Notelteirs Jean (1813-1897)

(BOCHART E., Biographie des membres des deux chambres législatives, session 1857-1858, Bruxelles, Périchon, 1858, folio 83)

NOTELTEIRS Jean-François,

Né à Lierre, le 14 novembre 1815,

Représentant, élu par l’arrondissement de Malines.

Ancien élève de l'Université de Louvain, M. Notelteirs reçut, en 1835, le diplôme de Docteur en droit, mais ne suivit pas la carrière du barreau.

Destiné au notariat par son père, l'un des notaires les plus estimés de Lierre, il fit son stage sous les yeux paternels. En quelques années, il acquit une telle expérience que son père put donner sa démission en 1844, et M. Notelteirs lui succéda en qualité de notaire.

Dès 1842, le jeune docteur en droit était nommé membre du conseil communal. Catholique sincère, homme d'ordre et de paix, il n'a cessé de se rendre utile à ses concitoyens. Quelles qu'aient été les luttes et les fluctuations des partis, les électeurs ont toujours maintenu M. Notelteirs dans le conseil de la commune, parce que ses convictions religieuses n'ont jamais été considérées comme un marchepied pour arriver plus haut, mais comme une inclination à faire le bien en dépit de toutes les luttes suscitées par les circonstances politiques.

Nommé, en 1844, suppléant à la justice de paix de Lierre, M. Notelteirs a déployé, dans ces délicates fonctions, un esprit de prudence, de sagesse et de fermeté qui n'ont fait qu'accroître la sympathie que lui ont vouée ses concitoyens.

En 1848, un siège était vacant au bureau de bienfaisance de sa ville natale ; M. Notelteirs, bien connu pour ses opinions catholiques, accepta, à la sollicitation du conseil communal, composé de libéraux, les fonctions de membre, qu'il remplit à la satisfaction de tous. Les dénominations des partis ne changent pas le caractère des hommes : l'ordre et la charité n'ont d'autres nuances que le zèle plus ou moins ardent à faire le bien.

M. Notelteirs était membre du conseil provincial de la province d'Anvers depuis 1856, lorsque vinrent les élections générales du 10 décembre 1857. Libéraux et conservateurs furent en présence; les conservateurs obtinrent la majorité dans l'arrondissement de Malines, et le nom de M. Notelteirs sortit de l'urne.

Membre de la Chambre des représentants, l'honorable M. Notelteirs, accomplissant avec le soin le plus scrupuleux tous les devoirs de son mndat légiislatif, travaille assidûment dans les sections, et se rend essentiellement utile par ses observations judicieuses, cette culture savante qui, selon la belle expression du chancelier d'Aguesseau, loin d'étouffer la nature et la rendre stérile, augmente ses forces, éclaire les intelligences, étend les bornes de l'esprit ; qui, en un mot, n'amasse que pour répandre et n'acquiert que pour donner.

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(Extrait du XXème Siècle, du 18 février 1897)

M. Noteltiers, ancien membre de la Chambre des représentants, dont la mort a été annoncée aujourd'hui à, la Chambre par M. Beernaert, fut pendant de longues années député pour l'arrondissement de Malines. Il s'était retiré de la vie politique il y a plusieurs années et il fut remplacé à la Chambre par M. Van Cauwenberg, bourgmestre de Lierre.

M. Noteltiers, dont les anciens parlementaires se rappellent la très typique physionomie - il avait une très abondante chevelure bouclée et toute blanche qui lui faisait comme une auréole - s’est contenté de rendre à ses commettants de très grands services, sans tapage ni discours vains.

Il prit cependant plusieurs fois la parole dans l'enceinte parlementaire et ce fut lui notamment qui, lors de Ia discussion de la loi Van Humbeeck, se leva le premier à droite pour flétrir la loi de malheur.

Nous présentons nos sincères et respectueuses condoléances la famille de l'honorable défunt.