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Zoude Léopold (1771-1853)

Portrait de Zoude Léopold

Zoude Léopold, Marie, Joseph libéral

né en 1771 à Namur décédé en 1853 à Saint-Hubert

Représentant entre 1831 et 1848, élu par l'arrondissement de Neufchâteau Congressiste élu par l'arrondissement de Neufchâteau

Biographie

(Extrait de : C. BEYAERT, Biographies des membres du Congrès national, Bruxelles, 1930, p. 60)

Né à Namur, le 27 mai 1771, Léopold Zoude conquit le diplôme de docteur en médecine à l’Université de Louvain, en 1794 et fit partie, de 1825 à 1830, des Etats-provinciaux du Luxembourg.

Plus tard, les électeurs du district de Neufchâteau l’envoyèrent au Congrès National. En 1831, ceux-ci le chargèrent de défendre leurs intérêts à la Chambre des représentants, où il siégea jusqu’en 1848.

Cette année-là, élu sénateur par les arrondissements de Neufchâteau-Virton, Léopold Zoude s’associa aux travaux de cette assemblée jusqu’à son décès, survenu le 1 octobre 1853.


(En outre, Léopold Zoude a été officier de santé en 1799 ; receveur des impositions directes en 1798 ; maître de forges ; commissaire du gouvernement près la banque de Belgique en 1844. Réf : Le Parlement belge 1830-1894. Données biographiques, Bruxelles, 1996, pp. 631-632).


(Extrait de wikipedia (version du 27 mars 2008)n article Léopold Zoude, sous réserve d’adaptations mineures et de l’avant-dernier paragraphe)

Léopold Zoude, né le 27 mai 1771 à Namur et décédé le 1er octobre 1853 à Saint-Hubert (Belgique) est un homme politique belge libéral. Léopold Zoude est membre des États provinciaux, puis élu au Congrès national, par le district de Neufchâteau (Belgique) et la province de Luxembourg, y vote l'exclusion de la Maison d'Orange-Nassau, se prononce pour l'élection du duc de Leuchtenberg et vote cependant pour Louis d'Orléans, duc de Nemours, comme son frère. Son suffrage est acquis plus tard au prince Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha, et il se déclare favorable aux 18 articles. Membre de la chambre des représentants depuis l'origine de cette assemblée jusqu'en 1848, il fait partie du sénat jusqu’à la fin de sa vie. Il est décoré de la croix de fer et chevalier de l'ordre de Léopold.

Léopold Zoude est le fils de François Joseph Zoude (1722-1811) et de Marie Rose du Bois de Merbes-le-Château (province de Hainaut), fille d’un négociant. Il appartien à une famille originaire de Moustier-sur-Sambre, connus dès le XVème siècle, comme bateliers sur la Sambre (Armes : D'azur au cormoran ravissant d'argent. Le cormoran est rare en héraldique, il désigne les voyages d'outre-mer). Cette famille se divise en trois blanches : Celle de Sébastien Zoude, gros producteurs de verre et du cristal ; celle de Léopold et Charles Zoude, son fils ; celle de Tournai, puis Denain et Valenciennes, venus en France gérer des usines de Jean-François Cail.

Il obtient le diplôme de docteur en médecine à l’Université de Louvain, en 1794. Il est receveur des impositions directes en 1798. En outre, Léopold Zoude est officier de santé en 1799.

Profitant de la vente des biens nationaux, la famille Zoude acheta en 1797, dans le village de Poix à Saint-Hubert, un complexe industriel, construit par Dom Nicolas Spirlet, dernier abbé de Saint-Hubert sur L'Homme. Cet endroit est idéal pour exploiter la force motrice des cours d’eau qui y coulent. Pour alimenter ces industries, l’abbé avait fait ériger un haut-fourneau près de La Masblette : le fourneau Saint-Michel. Cet achat valut à Léopold Zoude d’être catalogué dans ce qu’on appela à l’époque les « pilleurs révolutionnaires » Tout en développant le domaine acquis en 1797, la famille Zoude créa, entre autres, deux scieries, la scierie d’En-Haut (aujourd’hui Moulin d’En-Haut) et la scierie d’En-Bas, y aménageant une retenue d’eau de 5 ha avec deux chutes d’eau impressionnantes de 4 et 12 m. Elle bâtit également un petit château. Léopold Zoude, devenu maître de forges, effectua divers essais de fonderie (il fabriqua notamment des boulets de canon). Mais Il comprit rapidement que la sidérurgie luxembourgeoise n'avait plus d'avenir et se tourna alors vers le commerce de bois et s'installa au Val de Poix.

Du point de vue politique, il faut rappeler que le parti libéral était dominé à cette époque par une la bourgeoisie urbaine attachée à l'indépendance du pouvoir civil face au clergé, par opposition à la droite plus catholique et conservatrice. Même s’il partage les idées du mouvement libéral, Léopold Zoude infirma toutefois sa réputation de « pilleur révolutionnaire » en apportant son soutien, en 1809, à la création d’une école de jeunes filles par la communauté Notre-Dame de Saint-Hubert. Par la suite, Léopold Zoude a toujours entretenu les meilleurs liens avec la supérieure de cette communauté, la Mère Julie, faisant preuve d’un réel dévouement à la cause de cette école.

Léopold Zoude a fait partie, de 1825 à 1830, des états provinciaux du Luxembourg. Plus tard, ses électeurs du district de Neufchâteau l’envoyèrent au Congrès national, en 1830. (Pour le différencier de l’un de ses fils, Charles Zoude, les journalistes et les historiens l’appellent Zoude de Saint-Hubert). Il y vota entre autres l'exclusion de la Maison d'Orange-Nassau, se prononça pour l'élection du duc de Leuchtenberg tout en votant néanmoins pour le duc de Nemours, comme son père. Son suffrage fut acquis plus tard au prince Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha, il se déclara enfin favorable au traité des 18 articles. Membre de la chambre des représentants depuis l'origine de cette assemblée jusqu'en 1848, il fit ensuite partie du sénat jusqu’à la fin de sa vie (octobre 1853). Il a été décoré de la croix de fer et chevalier de l'ordre de Léopold et fut en outre commissaire du gouvernement près la banque de Belgique en 1844.

Les interventions de Léopold Zoude tout au long de sa carrière parlementaire se rattachent avant tout aux intérêts des dans lesquelles lui ou sa famille ont une part active (forgerie, cristallerie, commerce du bois, etc.) ainsi qu’aux intérêts généraux de la province du Luxembourg (infrastructures routières ou ferroviaires, droits de douanes, intérêts de l’agriculture, circonscriptions judiciaires, prison de Saint-Hubert…). Sans surprise, il vota contre l’acceptation du traité des 24 articles qui a démembré définitivement le Luxembourg d’avant 1839.

Ce relatif désintérêt pour ce qui ne relève pas de ces deux domaines n’empêcha pas Léopold Zoude d’être choisi à plusieurs reprises comme rapporteur de la commission des pétitions et comme rapporteur du projet de loi sur les pensions publiques (discutée en janvier et février 1841). Sa modération était par ailleurs unanimement reconnue par tous les autres députés (voir notamment l’intervention de Jean-Baptiste Nothomb dans la séance du 6 juin 1839).

Il était le beau-père de Théophile Fallon, membre du Congrès national, député de Namur et premier président de la cour des comptes.


(Extrait de : H. MOREAU, dans : Les gens de robe liégeois et la révolution de 1830, Liège, G. Thone, 1930, pp. 301)

(…) Ils furent deux du même nom, doux et apaisant comme un gazouillis d’oiseau qui siégèrent au Congrès national.

L’un, député de Neufchâteau, homme de grand sens et de solide appétit. Il avait si belle mine que la chronique satirique du temps s’en amusait quelque peu. Le Méphistophélès le soupçonnait de se servir à table d’un couvert de dimensions spéciales où la fourchette avait la proportion d’une fourche, la cuillère, celle d’un casserole à manche et le couteau, d’un cimeterre.

Le portrait qu’il a laissé reproduit, en tous cas, un visage honnêtement rempli, où les joues sont si prospères qu’on n’aperçoit qu’à peine les yeux petits et pleins de malice. Ce robuste et intelligent législateur de Saint-Hubert paraissait content de vivre et sans doute devait-il sa franche allure à l’air vif de nos Ardennes. (…)