Accueil Séances Plénières Tables des matières Biographies Documentation Note d’intention

Peeters Pierre (1796-1844)

Biographie

(Extrait : L. TIERENTEYN, Biographie nationale, t. XVI, Bruxelles, 1901, col. 865-867)

PEETERS (Pierre-Egide (Gilles), écrivain, homme politique, né à Westerloo, en 1798, fut mêlé activement aux événements de la révolution de 1830. Il fit toute la campagne qui se livra autour d’Anvers, et dont il narra les émouvantes péripéties dans le Recueil des souvenirs du comte de Mérode de Westerloo (T. II, p. 215), sous le titre de :Journal de la campagne du comte Frédéric de Mérode. Il aida celui-ci à soulever la Campine et marcha avec lui, ainsi que trois de ses amis, Jenneval, auteur de la Brabançonne, Dansaert et Spitaels, au secours du général Niellon qui voulait tenter un coup de main contre les Hollandais à Lierre. La tentative audacieuse réussit à merveille. Le courage héroïque des huit cents volontaires belges vint à triompher de la résistance opiniâtre de leurs huit mille ennemis. Ceux-ci durent se retirer de la ville pour faire place aux assiégeants qui y entrèrent, le 16 octobre 1830, aux acclamations de la population. Les Hollandais se replièrent vers Anvers, non sans livrer des combats meurtriers où périt Jenneval. Le 26 octobre suivant, une lutte particulièrement vive s’engagea près de Berchem. Dans cette lutte, Peeters déploya un courage et une énergie vraiment remarquables. Ce fut lui qui recueillit dans ses bras et releva le comte de Mérode mortellement frappé par une balle, le soir de la mêlée. Non content de se couvrir de gloire dans cette héroïque campagne, Peeters prit une part des plus considérables aux travaux du Congrès ; il en fut membre dès l’origine et contribua à affranchir le pays du joug de l’étranger. Sa belle conduite lors des événements de 1830 lui valut la croix de fer.

Après la révolution, il devint successivement notaire et bourgmestre de Westerloo et membre du conseil provincial d’Anvers. Le 16 novembre 1837, les électeurs de l’arrondissement de Turnhout l’envoyèrent à la Chambre des représentants, assemblée où il brilla par sa loyauté, son éloquence et son amour de la patrie. « La Campine, dit le ministre Rogier, le compta parmi ses plus généreux défenseurs, et c’est peut-être dans les luttes qu’il eut à soutenir en faveur de cette intéressante contrée qu’il puisa le germe d’une maladie qui le conduisit jeune au tombeau. » Il mourut à Bruxelles, le 26 mars 1844. Sa dépouille repose dans son village natal au sein de la Campine.