Van Crombrugghe Constant
né en 1789 à Grammont décédé en 1865 à Gand
Congressiste élu par l'arrondissement de Alost(Extrait de : C. BEYAERT, Biographies des membres du Congrès national, Bruxelles, 1930, p. 96)
L’abbé Constant Van Crombrugghe naquit à Grammont le 14 octobre 1789. Il fut ordonné prêtre le 21 décembre 1811 et nommé successivement vicaire à Mouscron et à Heusden, puis supérieur du collège d’Alost.
Il était, depuis 1829, membre du synode épiscopal de Gand quand les électeurs d’Alost l’envoyèrent siéger au Congrès national.
Chanoine titulaire, archidiacre et doyen du chapitre de Saint-Bavon, il mourut à Gand, le 1er décembre 1865, après avoir fondé les Pères Joséphites, les Dames de Marie, les Sœurs de Saint-Joseph et les Sœurs noires.
(Fondateur des Joséphites, des Dames de Marie, des Sœurs de Saint-Joseph et des Sœurs de Marie et de Joseph, doyen du chapitre de Saint-Bavon à Gand, ancien principal du collège d’Alost, membre du congrès national de 1830, officier de l’ordre de Léopold, décoré de la croix de fer, etc.)
(Envoyé en 1805 au collège Saint-Acheul à Amiens, dirigé alors par les Pères de la Foi (Père de la Compagnie de Jésus))
(Annuaire statistique et historique belge, Bruxelles, C. Muquardt, 1867, pp. 315-316
Décédé à Gand, le chanoine Constantin-Guillaume Van Crombrugghe, archidiacre et doyen du chapitre de Saint-Bavon, ancien membre du Congrès national, né à Grammont le 14 octobre 1789.
Après avoir fait ses études chez les pères de la Foi en France, il entra au séminaire de Gand en 1809 et fut ordonné prêtre à Bruxelles, en juillet 1812, par l'ancien évêque de Ruremonde, Mgr. Van Velde de Melroy. Il devint d'abord vicaire à Mouscron, puis à Heusden. Le choix de son évêque l'appela bientôt à remplir des fonctions plus importantes.
M. Van Crombrugghe fut nommé, par Mgr. Maurice de Broglie, principal du collège d'Alost, en septembre 1814. Pendant les onze années qu'il garda la direction de cet établissement célèbre, M. Van Crombrugghe sut, par sa prudence, l'ascendant de son mérite et sa haute piété, rendre d'immenses services à la jeunesse catholique ; les familles les plus distinguées du pays lui confièrent leurs enfants, et il eut le bonheur de voir un grand nombre de ses anciens élèves occuper des positions éminentes et devenir des citoyens distingués dans tous les rangs de la hiérarchie sociale.
Après la suppression du collège d'Alost par le gouvernement du roi Guillaume, M. l'abbé Van Crombrugghe se retira à Gand et continua à diriger les communautés religieuses que son zèle infatigable avait fondées, en même temps qu'il se dévouait à la direction de son collège. En 1817, il avait fondé l'institut des Joséphites pour l'éducation des jeunes gens, et bientôt cette congrégation, aujourd'hui si florissante, ouvrit des établissements d'instruction à Grammont, à Melle, à Tirlemont, à Louvain, etc. L'institut des Filles de Marie et de Joseph fut aussi fondé en 1817, et se divisa quelques années après en deux branches, les dames de Marie et les sœurs de Saint-Joseph, vouées toutes deux à l'éducation de la jeunesse.
Le 21 novembre 1829, M. l'abbé Van Crombrugghe fut nommé, par Mgr. Van de Velde, chanoine honoraire et membre du conseil épiscopal; peu de temps après, examinateur synodal; et enfin, le 18 décembre 1830, chanoine titulaire. Plus tard, il fut honoré de la dignité de grand chantre; et enfin, en octobre 1863, de celle d'archidiacre et doyen du chapitre de la cathédrale.
Lors de la fondation de notre nationalité en 1830, M. le chanoine Van Crombrugghe fut nommé membre du Congrès national, et prit une part active à l'élaboration de notre pacte fondamental. La liberté d'enseignement trouva en lui un zélé défenseur, et il contribua puissamment à la faire inscrire dans la Constitution qui nous régit. M. le chanoine Van Crombrugghe fit également partie de la commission administrative des prisons à Gand.
Il était décoré de la Croix de fer et officier de l'ordre de Léopold.