusqu’à sa mort. Dans l’accomplissement de son mandat législatif, Werner de Mérode montra constamment de la modestie, du désintéressement et un grand amour pour le bien public guidé par une réelle sûreté de jugement. Dès son entrée à la chambre, il avait renoncé à son indemnité parlementaire. Il mourut subitement, frappé d’apoplexie au moment où il sortait de l’église d’Everberghe (près de Louvain), après avoir assisté à la procession. En 1837, Werner de Mérode avait été nommé chevalier de l’ordre de Léopold.


(Extrait du Moniteur belge n°221 du 8 août 1840)

M. le comte Werner de Mérode, membre de la chambre des représentants, chevalier de l’ordre de Léopold, décoré de la croix de fer, est mort le 2 août courant à son château d’Everberg, à l’âge de 43 ans, muni des secours de la religion.

Tendre fils, excellent père, bon mari, bon frère et bon parent, il est l’objet des regrets les plus vifs et des pleurs les plus amers d’une famille inconsolable, depuis son épouse et sa respectueuse mère octogénaire, jusqu’au plus jeune de ses enfants et au moindre de ses proches.

Tous ceux qui avaient l’avantage de lui être attachés par les liens de l’amitié, perdent en lui un ami véritable ; aussi se plaisent-ils, ainsi que ceux qui l’on connu intimement, à rendre un éclatant hommage à sa mémoire, à ses vertus, à ses principes religieux, à ses belles et soldes qualités. Les pauvres perdent un lui un bienfaiteur.

M. le comte Werner de Mérode laisse sept enfants, dont six enfants mineurs, deux fils et cinq filles, qui lui doivent, ainsi qu’à leur excellente mère, une brillante et solide éducation.

M. le comte Werner de Mérode fut un excellent citoyen et un homme utile à son pays ; malgré sa grande fortune dont il aurait pu compromettre le sort, il ne craignit pas, dès et avant 1830, d’épouser, soutenir et défendre chaleureusement, avec ses généreux frères, la cause de la révolution belge qu’il servit toujours avec fidélité.

Membre, depuis 1830, de la représentation nationale, il a toujours été très zélé dans ses fonctions et parfaitement conséquent avec ses principes dans sa carrière parlementaire ; ses votes toujours consciencieux, personne n’en doute, lui furent dictés par un amour sincère de son pays et par l’ardent désir de coopérer à son bien-être.

Son enterrement a eu lieu avant-hier à Everberg. Cette triste cérémonie avait attitré une foule nombreuse, jalouse de payer un dernier tribut à sa mémoire. Un grand nombre d’amis du défunt y étaient accourus de Bruxelles et des environs. On y remarquait Mme la duchesse d’Arenberg et les deux princesses ses filles, M. le général d’Hooghvorst, M. le général Skrzynecky, M. Dugniole, M. Bosquet, conseiller à la cour d’appel de Bruxelles, etc., etc.

Mme la comtesse Werner de Mérode, qui était allée faire un voyage en Suisse avec sa fille aînée, se trouvait loin de son mari quand la mort est venue le frapper. Elle avait appris la fatale nouvelle avant-hier matin, à Liége, et n’a pu arriver à Everberg qu’après la cérémonie funèbre. Rien ne peut donner une idée de la désolation et de celle de toute cette noble famille. (Indép.)


(Extrait du Moniteur belge n°235 du 22 août 1840)

Hier, à onze heures, a eu lieu dans l’église des SS. Michel et Gudule, le service funèbre en l’honneur de M. le comte Werner de Mérode. Les deux fils du défunt, ainsi que M. le comte Félix de Mérode, ministre d’Etat, et son fils ; MM. les comtes de Ribeaucourt et de Beaufort ; Mgr. Fornari, nonce du pape ; plusieurs membres du corps diplomatique, des sénateurs et représentants ; les ministres de la justice, des finances et de la guerre ; M. le baron de Viron, gouverneur de la province ; M. le général Hurel ; M. Van Hooghten premier président de la cour d’appel , et beaucoup d’autres notabilités assistaient à cette cérémonie. »