Vander Stichelen Jules, Edmond liberal
né en 1822 à Gand décédé en 1880 à Bruxelles
Ministre (travaux publics et affaires étrangères) entre 1859 et 1870 Représentant entre 1857 et 1870, élu par l'arrondissement de Gand(Extrait de : E. BOCHART, Biographie des membres des deux chambres législatives, session 1857-1858, Bruxelles, M. Périchon, 1858, pp 27 et suivantes)
VANDERSTICHELEN Jules- Edmond,
Né à Gand, le 18 septembre 1822,
Représentant, élu par l’arrondissement de Gand
Ancien élève de l'Université de Gand, M. Vanderstichelen fut reçu avocat en 1846, et ne tarda pas à se distinguer parmi les membres du jeune barreau gantois.
Dès 1849, ses opinions libérales furent nettement exprimées dans quelques articles dont il dota le Messager de Gand. A la transformation de cet organe politique sous le nom de Journal de Gand, M. Vanderstichelen consacra plus de temps aux travaux de la presse, et vit croître rapidement sa renommée d'homme de science et d'avenir.
En 1851, lorsque le parti libéral parvint à se faire jour dans la grande cité flamande, l'attention publique se porta sur M. Vanderstichelen, et le jeune avocat, le publiciste fut élu membre du conseil communal de Gand.
Trois années après, le parti catholique, reprenant ses avantages, renversa la majorité des membres du conseil ; M. Vanderstichelen rentra dans la vie privée, ou plutôt fit tourner ses loisirs au profit du travail et de l'étude. La presse militante le compta plus que jamais parmi ses meilleurs soutiens.
Les élections du 10 décembre 1857 firent triompher les opinions de M. Vanderstichelen. L'ex-conseiller communal, élu représentant, entra au Parlement, précédé d'une réputation solidement établie par son généreux dévouement et son patriotisme éclairé. Aussi, dès la formation du bureau, fut-il choisi pour l'un des secrétaires de la Chambre.
A la confiance de ses honorables collègues, le nouveau secrétaire a répondu par une assiduité scrupuleuse et par une activité digne des plus grands éloges.
Le projet de loi sur les conseils de prud'hommes a fourni tout récemment au député gantois l'occasion de faire brillamment ses preuves. Nommé rapporteur de la loi, au nom de la section centrale, il s'est montré digne de l'honorable tâche qu'il avait acceptée. La réorganisation des conseils de prud'hommes ne pouvait être plus habilement élucidée, plus consciencieusement préparée à la discussion publique.
La première question soulevée par le projet était naturellement de savoir s'il y avait des motifs sérieux de chercher à développer cette juridiction exceptionnelle.
« L'expérience, dit l'honorable rapporteur, répond à cet égard d'une manière décisive. L'institution des prud'hommes n'a cessé depuis un demi-siècle de conquérir du terrain, et aujourd'hui il est démontré qu'elle est une nécessité de l'état social nouveau qu'a créé le magnifique épanouissement de l'industrie. »
Expliquant avec infiniment d'art et de raison les rapports par analogie et par différence entre la juridiction des prud'hommes et des tribunaux de commerce, M. Vanderstichelen montre la nécessité de leur conserver à toutes deux une existence distincte ; il traite à fond la question de constitutionnalité, et examine la portée des modifications que le nouveau projet apporte à l'organisation actuelle.
Avant d'entrer dans les questions de détail, l'honorable rapporteur est amené à parler de l'instruction du peuple, et voici comment il s'exprime :
« Un point a frappé la section centrale, c'est la condition proposée, pour pouvoir être inscrit comme électeur, de savoir lire et écrire. Jusqu'ici cette condition n'avait été attachée qu'à l'éligibilité. Est-il certain que l'on trouvera en nombre suffisant des ouvriers possédant de l'instruction, ou plutôt ayant conservé jusqu'à un certain âge les notions qu'ils ont reçues dans leur jeunesse ? C'est ce que l'expérience démontrera, quoiqu'il soit malheureusement avéré que, faute d'exercice, ces notions ne persistent pas longtemps, sans qu'on soit toutefois autorisé à en conclure que même là où elles se sont complètement perdues, le temps passé à l'école soit stérile pour l'enfant du peuple. Il y a quelque chose qui reste toujours, c'est une plus grande rectitude de l'intelligence et un plus grand esprit d'ordre. Quoi qu'il en soit, la section centrale a jugé que le respect dû au grand principe de l'instruction populaire exigeait que l'expérience fût tentée. Il faut au moins que l'hommage soit rendu en haut, si l'on veut qu'il soit rendu en bas. Il est utile que l'ouvrier constate une fois de plus ce qu'on pense, dans d'autres régions, de l'importance de l'instruction, et qu'il n'y a que celle-ci qui puisse lui assurer une supériorité dans sa classe. »
Et plus loin, parlant de l'équilibre à établir entre l'élément ouvrier et l'élément patron :
« Quant au danger de provoquer ainsi un fâcheux antagonisme au sein des conseils de prud'hommes, la section centrale ne s'en est pas émue. L'antagonisme est bien plus à craindre là où il existe des froissements secrets. Là, au contraire, où pleine satisfaction est donnée à des prétentions légitimes, il y a gage de bonne entente et d'harmonie. Il est vrai de dire d'ailleurs, avec l'exposé des motifs, qu'il y a un sentiment naturel qui porte l'homme, dans certaines positions, à chercher à se distinguer par la dignité de sa conduite. »
Des principes fondamentaux de la loi passant à la discussion des articles, l'honorable rapporteur met un soin extrême à rencontrer toutes les objections, à soutenir, à améliorer cette loi sur laquelle tant d'avis sont partagés.
La discussion si sage et si intelligente des amendements n'a pas fait moins d'honneur à M. Vanderstichelen que son rapport primitif. Partout mêmes précautions dans l'intérêt de tous, même entente du droit et des affaires, même déploiement de force et de logique.
La loi de la réorganisation des conseils de prud'hommes a été votée le 4 mai, et le nom de l'honorable rapporteur est désormais attaché à ce code des patrons et des ouvriers.
Mais la carrière parlementaire vient à peine de s'ouvrir pour M. Vanderstichelen : le député gantois ne pouvait y faire les premiers pas avec plus d'honneur et de talent.
(Extrait de L’Echo du Parlement, du 23 juillet 1880)
Nécrologie
Funérailles de M. Jules Vanderstichelen
Les funérailles de M. Vanderstichelen, ancien ministre des travaux publics et des affaires étrangères, gouverneur de la Banque de Belgique, ancien représentant de Gand, commandeur de l'ordre de Léopold, grand-croix des ordres du Lion néerlandais, de la Couronne royale de Prusse, des SS. Maurice et Lazare, du Christ de Portugal, grand-officier de la Légion d'honneur, ont été célébrées aujourd'hui à Bruxelles. Dès dix heures et demie un grand nombre de personnes arrivaient à la maison mortuaire, boulevard de l'Observatoire. Le Roi était représenté par MM. Jules Van Praet, ministre de sa maison, Paul Devaux, chef du cabinet de Sa Majesté, le général baron de Villiers, aide de camp, et le capitaine Donny, officier d'ordonnance ; la maison du comte de Flandre était représentée par le capitaine baron Vandertraeten de Waillet.
M. Frère-Orban, ministre des araires étrangères, chef du cabinet, et les autres ministres à portefeuille étaient aussi à la maison mortuaire, ainsi que M. le baron de Sélys-Longchamps, vice-président du Sénat, MM. Bischoffsheim, Graux et d'autres membres de cette assemblée, MM. Pirmez et Vandenpeereboom, anciens ministres de l'intérieur et membres de la Chambre des représentants. M. Boekstael, député de Mons, MM. Ch. Faider, procureur général près la cour de cassation, le chevalier Hynderick, conseiller de cette cour, De Prelle de la Nieppe, premier président de la cour d'appel dc Bruxelles, Verdussen, procureur-général et plusieurs conseillers de cette cour, les généraux Vauthier et Vandersmissen, les gouverneurs, directeurs et administrateurs de tous les grands établissements financiers de la capitale et du pays. On remarquait également la présence d'un grand nombre de membres du corps diplomatique.
Une des pièces du rez-de-chaussée avait été convertie en chapelle ardente ; sur le cercueil reposaient de superbes couronnes de fleurs, posées là par des amis du défunt et par le personnel de la Banque de Belgique.
Deux discours ont été prononcés.
M. Sainctelette, ministre des travaux publics, a pris la parole en ces termes :
« L'homme éminent dont nous déplorons aujourd'hui la mort soudaine et si prématurée a, pendant neuf ans, dirigé le département des travaux publics. Il y a rendu de grands services au pays et à I'Etat.
« Etranger par ses études aux questions de transport, par ses premiers travaux aux méthodes administratives, il sut bientôt résoudre les unes et user des autres. Un esprit net, alerte, actif, un jugement sûr, un caractère résolu lui firent, presque au début, reconnaître et prendre la voie dans laquelle il fallait vraiment s'engager.
« Alors, l'opinion publique n'était pas encore fixée sur là valeur de l'exploitation, par l'Etat, des chemins de fer. On en exagérait les inconvénients, on n'en apercevait pas les avantages. M. Vanderstichelen s'efforça d'atténuer les uns et de mettre les autres en vive lumière. Une observation exacte des faits lui apprit que les frais variables de transport décroissent. par unité, en raison de la longueur du parcours, et il comprit tout de suite qu'une tarification établie conformément à cette loi ouvrirait à nos industries de nouvelles et vastes zones d'achat et de vente. Le succès fut prompt et considérable. En Belgique. la cause de l'exploitation par I'Etat, fut définitivement gagnée.
« A l'étranger. dans plusieurs pays voisins, les industriels et les commerçants réclament avec insistance l'adoption de ce tarif, qu'ils appellent le tarif belge, mais que l'on doit, pour être juste, désigner du nom de M. Vanderstichelen.
« Je ne rappelle que son œuvre principale. Il serait trop long d'énumérer toutes les améliorations qu'il a introduites dans les divers services du département. Sous son énergique impulsion, le progrès de la prospérité nationale devint le souci constant de l'administration. Tous s'appliquèrent à bien desservir les vraies aspirations du public et à y approprier, chaque jour davantage, la fonction et l'organisation des services publics.
« C'est un important et difficile travail que de fonder une administration, alors. surtout que le service qu'elle doit mettre en mouvement est de création récente et que, sans cesse, il se développe ou se transforme ; M. Vanderstichelen a personnellement pris, dans ce travail, une très large part. Beaucoup et des meilleurs parmi les règlements généraux du chemin de fer lui sont dues.
« Juste el sagace appréciateur des mérites et des aptitudes spéciales de ses collaborateurs, il a constamment utilisé et augmenté les forces du département. Les choix qu'il a faits ont été presque toujours applaudis par l'opinion et consacrés par le succès.
« A la Chambre, absorbé par son département, M. Vanderstichelen n'a qu'en de rares circonstances pris part aux discussions politiques,. mais très ferme dans ses opinions, il suivait les moindres incidents de nos luttes avec une attention pleine de clairvoyance. Il débattait les questions d'intérêts matériels, comme aiment à le faire les Anglais, simplement, sobrement, avec une clarté parfaite et la plus entière possession de tous les éléments. Aussi sa parole y avait elle acquis en ces matières beaucoup d'autorité.
« Aimable, modeste, bienveillant, de relations sûres, d'une loyauté à toute épreuve, il y inspira à tous une haute estime, à la plupart une affection dévouée.
» Quand son jeune fils entrera dans la vie active, il s'y sentira protégé par le respect dont est entouré le nom qu'il porte, soutenu par une unanime sympathie, encouragé par la mémoire que le pays gardera d'une carrière si noblement et si utilement consacrée à le servir.
» Qu'il en trouve la preuve dans l'affliction sincère et vive de cette nombreuse assistance, venue pour rendre un dernier hommage, dire un suprême adieu à celui qui, dans la vie publique comme dans la vie privée, dans le commandement comme dans le conseil, a montré tant et de si précieuses qualités. »
M. Dumonceau de Bergendal, vice-gouverneur de la Banque de Belgique, a prononcé le second discours. Le voici :
« Messieurs,
« En venant au nom de la Banque de Belgique adresser un dernier adieu. à celui qui fut, trop peu de temps, hélas !son chef honoré et respecté, notre pensée n'est pas de retracer la vie si bien remplie de l'homme éminent que nous pleurons aujourd'hui.
« Une voix plus autorisée que la mienne vous a dit ce que fut l'homme d'Etat, le ministre, le député dans la brillante carrière qu'il a parcourue. Nous avons à rappeler l'administrateur intègre, loyal, intelligent qui consentit dans un moment difficile à prendre la direction des affaires de la Banque de Belgique.
« En 1878, la Banque se relevait à peine des désastres qui l'avaient frappée ; beaucoup dans le monde des affaires prédisaient que sa chute était prochaine et bien que de grandes difficultés eussent été vaincues, il restait tant à faire que l'avenir était encore incertain.
Cédant aux instances du conseil d'administration de la Banque et aux sollicitations de nombreux actionnaires, Vanderstichelen n'hésita pas et fit œuvre de profond dévouement en acceptant les fonctions de gouverneur.
« Alors commença pour lui une vie de préoccupations incessantes et de labeurs sans fin, au milieu desquels il semblait du reste se jouer, voyant toujours avec une rectitude de jugement admirable quelle était la ligne à suivre au milieu des écueils semés sur sa route.
« Dès les premiers jours de son administration, son but était marqué. La reconstitution de la Banque de Belgique, tel fut l'objet que poursuivit sans relâche son inébranlable volonté. Chaque jour il en parlait ; et lorsqu'une de ces difficultés toujours renaissantes venait à l'encontre de ses projets, loin de fléchir, il se redressait pour écarter l'obstacle avec une sagacité remarquable.
« Enfin il semblait être arrivé à la réalisation de ses désirs ; hélas! un mal terrible devait l'arrêter dans sa marche. Quelques jours ont suffi pour éteindre cette brillante intelligence.
« Quelle perte irréparable, messieurs, et combien nous partageons les douleurs de cette veuve éplorée, de ses enfants adorés, auxquels nous sommes impuissants à apporter d'autre consolation que l'expression de nos profonds regrets.
« Vanderstichelen ! cher gouverneur ! tu étais notre guide et notre ami. Ton œuvre s'accomplira ; ton nom restera attaché à la reconstitution de la Banque, comme ton souvenir restera gravé dans nos cœurs.
« Adieu, Vanderstichelen, adieu ! »
A onze heures, un corbillard est venu chercher le corps ; le deuil était conduit par des membres de la famille, aux premiers rangs desquels se trouvait un enfant de onze ans, M. Charles Vanderstichelen, le fils du défunt regretté, et son frère. M. Charles Rogier, qui était l'oncle par alliance de M. Vanderstichelen, se trouvait parmi les membres de la famille.
Le cortège funèbre s'est rendu à l'église Sainte-Gudule.
M. Vanderstichelen a été enterré à Laeken dans le caveau de la famille.
Conformément à ses dernières volontés, les troupes n'ont pas rendu à sa dépouille mortelle les honneurs militaires auxquels lui donnait droit sa qualité de commandeur de l'ordre de Léopold.
(Paul BERGMANS, STICHELEN (Jules-Edmond VANDER), dans Biographie nationale de Belgique, t. XXIV, 1926-1929, col. 27-29)
STICHELEN (Jules-Edmond VANDER), homme politique, né à Gand, le 18 septembre 1822, mort â Bruxelles., le 19 juillet 1880, Fils de Charles-Joseph-Benoît, vérificateur des droits d'entrée et de sortie, et de Marie Caroline Doop, il fit ses études à l'Université de sa ville natale et fut reçu docteur en droit le 5 septembre 1846. Il ne pratiqua pas longtemps le barreau et se lança dans la carrière politique. Entre à la Société libérale constitutionnelle, fondée en 1848, il en devint secrétaire en 1852, et lui donna une impulsion nouvelle. Il fut élu conseiller communal en 1853, et prit une part active au mouvement qui renversa en 1857 l'administration catholique présidée par Delehaye. Les élections communales de 1857 furent un triomphe pour le parti libéral dans les grandes villes du pays, et obligèrent le ministère catholique à démissionner pour faire place au cabinet libéral qui dirigea le pays jusqu'en 1870.
Elu député de Gand, le 10 décembre 1857, Vander Stichelen fit partie de la représentation nationale pendant toute la durée du régime libéral. Dès les débuts de sa vie parlementaire, il manifesta son activité par des rapports sur divers projets de loi : police des étrangers, chemin de fer Gand-EecIoo, conseils des prudhommes, titre premier du livre II du Code pénal. Le 14 janvier 1859, il entra dans le cabinet Rogier, comme ministre des travaux publics, en remplacement de G.-J. Partoes, et occupa ces fonctions pendant neuf ans, puis succéda à Rogier. le 3 janvier 1868, comme ministre des affaires étrangères.
Aux travaux publics, qui comprenaient alors les chemins de fer, Vander Stichelen s'absorba dans l'étude des questions de son département, et se signala par la netteté de ses vues ainsi que par la sûreté de son jugement. Les discours qu'il prononçait chaque année lors de la discussion de son budget sont remarquables par la sobriété, la lucidité et la connaissance profonde du sujet. II s'attacha spécialement aux problèmes relatifs aux transports, mettant en lumière les avantages de l'exploitation de la voie ferrée par l'Etat, alors fort controversée. On lui doit de fortes réductions des tarifs des chemins de fer, postes et télégraphes. Il créa notamment ce qu'on appela le tarif belge, c'est-à-dire un barème du prix de transport des voyageurs, décroissant en raison de la longueur du parcours effectué, de manière à favoriser les communications à longue distance ; cette réforme démocratique fut détruite par le cabinet Malou en 1870.
Pendant son passage aux affaires étrangères, il eut s'occuper des négociations avec la France au sujet de l'incident créé par le rachat par la Compagnie française de l'Est de deux réseaux de chemins de fer belges appartenant à des compagnies, le Grand-Luxembourg et le Liégeois-Limbourgeois. Le gouvernement belge se montra fermement résolu à remplir les devoirs résultant de sa neutralité, et les rapports furent un moment si tendus que le condit faillit amener une guerre en 1869 ; mais Napoléon III recula.
Le changement politique interne de 1870 enleva, à Vander Stichelen, à la fois son mandat de député et son portefeuille ministériel. II se présenta sans succès aux élections de 1874, et renonça alors la politique active. En 1878, il fut nommé gouverneur de la Banque de Belgique, qui se relevait à peine des désastres qui l'avaient frappée; il s'attachait sa reconstitution quand il mourut inopinément, des suites d'un anthrax, au milieu des fêtes du Cinquantenaire national. II fut enterré au cimetière de Laeken.
Commandeur de l'Ordre de Léopold, grand-officier de la Légion d’honneur, il fut honoré de haute grades de nombreux ordres étrangers. Il avait deux frères : Félix, avocat de premier ordre en matière commerciale et bâtonnier du barreau gantois en 1885-1886, et Gustave, directeur des contributions. De son mariage avec la fille du diplomate Firmin Rogier, Louise, il eut quatre enfants, dont un fils, Charles.