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De Jaegher Edouard (1806-1883)

Portrait de De Jaegher Edouard

De Jaegher Edouard, Joseph, Donatien catholique

né en 1806 à Bruges décédé en 1883 à Uccle

Représentant entre 1835 et 1839, élu par l'arrondissement de Audenarde

Biographie

(Extrait de : M.-A. PARIDAENS, dans Nouvelle Biographie nationale, t. 1, 1988, p. 49)

de JAEGHER, Edouard, Joseph, Donatien, fonctionnaire, diplomate et parlementaire libéral, né à Gand le 25 juillet 1806, décédé à Uccle le 6 mars 1893.

Fonctionnaire, il est successivement commissaire d'arrondissement à Eeklo du 31 octobre 1830 au 30 avril 1832 ; à Audenarde, du 30 avril 1832 au 3 janvier 1839, où il remplace Camille Desmet, destitué le 21 mars 1832, par le Gouvernement de Muelenaere, dans lequel le portefeuille de l'Intérieur était détenu par de Theux, pour avoir essayé de truquer l'élection de deux échevins de la commune d'Ename ; à Mons du 3 janvier 1839 au 21 juin de la même année et gouverneur de la province de Flandre orientale du ler septembre 1848 au 11 octobre 1871. où il succède, après un intérim de son futur beau-père, A. de Cock de Meulemeester (il se mariera en 1850), à Léandre Desmaisières qui, occupant ce poste depuis le 12 mai 1843, avait été «mis à la retraite», en fait, destitué par le Gouvernement Rogier. Il démissionnera le 11 octobre 1871 et sera admis à conserver le titre honorifique de ses fonctions.

Fonctionnaire politique peu interventionniste lorsqu'il était commissaire d'arrondissement, il est beaucoup plus entreprenant sous Rogier, grand ordonnateur du rôle politique des fonctionnaires provinciaux. Il cherche des candidats, en 1851, notamment, qui voteraient la loi sur les successions en ligne directe (il propose son propre beau-père) et, en 1857, dès qu'il a connaissance de la dissolution du parlement.

En 1852, il engage le bourgmestre d'Eeklo à provoquer des réunions électorales préparatoires. A l'instar de ses collègues, il fait des rapports écrits ou verbaux (ces derniers, via ses commissaires d'arrondissement) avant et après le scrutin, dans lesquels il relate l'état d'esprit de la province qu'il administre et des fonctionnaires sous ses ordres.

Diplomate, sous le Gouvernement hollandais, en 1825, il est attaché à la mission extraordinaire aux Indes orientales néerlandaises du vicomte du Bus de Gisignies ; sous le régime belge, le 24 mai 1839, il est nommé chargé d'affaires près la Cour impériale de Brésil (nomination qui devait rester secrète), le 11 mai 1840, il est envoyé extraordinaire au couronnement de l'empereur brésilien, Pedro II ; le 20 février 1844, il quitte le Brésil pour la Cour de Suède et de Norvège auprès de laquelle il est chargé d'affaires et, enfin, le 12 novembre 1847, il est ministre résident à Madrid où sa connaissance de l'industrie linière et des intérêts matériels belges le désigne pour ce poste qu'il ne rejoindra qu'en juin 1848, pressé par le ministre des Affaires étrangères, d'Hoffschmidt, qui voyait, dans le rapprochement hispano-prussien, la possibilité de négociations commerciales auxquelles la Belgique se devait d'être présente. En fait, il n'a été convoqué pour recevoir les ordres de Léopold 1er qu'au début juin. A peine en poste, il se plaindra de la pénible situation financière qui lui est faite. Dès le mois d'août, il est choisi comme gouverneur de la Flandre orientale où le cabinet compte sur son «concours actif et sympathique ».

Parlementaire, il est mandaté par Audenarde du 9 juin 1835 au 11 juin 1839 ; ses interventions ne sont jamais très importantes, sauf en mai 1837 lorsque Dumortier présente une proposition de loi tendant à établir une incompatibilité pour les gouverneurs et commissaires d'arrondissement élus par un district de la province où ils exercent leurs fonctions et, en 1839, où, pénétré des sacrifices imposés, il vote le traité des XXIV Articles, convaincu qu'ainsi, il contribue au bonheur de la Belgique. Il est rapporteur de divers projets de lois : sur la répression de la fraude des céréales, particulièrement dans le Limbourg (1836), sur la séparation du hameau de Tremelo de la commune de Werchter, sur la délimitation des communes de Chimay, Baileux, Bourlers, Forges, Seloignes, Momignies et Beauwelz, sur la création d'un service de santé à l'armée (1837), sur la taxe sur les barrières et du budget des Affaires étrangères (1838). Il s'intéresse aux prisonniers condamnés libérés, à la mendicité, à la compétence en matière civile et à l'armée.