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Royer de Behr Auguste (1824-1886)

Royer de Behr Auguste, Nicolas catholique

né en 1824 à Namur décédé en 1886 à Anvers

Représentant entre 1859 et 1876, élu par l'arrondissement de Namur

Biographie

(BROUWERS D.D., dans Biographie nationale de Belgique, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1908-1910, tome 20, col. 297-299) ROYER DE BEHR (Auguste-Nicolas-Maximilien), homme politique, fils d'Auguste-Philippe Royer, né à Namur, le 19 octobre 1824, mort à Anvers, le 4 août 1886. Son père lui avait fait donner une instruction extrêmement complète ; il s'occupa d'organiser des concerts musicaux à Namur, entra dans les discussions de politique communale. Son rôle, comme échevin, fut particulièrement important, et entre autres, lors de la véritable création du beau musée de Namur, c'est-à-dire lorsqu'on transporta les collections du palais de justice à l'ancienne Boucherie où elles sont encore - bien à l'étroit, il est vrai - à l'heure actuelle. Le 14 juin 1859, il fut élu membre de la Chambre des représentants pour l'arrondissement de Namur, dont il défendit les intérêts avec beaucoup d'éloquence et de droiture jusqu'en 1876. De 1860 à 1868 surtout.il intervint d'une façon très active dans les principales discussions qui surgirent au sein du Parlement. C'est ainsi qu'il combattit, à propos de subsides sollicités pour les ateliers d'apprentissage, le principe de l'intervention permanente de l'Etat dans les affaires industrielles ; lors de la discussion de la loi monétaire en 1861, il se prononça, par un très savant discours, en faveur du cours légal de l'or. En 1862, il intervint à plusieurs reprises dans le débat suscité par les pétitions d'Anvers au sujet des fortifications et se montra partisan convaincu d'un système complet de travaux, destinés à protéger notre territoire contre l'invasion étrangère. Il combattit le projet de loi, déposé par M. Tesch, sur les fondations de bourses au profit de l'enseignement public. Aussi en 1863, lorsque Léopold Ier offrit à Mr Dechamps la mission de constituer un cabinet, le chef de la droite offrit à M. Royer de Behr un portefeuille dans la nouvelle combinaison ministérielle. Mais celle-ci ne devait pas voir le jour ; le ministère libéral reprit la direction des affaires avec Rogier, Frère et Bara. Royer de Behr intervint encore dans les discussions soulevées par l'accise sur le sel, par le projet de réforme électorale, et ce fut à cette occasion qu'il se déclara partisan du suffrage universel, auquel il fallait arriver par degrés (séances des 19 février et 26 mars 1867). Il intervint surtout dans les discussions d'ordre économique ; il fut un défenseur très sérieux du libre-échange et de la liberté commerciale la plus complète. A partir de 1870, des questions de santé et d'ordre privé l'éloignèrent de la Chambre ; son nom ne figure plus que rarement parmi ceux des orateurs qui intervinrent dans les discussions parlementaires, et en 1876 il refusa le renouvellement de son mandat de député, lequel échut à M. de Moreau. Il quitta Namur avec sa famille et alla s'établir à Anvers, où il mourut dix ans plus tard. A côté de ses discours, prononcés au parlement belge, il a laissé quelques ouvrages dignes d'être signalés : DBu droit international de réimpression, Namur, 1847, Traité élémentaire d'économie politique, Namur, 1854; 3ème édition, en 1859, La liberté commerciale et le traité anglo-belge, Bruxelles, 1862.