Moreau Gérard, Auguste, Pierre, Victor libéral
né en 1806 à Herve décédé en 1880 à Bruxelles
Représentant entre 1847 et 1870, élu par l'arrondissement de Verviers(Extrait de : J.L. DE PAEPE – Ch. RAINDORF-GERARD, Le Parlement belge 1831-1894. Données biographiques, Bruxelles, Commission de la biographie nationale, 1996)
Docteur en droit de l’université de l’Etat de Liège (1828)
Avocat au barreau de Verviers (1828-1877), juge de paix suppléant du canton de Herve (1837-1871)
Conseiller à la cour des comptes (1872-1880)
Bourgmestre de Herve (1837-1869)
Conseiller provincial de Liège (1844-1847)
Membre de la commission provinciale d’agriculture de Liège (1847-1850)
(Extrait de : BOCHART, Biographie des membres des deux chambres législatives, Bruxelles, 1858)
Ancien élève de l’université de Liége, M. Moreau se fit recevoir avocat en 1828. Il plaida avec succès au tribunal de première instance de Verviers et à la cour d’appel de Liége.
M. Moreau s’est acquis de bonne heure la confiance de sa commune et de sa province, avant d’en recevoir un gage suprême dans le mandat de représentants.
Dès le mois de novembre 1830, il était échevin à Herve.
En 1836, il fut appelé aux fonctions de bourgmestre de cette ville et à celles de suppléant à la justice de paix du canton.
En 1844 son élection de membre du conseil provincial de Liége lui permit de donner un nouvel essor à ses idées en matière d’administration et d’économie politique.
Ce qui peut se faire à présent ne doit pas être remis à demain, semble être la devise de M. Moreau.
La théorie doit, selon lui, invoquer la pratique à son aide, et le travail de réalisation ne saurait être ajourné, sans tomber dans la déclamation vague et stérile.
Ces principes nettement posés recommandèrent le nom de M. Moreau à l’attention des électeurs ; le 10 juin 1847, il fut élu représentant par l’arrondissement de Herve.
Partisan du libre-échange, l’honorable membre a voté contre les entraves apportées par les lois douanières à l’entrée des grains, et pour le libre transit de la houille et des fers.
Membre de la Société agricole de Verviers, l’honorable M. Moreau a étudié avec une rare constance les lois des céréales dans leurs rapports nombreux avec les besoins de l’industrie et le bien-être général.
Production, consommation et échange dans la plus large application des idées, telle est la synthèse de ses travaux : l’agriculture et l’industrie sont toujours inséparables.
L’honorable M. Moreau marche d’un pas ferme au but d’amélioration qu’il se propose, parce qu’il n’écoute jamais que sa conscience.
Laborieux et assidu, le loyal député de Verviers suit invariablement la ligne des idées libérales progressives.
Non seulement les intérêts de la province qu’il représente, mais encore ceux de la Belgique entière, trouvent en lui un sérieux défenseur, un patriote aux convictions profondes et généreuses.