Van Hoorebeke Emile libéral
né en 1816 à Gand décédé en 1864 à Bruxelles
Ministre (travaux publics) entre 1850 et 1855 Représentant entre 1848 et 1855, élu par l'arrondissement de Gand(Extrait de : Annuaire statistique et historique belge, Bruxelles, C. Muquardt, 1865, pp. 302--303)
Décédé le 22 août à Bruxelles, Émile Van Hoorebeke, administrateur de la Banque de Belgique, ancien ministre des travaux publics, ancien membre de la Chambre des représentants, ancien professeur de droit public à l'université libre, officier de l'ordre de Léopold, grand-croix de plusieurs ordres, etc., etc.
« Emile Van Hoorebeke naquit à Gand le 24 septembre 1817. Il suivit les cours de l'athénée de cette ville, et pendant six années consécutives il y recueillit le prix d'excellence. Ses études à l'université ne furent pas moins brillantes. A peine eut-il obtenu le grade de docteur en droit que les goûts littéraires qu'il a toujours conservés le portèrent de préférence vers la carrière du publiciste, de l'homme de lettres, que vers l'exercice de la noble profession d'avocat, dans laquelle, cependant, de brillants succès lui furent parfois réservés.
« Van Hoorebeke devint bientôt rédacteur en chef d'un journal de Gand ; plus tard il fut attaché à l'une des feuilles libérales les plus accréditées de Bruxelles et toujours il se fit remarquer par l'éclat de son style et la parfaite convenance de sa polémique. Professeur de droit public à l'université libre de Bruxelles, son cours fut suivi avec le plus vif intérêt par de nombreux élèves. Les études sérieuses auxquelles il dut se livrer alors ouvrirent de nouveaux horizons à son esprit, et il publia successivement quelques ouvrages estimés, parmi lesquels nous citerons les suivants :
« Etudes sur le système pénitentiaire en France et en Belgique, 1843 ; Traité de la complicité en matière pénale, 1846 ; Considérations à l'appui du projet de réforme du Code d'instruction criminelle, 1846 ; Traité des prescriptions en matière pénale, 1847; Manuel du droit public interne en Belgique, 1848.
« Le talent dont fit preuve Van Hoorebeke dans sa laborieuse carrière appela bientôt l'attention publique sur lui, et lors des élections de 1847, le collège électoral d'Eecloo l'honora du mandat de représentant. A la Chambre comme dans la presse, comme au barreau, comme dans la chaire du professeur, notre ami occupa bientôt une position distinguée; aussi aux élections suivantes, il fut investi d'un double mandat de représentant par les districts électoraux d'Eecloo et de Gand. Il opta pour celui offert par sa ville natale.
« Plus tard, lorsqu'un honorable ministre des travaux publics, M. Rolin, désira quitter la vie politique, Van Hoorebeke fut appelé par le Roi, le 12 août 1850, à l'honneur de lui succéder; il conserva ces hautes fonctions jusqu'au 30 mars 1855. Dans cette longue carrière ministérielle, l'amitié de ses amis politiques et l'estime de ses adversaires ne lui firent jamais défaut. Le Roi, juste appréciateur de son dévouement, le nomma officier de son ordre et plusieurs souverains étrangers lui décernèrent de hautes distinctions.
« Van Hoorebeke quitta le ministère dans un état d'honorable pauvreté et bientôt la carrière politique active lui fut fermée par les mêmes électeurs qui naguère l'avaient envoyé siéger au Parlement. Alors quelques amis, qui avaient pu reconnaître l'étendue de ses connaissances et ses aptitudes administratives, le firent entrer dans les conseils de quelques-unes des compagnies financières ou industrielles les plus importantes de Belgique.
« Van Hoorebeke fut élu membre du conseil de surveillance de la Banque de Belgique le 17 mars 1857.
« A la mort de M. Anspach, administrateur, en juin 1857, le choix unanime de ses collègues l'appela à le remplacer temporairement. Présenté comme premier candidat par l'assemblée générale des actionnaires, le 15 mars 1859, il fut nommé administrateur de la Banque par arrêté royal du 30 du même mois.
« A peine Van Hoorebeke eut-il pu faire apprécier les rares qualités pratiques de son intelligence appliquées à l'administration des affaires, qu'il fut appelé successivement à siéger dans les conseils d'administration d'un grand nombre de compagnies belges ou étrangères, parmi lesquelles nous citerons les sociétés de Saint-Léonard (outils), de la Providence, des hauts fourneaux de l'Espérance, de la linière Saint-Léonard, de la Compagnie générale de matériels de chemins de fer, de la Compagnie immobilière de Belgique, des compagnies de chemins de fer de Pepinster à Spa, du Nord français, du Nord de l'Espagne, de Cordoue à Malaga, etc., etc. Partout Van Hoorebeke apporta un contingent d'activité, d'intelligence, de dévouement affectueux qui lui créa autant d'amis qu'il comptait de collègues... »
(Discours de M. Fortamps.)
(Extrait de : E. VARENBERGH, dans Biographie nationale de Belgique, t. IX, 1886-1887, col. 463)
VAN HOOREBEKE Emile, professeur, homme politique, né à Gand le 24 septembre 1816, décédé à Bruxelles le 22 août 1864. Il était fils de Jean-François. Il fit ses études à l’athénée, puis à l’université de sa ville natale. Reçu avocat, ses goûts littéraires le portèrent à entrer dans la carrière de publiciste : il collabora activement au Journal des Flandres, puis s’étant établi à Bruxelles, entra dans la rédaction de l'Observateur ; Il devint ensuite professeur de droit public à l’université de Bruxelles, et publia plusieurs travaux juridiques. En 1847, il fut élu représentant de l’arrondissement d’Eeclo, et aux élections suivantes, celui de Gand lui accorda également ses suffrages ; il opta pour ce dernier. En 1850, il remplaça M. Rolin comme ministre des travaux publics et conserva son portefeuille jusqu’en 1855. N’ayant plus été réélu à la chambre, il quitta la carrière politique, et son aptitude pour les affaires le fit entrer dans des entreprises financières et industrielles. Elu membre du conseil de surveillance de la Banque de Belgique, il ne tarda pas à en devenir administrateur en 1859. Il fut également associé à la direction d’un grand nombre de compagnies auxquelles son intelligence, son activité et ses connaissances furent d’un grand secours. Van Hoorebeke était officier de l’ordre de Léopold et décoré de plusieurs ordres étrangers.