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Thienpont Léon (1815-1909)

Thienpont Léon, Victor, Jean catholique

né en 1815 à Audenarde décédé en 1909 à Audenarde

Représentant entre 1852 et 1878, élu par l'arrondissement de Audenarde

Biographie

(Extrait de : E. BOCHART, iographie des membres des deux chambres législatives, session 1857-1858, Bruxelles, M. Périchon, 1858, folio n°96)

THIENPONT Léon-Victor-Jean

Né à Audenaerde, le 17 avril 1815,

Représentant, élu par l’arrondissement d’Audenarde

M. Thienpont a commencé ses études universitaires à Louvain, et il les a terminées à Liége où, après avoir été pendant deux ans chef de clinique sous le célèbre professeur Lombaerts, il a obtenu en 1842 le diplôme de docteur en médecine.

Pour se perfectionner, le jeune docteur visita successivement Paris et l'Allemagne, demeura quelque temps à Berlin, et, à son retour en Belgique, il s'établit à Thielt.

Dirigeant bientôt ses idées vers les sciences qui touchent à l'agriculture, il étudia l'hippiatrique et s'occupa de l'élève des chevaux.

Médecin et agronome, il se distingua dans cette double qualité parmi les citoyens les plus utiles et les plus dévoués.

En 1852, M. Thienpont fut élu pour la première fois à la Chambre des représentants par l'arrondissement d'Audenaerde. Son père, président du tribunal, avait siégé au Congrès et à la Chambre jusqu’en 1848, et ne s’était retiré du Parlement que pour cause d’incompatibilité avec ses fonctions de magistrat.

Depuis cette époque, l’honorable député a toujours été réélu.

La discussion sur l’interprétation de l’article 18 de la loi sur l’art de guérir lui servit de début parlementaire. Le nouveau représentant apportait à cette discussion l’activité de son expérience médicale. Il parla sur la nécessité des bonnes et longues études pour la médecine.

« On doit, dit-il, exiger des garanties sérieuses de ceux qui ont à soigner la santé publique, de ceux entre les mains desquels se trouvent déposées la santé et la vie des citoyens.3

A la même session et à celle de 1855-1856, l’honorable membre s'étendit longuement sur l'entretien des pauvres dans les hospices et dans les dépôts de mendicité.

Quelques rapports sur des pétitions et sur des naturalisations ont fourni la preuve de la lucidité du style de l'honorable M. Thienpont, qui sait rester simple et digne, et ne se lance jamais dans les digressions inutiles.

La session 1856-1857 avait une importante question à traiter, celle des jurys d'examen.

Pour la faculté de médecine, le représentant d'Audenaerde demanda que les docteurs fussent pourvus d'un diplôme sur les trois branches de l'art de guérir.

C'est surtout dans l'intérêt des campagnes qu'il émit cette opinion. Les spécialités peuvent et doivent se rencontrer dans les villes ; mais dans les campagnes, il se présente des cas nombreux où le médecin, éloigné de tout confrère, a besoin d'exercer immédiatement soit la médecine, soit la chirurgie, soit l'art des accouchements. S'il n'est pas apte à pratiquer dans les trois branches, il manque de cette qualité si nécessaire que l'on appelle l'utilité directe, il faut courir au loin pour suppléer à son insuffisance. Les études complètes sont donc indispensables ; et faire une exception pour les médecins des campagnes, ce serait rendre un mauvais service au pays.

Tel est le résumé de l'opinion qu'a exprimée l'honorable membre sur les études à imposer aux aspirants au grade de docteur en médecine.

Nous partageons entièrement son avis: C'est celui de l'humanité et de la raison. Le diplôme final doit être la déclaration d'études complètes sur toutes les branches d'une profession que la société ne saurait entourer de trop de garanties.

Professant sagement des opinions conservatrices, l'honorable M. Thienpont n'écoute que sa conscience, et ne sacrifie jamais les intérêts généraux du pays au simple intérêt de parti.