Blargnies Charles libéral
né en 1793 à Mons décédé en 1866 à Ixelles
Représentant entre 1831 et 1836, élu par l'arrondissement de Mons Congressiste élu par l'arrondissement de Mons(Extrait de : C. BEYAERT, Biographies des membres du Congrès national, Bruxelles, 1930, p. 39)
Né à Mons, le 27 décembre 1793, Charles Blargnies fut d’abord professeur de troisième et de rhétorique au collège d’Ath. Puis, de 1818 à 1830, avocat au barreau de Bruxelles et, en 1830, membre du conseil attaché au Comité de la Justice, et membre de la Commission de Constitution.
Les électeurs de Mons le choisirent pour les représenter au Congrès national.
Membre de la Chambre des représentants pour l’arrondissement de Mons de 1831 à 1832, il siégea de nouveau dans cette assemblée, du 7 avril au 19 décembre 1836.
Le 12 novembre de la même année, il fut nommé conseiller à la cour d’appel de Bruxelles.
(Extrait de J.L. DE PAEPE – Ch. RAINDORF-GERARD, Le Parlement belge 1831-1894. Données biographiques. Bruxelles, Commission de la biographie nationale, 1996, p. 196)
Docteur en droit de l’université de l’Etat de Louvain (1818)
Professeur au collège d’Ath (1811-1815)
Avocat, jurisconsulte à Mons et à Bruxelles (1818-1830)
Membre du Conseil du Comité de la justice du gouvernement provisoire (29 septembre 1830)
Membre de la Commission de la Constitution (14 octobre 1830)
Conseiller à la cour d’appel de Bruxelles (1836-1857)
(Extrait et traduit de W. VAN DEN STEEN, Nationaal Biographisch Woordenboek, Bruxelles, Palais des académies, t. III, 1968, pp. 90-92)
Blargnies Charles, avocat, homme politique, magistrat.
Né à Mons le 26 décembre 1793 ; décédé à Ixelles le 3 septembre 1866. Fils d’Alexandre, Joseph, perruquier, et de Françoise Charlotte Clump. Il était marié avec Angélique de Francquen (née à Machelen le 11 octobre 1788 et décédé à Ixelles le 23 février 1878)
Blargnies fut de 1811 à 1815 élève au collège communal d’Ath, avant d’effectuer ses études à l’université de Louvain d’où il sortit docteur en droit. Il se fixa alors définitivement comme avocat à Bruxelles, où il devint plus tard membre du conseil de discipline de l’ordre des avocats.
Les difficultés qu’il éprouvait pour exercer sa profession, par suite de l’obligation imposée à Bruxelles d’utiliser le néerlandais dans les affaires judiciaires, le conduisirent à introduire - sans succès - une requête au roi pour être autorisé à plaider en français. En juin 1829 il participa, avec 92 autres avocats du barreau bruxellois, au mouvement de pétitionnement en rédigeant une demande d’utiliser librement du français devant les tribunaux. En outre, il écrivit personnellement à Guillaume Ier pour lui signalé la gloire et la reconnaissance que celui-ci pourrait retirer d’une autorisation de parler le français dans nos régions.
Au début de l’année 1830, il fut choisi comme avocat de Fr. Tielemans qui, avec L. de Potter, était accusé dans un procès politique retentissant.
Après le déclenchement de la révolution, Blargnies, avec d’autres avocats du barreau bruxellois, fut choisi comme membre du Comité de la Justice, lequel était chargé de la direction du département de la justice, sous la président d’Alexandre Gendebien. Le 14 octobre, il fut repris, en tant que représentant du Hainaut, dans la commission de Constitution à laquelle le gouvernement provisoire avait donné la charge d’élaborer un projet de constitution.
La carrière parlementaire de Blargnies débuta en novembre 1830. Le district de Mons le choisi en effet pour le représenter au Congrès national, où il préféra l’aile libérale de l’opposition. Les sentiments pro-français qu’il émit alors s’expliquent probablement par les intérêts de l’industrie du Hainaut. C’est ainsi qu’initialement (11 janvier 1831), il proposa même d’accorder la couronne au roi Louis-Philippe, pour ensuite se faire le promoteur de l’élection du duc de Nemours. Après le rejet de ce choix par la France, il continua à s’opposer à la candidature de Léopold de Saxe-Cobourg, parce qu’elle signifiait l’acceptation des protocoles de la conférence de Londres, auxquels il était farouchement opposé. Bien que peu actif, il a également appartenu à la célèbre « Association nationale » qui luttait contre la scission du territoire et contre une possible restauration orangiste. Avec 13 autres membres du Congrès national il proposa le 3 juin d’élire un prince indigène et soutint sa proposition en votant le 4 en faveur de Surlet de Chokier.
Blargnies était partisan d’un système bicaméral dans lequel les sénateurs auraient été choisis par les conseils provinciaux. Il appuya la réduction du cens dans les campagnes parce que selon lui cette réduction aurait garanti une plus grande indépendance du corps électoral. Il s’écarta de la fraction non-unionisme libérale lors du vote de l’amendement de Defacqz sur l’article 16 du projet de constitution relatif à l’indépendance du clergé. Il soutint l’amendement de de Langhe visant à limiter le droit de réunion, en argumentant des pressions exercées dans le Hainaut par les coalitions ouvrières.
Le district de Mons le désigne le 29 août 1831 pour le représenter à la Chambre. Il choisit alors le camp de l’opposition en mettant à charge du gouvernement l’origine des désastres de la Campagne des Dix jours et en soutenant la proposition de Dumortier d’établir une commission d’enquête parlementaire sur celles-ci (commission dont il fit partie, le 14 novembre 1831).
Le 14 mars 1832 Blargnies présenta sa démission de parlementaire pour raisons de santé.
Le 7 avril 1836, le district de Mons l’envoya une nouvelle fois à la Chambre, mais sa nomination comme conseiller à la cour d’appel de Bruxelles le conduit à nouveau à démissionner le 12 novembre de la même année. Il s’y signala par une très bonne connaissance du droit minier. En 1857, il fut mis à la pension pour raisons de santé, desquelles il succomba en 1866.