Rosseeuw Léonard (1805-1889)

(Extrait de : DE BETHUNE , Biographie nationale de Belgique, t. XX, 1908-1910, col. 159)

ROSSEEUW (Léonard-François-Jacques), homme de loi et législateur, né à Courtrai, le 20 nivôse an XIII (10 janvier 1805), mort dans cette ville, le 6 avril 1889. Il avait à peine atteint vingt-cinq ans, lorsque les électeurs de sa ville natale le choisirent comme député suppléant au Congrès national : il fut appelé à y siéger le 13 avril 1831, en remplacement de l'abbé Verbeke, dé-missionnaire. Rosseeuw fut un des quatorze membres qui, sous l'impulsion de l'abbé de Haerne, proposèrent, en séance du 3 juin, de placer à la tête du pays un chef indigène ; cet amendement, visant Surlet de Chokier, ne pouvait aboutir ; le régent, on le sait, avait déjà antérieurement décliné la couronne royale. Rosseeuw n'en vota pas moins pour Surlet, dans la mémorable séance du lendemain, où le trône fut offert à Léopold de Saxe-Cobourg. Le député de Courtrai émit aussi un vote négatif sur les XVIII articles, comme sur le premier projet relatif à la garde civique ; il appuya la proposition d'établissement du jury. A la suite du Congrès, les électeurs de Courtrai voulurent envoyer L. Rosseeuw à la Chambre ; il refusa, de même qu'il déclina, dans la suite, tout mandat, toute fonction publique. Il se consacra entièrement au barreau, où il fit une carrière semi-séculaire.

Il publia, étant étudiant de l'université de Gand, une thèse juridique sur la puissance maritale (novembre 1828)