Orts Louis (1786-1856)

(Extrait de : Annuaire statistique et historique belge, Bruxelles, 1857, pp. 190 et 191)

Orts (Louis-Joseph), ancien membre de la Chambre des représentants, né le 8 mars 1786 et décédé le 6 février 1856 à Bruxelles,

Son père avait été l'un des membres les plus distingues du conseil de Brabant, et ce fut sous son intelligente direction qu'Orts fit ses humanités à Prague, pendant l'émigration.

Successivement élève du Lycée et de l'Université de Bruxelles, il subit ses licences avec distinction le 5 avril 1808, et dès 1812 il entrait dans la carrière que les souvenirs de son père lui avaient tracée.

Ses débuts furent modestes, mais son mérite ne tarda pas à se faire connaitre ; après avoir rempli pendant deux années les fonctions de commis-greffier à la Cour d'appel de Bruxelles, il y fut nommé substitut du procureur général en octobre 1814, ct en 1822 il y obtint un fauteuil de conseiller.

En 1831, lorsqu'il rentra au barreau, à la suite des événements politiques qui signalèrent cette époque, il y prit immédiatement, parmi les membres plus distingués, la place que lui assignaient son beau caractère et ses connaissances si solides et si profondes.

Plus tard , les suffrages de ses concitoyens l'appe1èreut à prendre part à la gestion des affaires publiques : conseiller communal en 1840, échevin en 1841 et membre de la Chambre des représentants en 1842, il Obtint à cette époque, par sa nomination de chevalier dans l'ordre de Léopold, la récompense des soins si dévoués qu'il avait donnés à l'organisation de l'instruction primaire.

En 1848, il résigna son mandat législatif.

Mais sa vie n'était pas finie encore et elle devait jusqu'au bout être utile à ses concitoyens. Membre du jury d'examen depuis plusieurs années, il continua à en remplir les devoirs avec cette haute intelligence dont il avait donné tant de preuves déjà ; membre du conseil de discipline depuis son entrée au barreau, il se dévoua tout entier aux intérêts de l'ordre dont il fut nommé bâtonnier en 1850 ; échevin, il demeura à son poste aussi longtemps que ses forces le lui permirent. Et pour dire toute notre pensée en un seul mot, il ne quitta la vie publique que pour mourir.