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De Schiervel Pierre (1785-1866)

Portrait de De Schiervel Pierre

De Schiervel Pierre, Léonard, Louis, Marie

né en 1785 à Fouron-le-Comte décédé en 1866 à Rotem

Congressiste élu par l'arrondissement de Ruremonde

Biographie

(Extrait de : M.-A. PARIDAENS, Biographie nationale de Belgique, t. XLI, 1979-1980, col. 721-723)

DE SCHIERVEL (Louis, baron), prénoms déclarés à l'état civil : Pierre-Léonard-Louis-Marie, fonctionnaire et sénateur catholique, né à Fouron-le-Comte le 10 février 1785, mort à Rotem le 4 novembre 1866.

Fils de Pierre-Léonard-Joseph de Schiervel, chevalier du Saint-Empire Romain, et de Marie-Claire de Fassin et petit-fils de Léonard de Schiervel, échevin de Henri-Chapelle, il épouse, le 14 juin 1813, Marie-Anne-Adélaïde de Smeets d'Ommerstein (morte en 1847).

Il fait ses études auprès de son père chez qui, dès l'âge de quinze ans, il travaille comme chef de bureau.

Fonctionnaire, sous le régime français, il est inspecteur des chemins vicinaux du canton de Dalhem. Après son installation au château d'Ommerstein où il s'occupe de l'exploitation agricole attenante, il est chargé de diverses fonctions administratives agricoles et forestières. Sous le régime hollandais, il est commissaire du gouvernement à la direction des chemins vicinaux du canton de Dalhem ; il demande et obtient les fonctions de commissaire de milice à Roermond (Ruremonde) et Maastricht. Il refuse la place de bourgmestre d'Opoeteren, mais accepte d'être nommé bourgmestre et secrétaire de Rotem et Dilsen (1825). Sous le régime belge, il est gouverneur de la province de Flandre orientale (1837-1843), puis de celle de Limbourg (1843-1857). A Gand, il appuie les conservateurs et tente de se concilier les orangistes. Au début des années quarante, il a voulu démissionner. Une première fois (21 mars 1840), parce qu'il n'a pas confiance dans le cabinet libéral Lebeau-Rogier et, deux ans plus tard (1842), parce qu'il estime que ses fonctions lui coûtent trop cher : il a dépensé 40.000 francs de l'époque, en cinq ans, sur sa cassette personnelle. Il s'intéresse essentiellement aux moyens de communication routière.

Parlementaire, il est membre de la Seconde Chambre des Etats Généraux, député de Roermond (Ruremonde) au Congrès National et élu comme suppléant par Hasselt. II y vote pour l'exclusion des Nassau de toute fonction en Belgique, pour le duc de Nemours, pour le futur Léopold 1er, pour l'abolition de toute distinction d'ordres et contre les XVIII Articles. Il siège au Sénat pour Ruremonde (1831-1843) et pour Hasselt (1843-1848). Il opte pour les fonctions de gouverneur de province lorsqu'en 1848, la loi crée des incompatibilités entre toute fonction salariée par l'Etat et un mandat parlementaire. Il préside cette assemblée de 1838 à 1848. Il revient au Sénat en 1863, en remplacement du comte de Renesse-Breidbach, sénateur de Tongres-Maaseik, mais il ne se présente plus aux élections. Il est membre de la commission de rédaction de l'Adresse au Roi, après l'affront fait à la Belgique en la personne de Philippe Hanno, commissaire d'arrondissement à Luxembourg (1834). Il est le rapporteur des projets de loi d'organisation communale (1835) et provinciale (1836) et des budgets des dotations (1834) et des travaux publics (1837). Il s'abstient lors du vote de la loi sur les incompatibilités (1848).

Il obtient reconnaissance de noblesse et concession du titre de baron transmissible par ordre de primogéniture (1842).