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Trémouroux Hyppolyte (1803-1888)

Portrait de Trémouroux Hyppolyte

Trémouroux Hyppolyte, Joseph libéral

né en 1803 à Perwez décédé en 1888 à Orbais (Perwez)

Représentant entre 1847 et 1859, élu par l'arrondissement de Nivelles

Biographie

(Extrait de J.L. DE PAEPE – Ch. RAINDORF-GERARD, Le Parlement belge 1831-1894. Données biographiques, Bruxelles, Commission de la biographie nationale, 1996)

Docteur en droit de l’université de l’Etat de Louvain (1826)

Membre de la commission de sûreté publique de Nivelles (1830), capitaine de la garde civique de Nivelels (1831)

Avocat à Nivelles ; substitut (1832-1834), puis procureur du Roi au tribunal de première instance de Nivelles (1834-1847)

Echevin (1830-1831) puis conseiller communal de Nivelles (1835-1836)

Conseiller provincial du Brabant (1836-1847)

Sénateur pour l'arrondissement de Nivelles (1876-1878)

(Co)fondateur des Forges de Sarrebruck (1826), de la S.A. des mines du Luxembourg et des Forges de Sarrebrouck (1862-1865), de la S.A. des Laminoirs, Hauts fourneaux, Forges, Fonderies et Usines de la Providence (1858, 1865)


(Extrait de : BOCHART, Biographie des membres des deux chambres législatives, Bruxelles, 1858, folio n°97)

Reçu docteur en droit à l’université de Louvain en 1826, M. Tremouroux fut bientôt appelé par les événements politiques à rendre d’utiles services au pays.

En septembre 1830, il accepta les fonctions de membre de la Commission de sûreté publique à Nivelles, et contribua énergiquement au maintien de l’ordre.

Nommé échevin de cette ville le 22 octobre, il fut élu capitaine de la garde civique en 1831 ; mais ayant fixé sa résidence à Bruxelles, il se démit de ses divers emplois.

Lors de l’organisation judiciaire, un arrêté du 4 octobre 1832 nomma M. Tremouroux substitut du procureur du roi au tribunal civil de première instance de Nivelles. En 1834 l’honorable magistrat fut placé à la tête du parquet près du même siège.

L’année suivante, il entra au conseil communal et ne tarda pas à être lu membre du conseil provincial du Brabant pour le canton de Perwez. Il remplit ces dernières fonctions jusqu’en 1847, époque où l’augmentation du nombre des membres de la législature donna à l’arrondissement de Nivelles un député de plus à élire.

M. Tremouroux, dévoué à l’opinion libérale, se mit sur les rangs, sacrifia sa position de procureur du roi, et fut élu membre de la représentation nationale.

La fermeté, la franchise de caractère et l’activité de l’ancien magistrat ne se démentirent pas au parlement.

On n’a pas oublié les nobles paroles qu’il prononça à la chambre, le 28 janvier 1850, dans la délicate question des denrées alimentaires.

« Messieurs, je m’honore d’être du nombre de ceux qui sont venus dans cette enceinte grossir la minorité courageuse dont parlait, il y a quelques jours, M. le ministre de l'intérieur, et qui enfin devenue majorité a composé le cabinet.

« Cependant, messieurs, je regrette de le dire, je n’ai pu la suivre dans la question si grosse du budget de la guerre, et je me vois forcé de m’en séparer de nouveau dans la question non moins grosse des céréales (…) Mais ni la reconnaissance, ni la nécessité de resserrer les liens de la majorité libérale ne me commandent le sacrifice de convictions profondes dans les questions qui intéressent aussi vivement la prospérité et l’avenir du pays. »

Fidèle à ses principes, l’honorable M. Tremouroux n’a jamais fait passer ses affections de parti avant les intérêts généraux, son opinion personnelle avant une sérieuse appréciation des faits.

Dans ses observations sur divers travaux d’utilité publique, dans ses rapports sur plusieurs projets de chemins de fer, comme dans les questions administratives et financières, l’honorable représentant de Nivelles a toujours su garder une juste mesure, et peser équitablement les avantages des particuliers et les intérêts de l’Etat, sans se laisser dominer par des désirs ou des craintes.

Le 9 juin 1854, le Roi récompensa les vingt années de services publics de M. Tremouroux, en le nommant chevalier de l’ordre Léopold.

En 1855, l’honorable député de Nivelles fit appelé à faire partie de la grande Commission des haras. Ses connaissances en administration et en matière hippiatrique y furent de la plus grande utilité en faveur des haras de l’Etat.

Toujours réélu à la chambre, M. Tremouroux avait encore devant lui une longue et belle carrière parlementaire. La simplicité de ses goûts, le besoin du repos après la lutte, la satisfaction donnée à son parti par la majorité du corps électoral lui inspirèrent la pensée d’une retraite à laquelle on était loin de s’attendre.

Aux élections générales de 1857, l’honorable représentant de Nivelles annonça sa résolution de renoncer à un nouveau mandat.

Rentré dans la vie privée, il a rapporté au foyer de la famille la conscience d’un bon citoyen, une vie pure et une réputation sans tache. C’est le plus bel héritage qu’on puisse laisser à ses enfants.