Pontus Charles indéterminée
né en 1829 à Bruxelles décédé en 1907 à Bruxelles
Ministre (guerre) entre 1884 et 1893(Extrait de la Meuse, du 2 mars 1907)
La mort du général Pontus
Le lieutenant général Pontus, ancien ministre de la guerre. Inspecteur général des gardes civiques du royaume. Est, nous l’avons annoncé, décédé hier matin des suites d'une attaque d'apoplexie, en son hôtel de l’avenue d'Auderghem. Le général Pontus était malade depuis, quelques temps déjà. Il souffrait d'une bronchite, la complication tout à fait imprévue qui est survenue a emporté rapidement l’ancien ministre. Charles Pontus était né à Ath le 26 mars 1829. Enfant de troupe, il était arrivé au faîte de l'échelle hiérarchique militaire. Ses états de service sont brillants. les voici :
Incorporé le 26 mars 1843 au 2e chasseurs à pied, il est caporal le 1er avril 1845 ; sergent le 16 novembre de la même année, sous-lieutenant au neuvième de ligne le 4 juillet 1850 ; lieutenant le 24 juin 1853 ; capitaine le 2 septembre 1869, commandant le 11éme régiment de ligne le 14 septembre 1866, il passe le 22 janvier 1869 aux grenadiers et il est attaché au cabinet du ministre de la guerre ; le 16 juillet 1870. il est nommé major au 11ème de ligne, mais reste au ministère, le 8 avril 1872 il devient sous-directeur de la 2ème division (personnel) ;le 22 septembre 1875. il est directeur : le 25 mars 1876, il est promu au grade de lieutenant-colonel ; le 26 décembre 1878, il est colonel ; le 21 juillet 183, général-major ; déchargé, le 26 décembre 1888 des fonctions de directeur du personnel, il est désigné pour commander la 9e brigade d'infanterie ; le 16 juin 1884, il devient ministre de la guerre à l'avènement du gouvernement catholique ; le 7 octobre 1890, il est promu lieutenant-général ; il donne sa démission de ministre de la guerre le 4 mai 1893 et, le 2 juin 1893, est admis à la pension de retraite.
Peu de temps après, le 3 juillet le général Pontus. était appelé par le Roi aux fonctions d’inspecteur général de la garde civique.
Le 17 août 1869, le défunt avait été nommé chevalier de l'Ordre de Léopold ; le 22 juillet 1890, il fut promu au grade de grand officier.
En sa qualité d'inspecteur général de la garde civique du royaume, M. Pontus avait droit à d'imposants honneurs militaires. Ceux-ci auraient été rendus à la dépouille mortelle par toute la garde civique de Bruxelles et des détachements de la milice citoyenne des faubourgs de la capitale.
Comme grand-officier de l’Ordre de Léopold, le général Pontus avait droit aussi aux honneurs militaires, rendus par les troupes de la garnison. Il a renoncé à tout. Ses funérailles seront célébrées très simplement, en présence seulement de la famille.
(Extrait de la Meuse, du 7 mars 1907)
L'INSPECTORAT DE LA GARDE CIVIQUE
De la Chronique :
M. le général Pontus qui vient de mourir, était inspecteur général des garde civiques du royaume. C’est une des fonctions les plus inutiles et les mieux rétribuées du pays. Jadis, l’inspecteur général touchait quatorze mille francs de traitement ; nous croyons qu'ils ont été réduits à dix mille, ce qui est encore très coquet. Frais de bureau, de déplacement, etc.
Pourquoi cet inspectorat général de la garde civique ? Il existe des commandants supérieurs par province ou par deux provinces. Ne sont-ils pas suffisamment qualifiés pour transmettre des rapports circonstanciés au chef suprême de la garde, le ministre de l'intérieur et assurer avec lui le fonctionnement de la loi sur la garde civique ?
Le général Pontus qui avait été ministre de la guerre, occupait avec dignité ce poste purement honorifique. Il n'y a aucune raison pour le maintenir après sa disparition. Il y a une sérieuse raison d'économie pour le supprimer.