Verwilghen Stanislas, Jean, François catholique
né en 1829 à Saint-Nicolas décédé en 1907 à Saint-Nicolas
Représentant entre 1857 et 1898, élu par l'arrondissement de Sant-Nicolas(Extrait de J.L. DE PAEPE – Ch. RAINDORF-GERARD, Le Parlement belge 1831-1894. Données biographiques, Bruxelles, Commission de la biographie nationale, 1996, pp. 605-606)
Docteur en droit de l'université de Louvain (1856), docteur en sciences politiques et adminitratives de l'université catholique de Louvain (1856)
Avocat au barreau de Termonde (1856-1889)
Banquier, président-fondateur et directeur de la Banque populaire du pays de Waes Verwilghen, Wauters et Cie, à Saint-Nicolas (1864, 1873, 1897)
Vice président de la S.A du chemin de fer de Malines à Terneuzen (1889, 1894-1906); S.A. des chemins de fer d'Anvers à Gand (1894-1896), société de tramway vicinal Saint-Nicolas-Lieldrecht
(BOCHART E., Biographie des membres des deux chambres législatives, session 1857-1858, Bruxelles, Périchon, 1858, folio 106)
VERWILGHEN, Stanislas-Jean-François
Né à Saint-Nicolas, le 20 avril 1829,
Représentant, élu par l’arrondissement de Saint-Nicolas
Après des études consciencieuses et solides à l'université de Louvain, M. Stanislas Verwilghen obtint, le 26 mars 1856, le diplôme de docteur en sciences politiques et administratives, et, le 12 août 1856, celui de docteur en droit. Préparé par des travaux soutenus et encouragé par le succès, le jeune légiste pouvait espérer de marcher dignement sur les traces de son honorable père, ancien membre du Congrès et de la Chambre des Représentants.
Aussi fut-il bientôt appelé, par les suffrages unanimes des membres du conseil communal de Saint-Nicolas, à faire partie de la commission des hospices de sa ville natale. Scrupuleux administrateur du bien des pauvres, M. Verwilghen se distingue par un dévouement absolu, une activité incessante et un zèle à toute épreuve dans l'accomplissement de sa noble tâche.
Le 24 juillet 1857, une élection partielle pour la Chambre des représentants eut lieu dans l'arrondissement de Saint-Nicolas.
Le choix des électeurs s'arrêta sur M. Verwilghen, qui accepta le mandat de ses concitoyens. Le nouvel élu se disposait à prendre place au Parlement, lorsque la dissolution de la Chambre ramena tous les députés devant le scrutin électoral.
L'honorable M. Verwilghen, appartenant franchement au parti conservateur, se remit sur les rangs, sa réélection ne fut point contestée, et son mandat lui fut rendu par la confiance publique aux élections générales du 10 décembre.
A la Chambre, le député de Saint-Nicolas s'occupe sérieusement de toutes les améliorations utiles, et l'arrondissement qu'il représente n'a pas de plus ardent défenseur.
Témoin le discours que, dans la séance du 10 mai 1858, lors de la discussion du projet de loi relatif à l'augmentation du personnel de certains tribunaux, l'honorable M. Verwilghen prononça en faveur de la création d'un tribunal de première instance à Saint-Nicolas ; membre de la minorité, l'orateur sut captiver l'attention de la Chambre par un style vigoureux et incisif, par un habile et judicieux développement de documents statistiques.
La même année, le 17 juin, dans la discussion du budget des travaux publics, l'honorable représentant demanda que la ville d'Anvers fût reliée à celle de Gand par une ligne télégraphique directe, placée le long du chemin de fer du pays de Waes.
S'appuyant sur les intérêts du commerce anversois et de l'industrie gantoise, le représentant de Saint-Nicolas sut fortifier ses observations par la logique irrécusable des chiffres, et obtint du ministre des travaux publics la promesse d'un examen attentif de cette réclamation.
Dévoué de cœur au mouvement flamand, l'honorable M. Verwilghen, dans les questions qui intéressent spécialement le progrès de la langue et le développement de la prospérité des Flandres, soutient avec énergie les intérêts de cette importante partie du pays, et se montre, dans la solution des questions d'intérêt général, animé du patriotisme le plus pur.
La carrière parlementaire du jeune député de Saint-Nicolas ouverte sous d'heureux auspices, présage un bel avenir.
(Extrait de La Chambre des représentants en 1894-1895, Bruxelles, Société Belge de Librairie, 1896, pp. 422-423)
VERWILGHEN, Stanislas-Jean-François, représentants catholique pour l’arrondissement de Saint-Nicolas
Né à Saint-Nicolas (Waes), le 20 avril 1829.
M. Verwilghen conquit en 1855 les diplômes de docteur en droit et de docteur en sciences politiques et administratives à l'Université de Louvain.
Il est avocat, président de la Commission des hospices, directeur de la Banque de Waes et fait partie des conseils d'administration des Sociétés de chemins de fer Malines-Terneuzen, Anvers-Gand et du tramway vicinal de Saint-Nicolas - Kieldrecht.
Très importante a été son intervention dans la bonne gestion des différentes voies ferrées construites, sans intervention de l'État, par des compagnies dans l'arrondissement de Saint-Nicolas et qui mettent les diverses localités du pays de Waes en communication avec les principales villes du pays.
Il préside depuis plus de vingt-cinq ans la Banque populaire du pays de Waes, une des institutions les plus anciennes de ce genre qui existe en Belgique et à la fondation de laquelle il a pris une part considérable.
Il siège à la Chambre depuis le 21 juillet 1857; il y remplaça le comte de t'Serclaes, nommé gouverneur du Limbourg. M. Verwilghen père avait été membre du Congrès national et est mort membre de la Chambre.
L'honorable député de Saint-Nicolas a été réélu pour la neuvième fois le 14 octobre 1894 par 32,702 voix.
M. Verwilghen a surtout participé aux discussions des budgets des voies et moyens, des recettes et dépenses extraordinaires et des chemins de fer, où l'intérêt de ses commettants se trouve le plus directement engagé ; dans de nombreux discours, il réclama énergiquement, mais toujours sans succès, l'exécution de la loi du 24 avril 1874 qui décrétait la construction d'un pont sur l'Escaut en face d'Anvers. Des intérêts de diverse nature, dont quelques-uns très particularistes, parvinrent toujours à entraver l'exécution de ce travail, qui eût été précieux pour le commerce et l'industrie du pays de Waes.
En 1887, il fut chargé de faire rapport sur l'importante proposition de loi de M. Frère-Orban relative à l'institution des conseils de l'industrie et du travail.
Quoique représentant d'un arrondissement essentiellement agricole, il s'est toujours montré défenseur convaincu des théories libre-échangistes. D'après lui, le salut de l'agriculture ne se trouve pas dans les mesures protectionnistes.
L'un des premiers, il se rallia à la proposition de révision de la Constitution déposée en 1890 par M. Janson. Il y voyait le seul moyen de réaliser l'article du programme conservateur qui promettait une large extension du droit de suffrage. Pendant toute la période révisionniste, il resta fidèle à la politique préconisée par M. Beernaert, qu'il soutint notamment dans la question de la représentation proportionnelle.
M. Verwilghen est commandeur de l'Ordre de Léopold et décoré de la Croix civique de première classe, ainsi que de la Décoration de première classe des mutuellistes.
(Extrait du Vingtième Siècle, du 2 novembre 1907)
M. St. Verwilghen, dont nous avons annoncé le décès, était une des personnalités les plus en vue de Saint-Nicolas.
Docteur en droit, docteur en sciences politiques et administratives, commandeur de l’ordre de Léopold, ayant représenté l'arrondissement à la Chambre durant plus de quarante ans, il avait encore été membre et président de la commission des hospices civils durant cinquante ans. président de la fabrique d'église, président d'honneur de la Maison des Ouvriers.
Longtemps encore on se souviendra à Saint-Nicolas de ce beau vieillard. un peu courbé sous le poids de l'âge, toujours gai, souriant, affable, qui avait gardé jusqu'en ses derniers jours son enthousiasme pour tout ce qui est juste et généreux.
Au Parlement, M. Verwilghen prit une large part aux discussions des projets de loi, notamment en 1874, concernant l'établissement de communications aisées entre Anvers et le Pays de Waes. Puis il fut un des premiers à donner son adhésion à la révision de cette Constitution votée par son père, Pierre Verwilghen.
Il se montra toujours libre-échangiste convaincu, quoiqu'il représentât un arrondissement, essentiellement agricole et il n'est point de réforme sociale à laquelle il ait refusé son concours.
A Saint-Nicolas même il contribua à la création de la Banque de Waes ct fonda la Banque Populaire.